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CAMBE Ouest 2023 : Les leçons de la septième édition !

Les rideaux sont tirés sur la 7ème édition du Carrefour des Métiers et de la Bourse de l’Emploi, tenue à Bafoussam du 05 au 06 décembre. Le Délégué Régional de l’emploi et de la formation professionnelle, Emile Alain NJANKOUO, au micro de la rédaction, dresse le bilan de l’événement.

Bonjour Monsieur le Délégué Régional, au terme de cette 7ème édition, pouvez-vous situer le CAMBE ?

Merci de l’opportunité que vous me donnez de parler du CAMBE qui signifie Carrefour des Métiers et de la Bourse de l’Emploi. C’est une vitrine à travers laquelle le Ministère de l’Emploi s’extériorise, s’ouvre au grand public et présente l’ensemble des activités menées au sein de ce Département Ministériel. Nous sommes justement rendus à la 7ème édition sous haute instruction de Son Excellence Monsieur ISSA TCHIROMA BAKARY, Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. À cet effet, les dix Délégations Régionales devraient organiser cette grande foire qui met en co-rélation aussi bien les chercheurs d’emploi et les promoteurs.
Pour cette édition dans la région de l’Ouest, nous attendions dix mille visiteurs et pour se faire, nous sommes déployés avec l’accompagnement de Son Excellence Monsieur AWA FONKA Augustine, Gouverneur de la Région de l’Ouest à qui nous disons merci. Il est d’ailleurs le parrain de cet événement depuis sept ans, sans lui nous n’aurions pas connu le succès que nous sommes entrain de vivre aujourd’hui. Nous avons eu près de soixante entreprises présentes, avec l’ensemble des sectoriels de la région de l’Ouest qui ont présenté au grand public leurs activités chacun dans son domaine respectif. Nous avons réuni toutes les forces de maintien de l’ordre représentées à l’Ouest, tous les corps de l’armée pour que la synergie du concept armée et nation puisse trouver tout son sens au moment où le Cameroun a besoin d’unir tous les camerounais derrière leurs armées qui font face à plusieurs crises et à plusieurs attaques asymétriques. C’est donc une occasion pour les jeunes de penser aux métiers futurs à travers ce qu’ils ont vu sur le terrain. Nous avons fait venir des professionnels pour parler de l’entrepreneuriat jeune pour un Cameroun émergent, parce que la crise de sous-emploi et de chômage va grandissante. Et il faudrait bien que comme le dit Son Excellence Monsieur le Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, ”il faut que les camerounais changent de paradigme. L’État ne peut plus employer tous les camerounais”…
Il est question pour les jeunes de bien se former dans un métier et de s’auto-employer. Pour s’auto-employer il faut pouvoir croire en son projet. Être capable de monter un projet. C’est pour cela que nous avons fait venir des professionnels, pour échanger avec les jeunes pendant deux jours, leur montrer comment est-ce qu’on monte un projet et après cela nous avons installé des guichets à l’extérieur au niveau des stands, notamment le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises de l’Économie Sociale et de l’Artisanat, ainsi que d’autres structures comme AFOP, ACEFA et d’autres ministères. Le FNE qui est une structure sous tutelle du Ministère de l’Emploi, a mis beaucoup de moyens pour accompagner la jeunesse. Donc ça c’est le sens même du thème, parce L’État a mis beaucoup de moyens à travers un certain nombre de programmes et de projets pour accompagner la jeunesse, mais ce n’est pas toujours connu du grand public. C’est pour ça que le CAMBE c’est une occasion idoine, une ouverture qui permet que la jeunesse camerounaise sache exactement ce que les pouvoirs publics font pour résorber le problème du chômage. Voilà un peu en résumé, l’objectif visé par le CAMBE.

Mais au delà de ce qui précède, il faut dire que nous avons des structures comme ACHA qui fait dans les consultations ophtalmologiques, dont les consultations sont gratuites. Il y a le secteur militaire de la santé qui est présent et qui fait des dépistages gratuits du paludisme, de la typhoïde, nous avons également le village artisanal. Nous comptons à travers la bourse de l’emploi que le FNE a organisé.

Monsieur le Délégué Régional, pouvez-vous faire une comparaison entre cette édition à celle de l’année passée en terme d’organisation et du succès ?

L’année dernière 75 jeunes avaient pu décrocher leur premier boulot grâce au CAMBE. Cette année nous comptons donner la chance à au moins une centaine de jeunes de repartir avec le sourire aux lèvres, d’un premier emploi. Voilà en fait les objectifs du CAMBE. L’année dernière, nous étions à la 6ème édition qui avait également connu un grand succès avec près de 7000 visiteurs et beaucoup d’autres jeunes avaient été formés sur les techniques de recherche d’emploi, sur le montage de projets, et puis à cette édition vous vous souviendrez, il y avait une particularité : la présence de la BRIR (Brigade d’Intervention Rapide) qui est une brigade spéciale composée de quatre bataillons spéciaux à savoir le Bataillon Blindé de Reconnaissance, le Bataillon des Troupes Aéroportées de Koutaba, le Bataillon Spécial de TIKO, et le Bataillon de Commandement et de Soutien basé ici à Bafoussam. C’était la première fois que ce corps d’élite se déploie dans la Région de l’Ouest. Pour cette année, nous avons un certain nombre de structures qui sont présentes et même des jeunes. On a eu un jeune qui a inventé un mécanisme de fonctionnement d’un ascenseur, il a également inventé les installations des vidéo surveillances, d’électrification et le système d’allumage à distance à partir du téléphone.
Ce sont de grandes innovations. La jeunesse camerounaise est véritablement entrain de comprendre qu’elle peut saisir des opportunités du CAMBE, pour se projeter et pour devenir des vraies locomotives dans le sens de la création d’emplois et de richesse. Voilà donc le sens du CAMBE, nous sommes là pour expliquer et amener les jeunes camerounais à connaître l’entrepreneuriat, croire en leur potentialités, savoir qu’ils peuvent être des industriels, des entrepreneurs de demain et qu’ils peuvent compter sur l’État du Cameroun qui a mis sur pied des passerelles pour les accompagner afin qu’ils puissent également être des modèles pour leurs jeunes frères.

Propos recueillis par Alioti SHEIDA

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