DOSSIER

Oraison funèbre : Dr Fotso Faustine honore la mémoire du Préfet Bilonougou !

La députée des hauts plateaux a rendu un hommage appuyé à son grand ami et camarade d’université, le préfet du département des hauts-plateaux, Félix Bilonougou, décédé en janvier 2019. En intégralité, l’oraison funèbre dite par l’élue du peuple samedi, 02 Mars dernier, au petit village de Mopouo qui a acceuillie les restes du préfet.

Excellence Monsieur le Gouverneur de la Région de l’Ouest, Représentant personnel du Chef de l’Etat ;
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
Monsieur le Préfet du Département de Boumba-et-Ngoko.
Honorables membres du parlement.
Messieurs et Madame les préfets des différents Départements ici présents;
Monsieur le délégué du Gouvernement auprès de la communauté urbaine de Bertoua ;
Madame et Messieurs les Sous-préfets des Arrondissements ici présents;
Monsieur le Maire de la Commune de Yokadouma ;
Leurs majestés les chefs des villages;
Autorités politiques, militaires, religieuses et  traditionnels;
Distinguées personnalités en vos rangs, titres et grades respectifs
Chers membres de la famille éplorée ;
Militantes et militants des Partis Politiques Légalisés  et du RDPC en particulier.
Mesdames et Messieurs.

En cette douloureuse circonstance, l’honneur qui m’est échu de dire le discours funèbre, l’éloge funèbre, l’ultime plaidoirie due, à ce grand Homme, au nom des élites du Département des Hauts-Plateaux et à mon nom propre, pour rendre un ultime hommage à Monsieur Félix BILONOUGOU, Préfet du Département des Hauts-Plateaux et mon Camarade de classe de Maîtrise à l’Université de N’Gaoundéré.

La lourde responsabilité de prendre la parole devant vous, nous plonge, nous entraîne aux confins du mystère ou plutôt du grand mysterium de la vie et de la mort.
Oui, ces deux termes sont indissociables,
Car pour les humains que nous sommes au sens physique de ce terme, la vie et la mort ne peuvent se définir l’un sans l’autre.
Ainsi l’on est vivant quand on n’est pas mort et l’on est mort quand on n’est plus vivant. De telle sorte que la vie est donc le seuil de la mort et la mort est le seuil de la vie.
C’est avec une grande tristesse et une émotion non retenue que nous nous retrouvons ici pour rendre un ultime hommage à un homme, à un symbole, à une icône, à un patriote militant de la paix et de la loyauté. Oui Felix était bourré de persévérance et de talent qui a traversé le temps en y laissant une empreinte forte que seul les historiens sauront en restituer la quintessence : Monsieur BILONOUGOU Félix qui nous a quitté de suite d’un malaise était né le 03 avril 1961 à YOKADOUMA, aura été tour à tour Sous-préfet de l’Arrondissement de Doumé, Préfet du département du NKAM, et en 2017 il rejoint la grande famille des Hauts-Plateaux, dont il en sera le Préfet jusqu’à son décès survenu le 13 janvier 2019. Administrateur Civil Principal, homme d’expérience, Monsieur BILONOUGOU Félix aura marqué les Hauts-Plateaux tant par son professionnalisme que par ses qualités humaines. Talentueux et visionnaire, tel était notre ami, notre frère, notre Préfet.

A ses épouses, enfants, pères et mères, frères et sœurs, oncles, cousins et amis.

Je voudrais ici, au nom de toute la population des Hauts-Plateaux que je représente, dire notre compréhension pour la peine et la douleur qui les étreint du fait de la perte d’un être si cher.
Comment ne pas s’interroger sur le sens de la vie, lorsque ceux qui sont partis représentaient la crème et l’élite de ce peuple ?
Comment ne pas voir en ces départs précipités un appel à la méditation ?
C’est sans doute le signe de la puissance du divin surhumain, celle des esprits et du spirituel sur la chair et la matière
Oui ! La mort est un drame, c’est une rupture, c’est le début d’un désordre terrestre pour un ordre céleste.
Drame pour ceux qui restent, mais également drame pour le disparu.
Après 18 mois passés dans notre Département, nous reconnaissons en lui, un homme d’engagement et de conviction. Tous s’accordent sur sa disponibilité, sa pugnacité, ainsi que son caractère altruisme et social.
En effet, la grande famille des Hauts-Plateaux ne pleure pas seulement un homme d’exception, qui a su faire montre de rigueur, de sagesse et de conciliation dans la gestion de sa charge au service des populations de ce Département ; mais il s’agit surtout pour nous de la perte d’un fils, d’un frère, d’un parent d’adoption parti trop tôt en laissant sur nos lèvres les derniers mots d’un échange non encore achevé.

Permettez-moi d’exprimer au nom de l’élite des Hauts-Plateaux, mes sincères condoléances aux veuves, aux orphelins  et à toute la grande famille du Département de la Boumba-et-Ngoko. Le Département des Hauts-Plateaux, la Région de l’Ouest, et le Cameroun tout entier viennent de perdre un haut commis de l’Etat, un défenseur des valeurs républicaines, un rassembleur et un homme épris de paix.

Oui, Monsieur BILONOUGOU Félix a grandement œuvré pour l’union des filles et des fils des Hauts-Plateaux, pour le développement socio-économique et culturel de notre Département. A l’occasion de l’élection présidentielle du 07 Octobre 2018, il a été un véritable artisan de la victoire de notre champion dans son unité de commandement.

Qu’il me soit permis, de saisir l’opportunité qui m’est offerte pour rappeler aux uns et aux autres, que La mort de notre Préfet devrait nous rappeler les leçons, mieux, les devoirs de compassion et d’humilité qui doivent animer les uns et les autres, au nom de l’amour fraternel: compassion pour le préfet, sa famille et ses administrés. Tout le monde devrait se montrer solidaire dans les épreuves du prochain. Nul ne sait, et ne peut choisir ni le jour, ni les circonstances de son départ de cette terre, le glas pouvant sonner à tout moment, selon la volonté de Dieu. Je fais allusion aux nombreux   malencontreux commentaires relevés sur les réseaux sociaux. Des commentaires aussi improductifs qu’inutiles et indécents. Qui est l’homme pour porter un jugement? Abstenons-nous de juger, pour ne point être jugés à notre tour. Le jugement est du ressort de Dieu, qui, seul en possède les clés. A la place, je vous exhorte a prier pour le repos  de l’âme du préfet Félix. Que Dieu, dans sa grande miséricorde lui donne le repos eternel.

Oui ! Nous devons nous incliner devant la mort et laisser les morts aux morts.
Je vous invite à garder de notre Préfet, l’image qu’il a voulu nous laisser, celle d’un émérite Administrateur, mais surtout celle d’un homme qui a consacré toute sa vie à servir son prochain, du plus petit au plus grand et surtout son attachement indéfectible à la Patrie.
Chef Préfet, toi qui nous quitte aujourd’hui, et au moment où la terre de tes ancêtres va dans quelques heures refermer sur toi, tes populations que nous sommes te remercient pour tes conseils et les différentes contributions à la bonne marche de notre Département.

A toi particulièrement Odette sa compagne de tous les jours

Je voudrais te signifier la peine et la tristesse de l’ensemble de toutes les élites et population de notre de notre département
Sache que la mémoire et le travail de ton époux font partie désormais de la mémoire collective et de l’histoire de notre pays.
Nous saurons lui réserver la place qu’il mérite au panthéon de ceux qui ont combattu pour la justice, la liberté et la paix de notre pays.
La douleur qui est la tienne est la nôtre, mais la force qui doit être la tienne en ces moments de tristesse est renvoyée par cette chaîne ininterrompue de notre Concitoyenneté dont un des maillons vient de tomber.
Tu auras besoins de beaucoup de courage pour surmonter cette terrible épreuve que le destin t’impose. Sache que tu pourras toujours compter sur nous.

A tous ses enfants, Que vous dire d’autres ?

Que d’affirmer que vous êtes des dignes héritiers d’un grand homme qui de presque rien et à la force du poignet, de son intelligence et de son talent, a inscrit en lettre d’or, son nom, votre nom au fronton de l’immense panthéon de l’histoire.
Maintenant que vous avez un nom à porter et à défendre, il vous appartient de vous faire un prénom.
Ça ne sera pas chose facile d’exister après ce grand homme.
C’est tout le bien que je vous souhaite.
Soyez courageux et consacrez votre énergie et votre amour à cajoler votre mère.

Mesdames, Messieurs,
A l’heure de dire mes Adieux à l’homme qui part vers l’inconnu d’un voyage sans retour.
Vous me permettrez et me pardonnerez de convoquer le poète JOSE MARIA DE HEREDIA par son célèbre poème le soleil couchant pour dire au revoir à notre Préfet.

M. le Préfet,
Aujourd’hui, tous ceux qui te sont chers et qui t’aiment sont là pour te dire Adieu.
Va ! Mon Cher Camarade d’Université, rejoindre l’éternité et un monde assurément plus juste et moins cruel que celui-ci qui ne cesse de construire son évolution sur la violence, la haine et la guerre.

Je transmets une fois de plus, les sincères condoléances de toutes les forces vives du Département des Hauts-Plateaux, celles de l’ensemble des populations auxquelles j’associe les miennes propres.
Que ta terre de la Boumba et Ngoko, cette partie de notre pays qui t’a vu naître et qui t’a tant aimé te soit légère.
Adieu, mon Préfet.

Je vous remercie pour votre attention.

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