Le Garde des Sceaux n’est pas allé du dos de la cuillère pour rappeler à l’ordre les chefs des cours d’Appel et les Délégués Régionaux de l’Administration Pénitentiaire. C’était au cours de la traditionnelle réunion annuelle des chefs des cours, qui vient de s’achever à Yaoundé.

La justice camerounaise est minée par des maux divers. Elle est pointée du doigt au quotidien par les usagers. Le dire n’est qu’une lapalissade. Surtout s’agissant d’un pouvoir aussi important, et dont l’une des missions c’est de garantir l’environnement des affaires. Conscient de ce fait et déterminé à tout mettre en œuvre pour sauver la face du Cameroun à travers le pouvoir judiciaire qui se veut un pouvoir essentiel et incontournable, le Ministre d’État, Ministre de la Justice Garde des Sceaux, n’a pas dérogé à la règle. Celle qui consiste à réunir autour de lui les acteurs du terrain, en l’occurrence, les chefs des cours d’Appel et les Délégués Régionaux de l’Administration Pénitentiaire des dix régions du Cameroun. Ils viennent de se séparer après une rencontre fructueuse avec à la clé, des recommandations fermes du patron de la justice camerounaise en ce qui concerne certains pratiques de l’administration judiciaire.

Au cours de cette importante rencontre, Laurent Esso a particulièrement insisté sur le principe du Secret dans le traitement des procédures, l’indépendance du pouvoir judiciaire, la subordination hiérarchique des magistrats, entre autres. Il va en outre recommander à ces derniers, la stricte application du droit pour assainir l’environnement judiciaire. Lequel environnement est étiqueté au quotidien par des justiciables, qui se disent victimes des traitements peu catholiques, très souvent à cause d’une gangrène : la corruption. À travers ce rappel à l’ordre, le Ministre d’État, Ministre de la Justice Garde des Sceaux, Laurent Esso, affiche grand espoir que tout revienne dans l’ordre, pour le bien être des usagers de la justice. Une justice au service du public, sans exception.

Houzer NGOUPAYOU