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NJOYA Zounedou : “Les poches de Fédéral ont pris un coup, mais nous sommes prêts à tout”

Après plus de quatre mois d’arrêt des championnats de football au Cameroun en raison de la propagation du covid-19, Fédéral du Noun entend relancer les activités pour la prochaine saison du championnat régional de football deuxième division. C’est dans ce contexte que son président exécutif s’entretient avec Liberté Presse en exclusivité. Njoya Zounedou plante le décor de la réunion du bureau exécutif qui se tiendra ce samedi à Foumban, non sans refixer les objectifs du club pour la saison prochaine.

Monsieur le Président à ce jour pouvez-vous nous dire comment Fédéral du Noun a passé la période de confinement dû à la pandémie à coronavirus?

On s’était préparé pour aller aux inter poules et monter. On a pu piocher sur notre budget pour maintenir nos joueurs sur place et attendre la saison prochaine. On n’a pas trop souffert, même si nos poches ont pris un coup, mais pour Fédéral on est prêt à tout .

La reprise des activités sportives c’est pour bientôt d’après les sources dignes de foi et eu égard à la maîtrise de la pandémie. Comment Fédéral entend relancer les activités?

Déjà samedi prochain le bureau exécutif se réunit à Foumban pour essayer de réajuster le budget puisque nous y avions puisé un peu pour gérer le confinement. Après le directeur technique a fait déjà le tour des dix régions où il a essayé de détecter quelques joueurs pour le renforcement de l’effectif. Au sortir du bureau exécutif de samedi il y aura une tournée dans les neuf arrondissements du département du Noun dans le but de détecter aussi le talent local.

Entre temps il y aurait peut-être des joueurs qui ont quitté le club, le staff technique est-il resté intact, bref, voudriez-vous refaire avec la même équipe?

Pour le moment, tout le monde est maintenu. Certes il y a des joueurs que nous avons remercié mais la majorité est là. Nous comptons faire avec pratiquement le même staff mais en y greffant quelques autres talents qui vont nous convaincre.

Comment évaluez-vous concrètement l’impact du coronavirus sur vos projets au sein de votre club?

Comme tous les clubs, nous avons pris un bon coup. Voyez-vous, vous avez commencé, vous avez pris les joueurs que vous avez logés dans des maisons. Après on vous dit le championnat s’arrête. Vous avez deux choses : soit vous saignez vous les gardez, soit vous les laissez partir. Or en faisant partir les enfants vous perdez les repères. Nous avons pris sur nous de les garder et voilà. Vous pouvez comprendre la prise en charge avec tout ce que ça a comporté. Les caisses de Fédéral ont souffert, mais c’est pour la bonne cause.

Peut-on avoir une idée de l’ordre du jour de la réunion de samedi?

Oui! D’abord le bureau exécutif va se réunir. Nous allons présenter un budget prévisionnel au niveau des membres du bureau exécutif. On va voir quelles sont les faisabilités. La journée de samedi sera uniquement budgétaire.

Les objectifs de Fédéral restent-ils les mêmes pour la prochaine saison?

Cette année nous envisageons aller plus plus loin en Coupe du Cameroun. Nous voulons battre le record de 1988 où Fédéral avait fait les demi-finales. Nous voulons saluer le président de la République cette fois-ci. Et pour la montée ça doit être un acquis. Ça doit passer ou ça doit casser.

Après la vaste campagne observée en début de la saison dernière visant à mobiliser les spporters de Fédéral, comptez-vous sur l’appui de l’élite du Noun pour la saison prochaine encore?

Lorsque je suis arrivé à la tête de Fédéral j’ai reçu trois missions. Principalement il m’a été confié de ramener l’équipe vers les supporters. Ce que nous avions engagé malheureusement le temps était court. Fédéral est l’âme immortelle des Bamoun aux côtés des autres symboles que sont le palais et le Ngouon. Parlant des élites, son Altesse Njoya Inoussa, chef de la communauté Bamoun à Douala a décidé de faire de Fédéral son affaire personnelle. En sa qualité de chef de tous les chefs des communautés Bamoun du monde entier, il entend imprimer sa marque de l’intérieur comme à la diaspora. Vous comprenez que va sûrement faire boom.

Liberté presse vous remercie pour votre disponibilité

C’est moi qui vous remercie pour l’intérêt que vous portez au “bgemkebout club du Noun”, j’ai nommé Fédéral du Noun.

Interview réalisée par Césaire MOULIOM

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