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MRC : Mamadou Mota appelle les jeunes à la résistance !

Le Vice-président du Pouvement pour la Renaissance du Cameroun estime que seule la résistance pourrait chasser du pouvoir, le régime Biya, en place depuis bientôt quatre décennies

Le directoire du mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et une centaine des militants sont en détention depuis déjà un mois, à la prison centrale de kondengui à Yaoundé. C’est la conséquence des manifestations baptisées “Marches blanches” n’ont autorisées du 26 janvier dernier, initiées par les responsables de cette formation politique, conjointement au plan de résistance née au lendemain de la présidentielle du 07 octobre 2018 dont Maurice Kamto, l’un des candidats malheureux, a du mal jusqu’ici, à accepter les verdicts des urnes. Interpellés alors dans des principales métropoles du Cameroun, en l’occurrence Douala, Yaoundé, Bafoussam, Dschang, Bafang et Mbouda, ces marcheurs ont tous été déportés dans la capitale politique du Cameroun, à l’effet de répondre des actes jugés insurrectionnels, amplifiés par les actes de vandalisme perpétrés dans les ambassades du Cameroun à l’étranger par les militants dudit parti.

Les responsables du mouvement pour la renaissance du Cameroun vont essayer plus tard de se désolidariser des casseurs de l’étranger qui agissent très souvent dans la cadre de brigade dite anti sardinards (BAS). Mais la drôle de coïncidence qui rend indissociable les actes de Paris, de Genève et de Berlin selon les autorités judiciaires camerounaises, c’est le fait que ces actes de vandalisme perpétrés ça et là, faisaient suite à l’appel Pour la marche dite de résistance, un plan d’action du MRC et, surtout au cours de l’opération, en France comme à Berlin, les effigies de Paul Biya, président élu de la République du Cameroun, avaient été déchirées, puis remplacées par celles du Pr Maurice Kamto. Une attitude assimilée à un coup d’état, première dans l’histoire du Cameroun, qui n’a pas plu au régime de Yaoundé.

Restaurer l’État des droits

Depuis l’interpellation des marcheurs avec en tête le Pr Kamto, agrégé des droits et Avocat international, des voies se lèvent pour dénoncer les violations des droits par les pouvoirs publics camerounais, qui auraient trouvé mieux, dit-on, d’embastiller Kamto et ses militants pour freiner sa percée politique. Une hypothèse très vite rejetée par Yaoundé qui reste droit dans ses bottes et entend dire le droit et rien que le droit dans cette affaire, question de prouver aux yeux de tous les autres citoyens que nul n’est au-dessus de la loi.

Cependant, au MRC, on semble avoir du mal à abandonner cette bataille dont l’objectif final reste pour le moins incompréhensible. Dans sa sortie ce dimanche, 03 Mars 2019 sur les antennes d’équinoxe TV, l’une des chaînes de télévision privée au Cameroun, le vice-président du mouvement pour la renaissance du Cameroun, Mamadou Mota, agissant depuis l’interpellation de Maurice Kamto comme décideur, invite la jeunesse à rejoindre la résistance car, estime-t-il, seule la résistance pourra libérer le Cameroun. “Nous nous sommes préparés même au prix du sang. Nous sommes prêts à mourir”, a-t-il alors martelé. Une insurrection de plus qui pourrait être de trop et qui risquerait de compliquer la procédure pendante devant les tribunaux à Yaoundé.

Classé 2e avec 14%, loin derrière Paul Biya, en tête avec plus de 71% à l’issue de la présidentielle du 07 octobre 2018, le Pr Maurice Kamto et ses militants crient sans cesse au hold-up électoral et se disent déterminés de faire tout faire, ce qui est à leur pouvoir, pour accéder à la magistrature suprême

Sébastien ESSOMBA

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