C’est le triste constat au détour du dernier voyage du préfet Bilonougou Félix, inhumé le week-end dernier dans son village natal à Yokadouma

Dans une de nos parutions au lendemain du décès brusque du préfet du département des hauts-plateaux, Félix Bilonougou, 18 mois juste après sa prise des fonctions dans ce département, nous évoquions le climat délétère teintée d’une hypocrisie exacerbée, pour tenter de comprendre les raisons inavouées d’une mort subite qui avait suscité autant de curiosités. En réalité, au détour des obsèques du préfet le week-end dernier à Yokadouma dans la région de l’Est, l’on a pu comprendre le caractère atypique de l’élite de ce département. En dehors de l’honorable Fotso Faustine, députée de la nation, grand ami du défunt et ancienne camarade de classe de maîtrise à l’Université de Ngaoundéré, et accessoirement le 2e adjoint au maire de la commune de Baham, aucune autre élite n’a trouvé judicieux d’effectuer le déplacement pour accompagner le préfet Bilonougou, même pas le chef Baham avec qui il avait très souvent partagé d’excellents moments. Aucun des quatre maires du département n’a daigné effectué le déplacement de Yokadouma, aucun

Devoirs de mémoire

Toutefois, la mémoire de l’illustre disparu sera honorée par une assistance assez impressionnante de personnalités, au premier rang desquelles, le gouverneur de la région de l’ouest, Awa Fonka Augustine, représentant personnel du ministre de l’administration territoriale. L’on pouvait aussi remarquer au cours la cérémonie funéraire, la présence de tous les préfets de la région de l’ouest ainsi que les sous-préfets du département des hauts-plateaux.

En déplacement pour cet hommage, la fanfare de l’honorable Fotso Faustine et l’association flamme d’amour, de paix et de justice ont assuré l’essentiel

“La lourde responsabilité de prendre la parole devant vous, nous plonge, nous entraîne aux confins du mystère ou plutôt du grand mysterium de la vie et de la mort. Oui, ces deux termes sont indissociables. Car, pour les humains que nous sommes au sens physique de ce terme, la vie et la mort ne peuvent se définir l’un sans l’autre. Ainsi, l’on est vivant quand on n’est pas mort et l’on est mort quand on n’est pas vivant. De telle sorte que la vie est donc le seuil de la mort et la mort est le seuil de la vie”, pouvait-on retenir du discours de l’honorable Fotso Faustine, au nom de l’élite de son département. Elle qui aura mis du paquet pour assurer le déplacement d’une importante délégation et un appui conséquent pour l’organisation des dites obsèques.

Le désormais ancien préfet du département des hauts-plateaux, conduit à sa dernière demeure samedi dernier et laissant derrière lui une femme et des enfants éplorés, aura tout à tour été Sous-préfet de l’arrondissement de Doumé, préfet du département du Nkam, et en 2017, il rejoint les hauts-plateaux où il va perdre sa vie, après 18 de fonctions seulement

Sébastien ESSOMBA