DANS L'ACTUdernier minutesSociétéUNE

Dschang : L’ONG Wilpf Cameroon en guerre contre les discours de haine et la violence en milieu jeune

La Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté a offert ce lundi, 13 décembre au conseil municipal jeune de la Commune de Dschang, un atelier de formation des animateurs socio-éducatifs pour la prévention de la violence.

“Nous avons reçu la sollicitation du conseil municipal jeune de la commune de Dschang pour former sa jeunesse et la rendre capable à prévenir les conflits dans la communauté et dans les établissements scolaires”. Ces propos sont de Sylvie Jacqueline NDONGMO. La présidente de l’ONG Wilpf Cameroon s’exprimait ce lundi, 13 Décembre 2021 à Dschang dans le département de la Menoua, région de l’Ouest. C’était en marge de l’atelier de formation des animateurs socio-éducatifs pour la prévention de la violence, organisé à l’intention des conseillers municipaux jeunes de la Commune de Dschang. Il est question qu’au terme de cet atelier, que les 42 conseillers jeunes et les 10 leaders d’associations des jeunes soient outillés et capables de jouer un rôle d’ambassadeurs de la Paix, non seulement dans les établissements scolaires, mais aussi dans les communautés, dans la région de l’ouest, dans le département de la Menoua et singulièrement dans la commune de Dschang.

PROMOUVOIR LA PAIX SOCIALE

Plusieurs modules ont ponctué cette session. Entre autres, la typologie des violences en milieu scolaire : Forces et faiblesses des mécanismes de gestion et de prévention existants ; L’ampleur de la consommation des stupéfiants en milieu scolaire : Impacts et mesures de lutte ; Prévention des violences et promotion de la Paix à travers l’usage responsable des réseaux sociaux etc. “Il n’est plus à démontrer le rôle des jeunes dans la construction de la Paix. Nous savons malheureusement que l’image des jeunes pour la plupart sur les réseaux sociaux en terme de contribution à la violence est un peu triste au Cameroun, au regard du nombre croissant des discours de haine dans les réseaux sociaux. Alors, nous avons saisi l’opportunité qui nous a été offerte par ces jeunes de la commune de Dschang pour leur apporter notre contribution en terme de renforcement de leur capacité sur les techniques digitales qui les permet de combattre les discours de haine sur les réseaux sociaux, mais également leur donner les outils d’animation afin qu’ils puissent travailler dans les communautés surtout dans les établissements scolaires”, indique Sylvie Jacqueline NDONGMO.

À compter de ce jour, fait savoir la présidente de Wilpf Cameroon, ces jeunes là, plus que par le passé, prendront désormais des initiatives en faveur de la Paix pour lutter contre les discours de haine dans les réseaux sociaux, mais également animer des clubs, parce qu’il est également question de mettre sur pied des clubs des jeunes pour la Paix dans les établissements scolaires. Et ces jeunes ont la responsabilité d’animer ces clubs afin que les jeunes soient désormais au centre de processus de Paix et non plus ceux-là qui contribuent à alimenter la violence dans notre pays. Un enjeu majeur en réalité. “C’est un enjeu de Paix. Notre pays est dans un processus de construction de la Paix (…) Notre rôle en tant que conseil municipal jeune c’est la promotion de la Paix, la construction et la consolidation de la Paix dans notre commune. Et nous avons saisi l’opportunité que Wilpf nous a donné pour nous accompagner pour que nous puissions implémenter, que ce soit dans les écoles, que ce soit au quartier. Ces clubs que nous mettons sur pied sont des ambassadeurs qui iront dans les quartiers, dans les villages de la commune de Dschang pour passer ce message de Paix et surtout pour lutter contre les discours haineux dans les réseaux sociaux”, rassure Michel AWOUNANG, Maire jeune de la Commune de Dschang.

DU DISCOURS HAINEUX SUR LA TOILE

Aujourd’hui, avec la percée technologique marquée entre autres par la vulgarisation des téléphones androïdes, les jeunes excellent dans les dérives à travers la mauvaise utilisation. “Chaque jeune a un téléphone portable à la maison. On a constaté que sur les réseaux sociaux les discours de haine ont pris de l’ampleur. C’est de plus en plus le quotidien des jeunes. Tout le monde via son téléphone Android se permet de dire n’importe quoi à tout le monde. D’insulter, d’injurier, des discours qui peuvent heurter la sensibilité des uns et des autres. En plus de cela il y a ce phénomène de délinquance juvénile dans les milieux scolaire et universitaire. Les jeunes se font de plus en plus mal à cause de ce qu’ils voient sur les réseaux sociaux… C’est de trop, il faut corriger la jeunesse, il faut l’éduquer, qu’elle comprenne que tout cela est dangereux pour nous et pour notre société”, relève la jeune Adeline TSOPGNI, participante à cet atelier.

Notons tout compte fait que la ville de Dschang, ville universitaire, est l’épicentre de l’insécurité, avec des pratiques peu orthodoxes qui sont légions. Cet atelier de Wilpf Cameroon arrive donc à point nommé. Une occasion idoine sans doute pour endiguer un cancer dont les métastases étaient sur le point d’envahir tout le corps.

Sébastien ESSOMBA

Share:

Leave a reply

Résoudre : *
25 − 23 =