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Clarisse Njikam : “La seconde édition du Festi Soya sera celle de la perfection et de l’innovation”

La Présidente du comité d’organisation et promotrice du Festival Soya parle de ce festival, à quelques jours du lancement de la deuxième édition.

Pourquoi avoir choisi le nom de soya pour votre festival ?

Parce que le « SOYA » est considéré comme un patrimoine gastronomique que toutes les communautés de l’arrondissement de Koutaba ont en commun, et nous avons le devoir de protéger ce patrimoine.

Quels sont vos attentes par rapport à cette deuxième édition du festival soya ?

Ce nouveau-né dans le paysage des festivals, loin d’être de trop se voulait de relever plusieurs défis dont le plus important était de faire vivre cinq jours de festivités dans un arrondissement populaire très vaste où réside une forte communauté de  Soyamen. En bref, Plus de 400 cadeaux offerts aux enfants déplacés à Koutaba, suite à la crise du NOSO ; Plus de 500 invités à la cérémonie d’ouverture, toutes les forces vives confondues ; Plus de 5000 festivaliers en 05 jours ont visité le site ; Plus de 200 jeunes sensibilisés sur la culture de la paix et le vivre ensemble ainsi que les questions migratoires (mise à leur disposition de la convention sur la
libre circulation des personnes et des biens, ainsi que la liste des pays visa-free avec le Cameroun et modalité de voyage) ; Plus d’une vingtaine de Soyamen, restaurateurs et exposants, venus d’horizon divers ont partagé leur expérience ; Le vivre ensemble magnifié par toutes les communautés de Koutaba ; Une dizaine de gagnants des différents concours organisés primés ; Une dizaine d’artistes programmés.

Quelle est la portée de ce festival pour le département du Noun ?

La seconde édition sera celle de la perfection et de l’innovation. L’expérience faisant la science, les échecs de la première édition seront transformés en expérience, afin d’insérer définitivement cette manifestation populaire dans l’agenda des événements culturels de référence du Cameroun. Mais aussi le programme a été adapté à l’actualité. Ainsi des activités et initiative ci-dessous seront organisées entre autres : Une journée de célébration de vie du feu Sultan, Roi des Bamoun ; Une formation des jeunes au métier de Soyamen ; La construction d’un bloc de latrine dans une école de Koutaba, tirée au sort ; La caravane des cyclistes au marché de Tayandi pour sensibiliser sur la protection de l’environnement ; Le concours Miss Festi Soya ; Le trophée du lauréat du concours des Talents cachés portera le nom de feu Claude Ndam ; Le trophée du Chef Soyaman portera le nom du lauréat de la 1ère édition, feu Ladji Adamou

Quelles sont les mesures barrières prises étant donné que le pays se trouve dans l’ère du Covid 19 ?

Portée sociale, le Festival du SOYA a permis de sensibiliser plusieurs milliers de personnes autour de la culture de la paix et du vivre ensemble. Mais aussi les aspects liés à la radicalisation ont été abordés, car de nos jours, il est fort probable que des individus mal intentionnés profitent de la crise pour recruter les jeunes à rejoindre des groupes armés. A cet effet, des messages forts ont été envoyés à l’endroit des jeunes, afin que nul n’accepte de perdre son identité quel que soit le prix.
Sur le plan économique, le nombre de visiteurs à la 1ère édition est estimé à environ 5 000 personnes. Certains étaient logés à Koutaba, où ils dormaient et mangeaient. Nous osons croire que l’apport économique est visible. Le site du festival a été également d’une grande importance car il a permis aux exposants de fructifier leurs affaires et de nouer des partenariats. Pour une bonne organisation du festival, un comité ad-hoc, un Réseau des points focaux des villages et des associations ont été mis sur pied. Plus d’une dizaine d’association ainsi qu’une dizaine de chefferies ont répondu favorablement à l’appel des organisateurs. Avec les représentants de ces associations et chefferie, le comité d’organisation a certes collaboré pour la 1ère édition du festival, mais le plus important a été de se retrouver et de partager les mêmes défis à travers le vivre ensemble. Ce qui doit être un coup d’accélérateur au développement de l’arrondissement.

(c) La Rédaction & La Gazette du Noun

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