DOSSIER

Assemblée générale de l’AFEC: L’Hon. Tomaino Ndam Njoya interpelle les pouvoirs publics

Elle trouve insuffisante, l’implication du pouvoir de Yaoundé dans les initiatives du développement du secteur caféier au Cameroun en ce qui concerne la femme

L’association des femmes camerounaises dans le café (AFEC) a tenu ce mercredi, 17 Avril 2019, les travaux de sa 3e Assemblée générale. L’événement très couru et organisé en marge de la septième édition du festicoffee, avait pour cadre la salle des fêtes de l’hôtel de ville de Yaoundé dans la capitale camerounaise.

Au rang des personnalités présentes au rendez-vous, en plus du Dr Adamou Ndam Njoya, une figure emblématique dans le café et du ministre Marie Thérèse Abena Ondoa de la promotion et de la famille venue encourager ces femmes, l’ambassadrice du Brésil au Cameroun n’a pas boudé le plaisir d’être aux côtés des femmes de l’AFEC. S.E Vivian Loss SANMATIN a d’ailleurs entretenue ces femmes sur le rôle de la femme dans le café, en prenant comme exemple, son pays, le Brésil.

De l’intervention de l’honorable Tomaino Hermine Patricia Ndam Njoya, présidente de l’AFEC, l’on retiendra que des actions ont été menées par son association pour garantir l’épanouissement ou mieux, l’essor de la femme dans le café. Elle a évoqué des séances de formation des femmes dans la production, la transformation et la commercialisation du café, les voyages de l’AFEC au Gabon et à Kigali au Rwanda avec le soutien de l’agence du café Robusta de l’Afrique et du Madagascar (ACRAM), à l’effet de se frotter aux réalités de ces pays.

Des expériences qui ont permis à ces femmes à en croire l’honorable Tomaino, de comprendre le rôle qui est le leûr dans la chaîne de la production du café. “Nous sommes heureuses de dire que de plus en plus les femmes ont compris qu’elles peuvent aussi aller au marché et avec la politique d’une famille harmonieuse, le problème ne se pose plus. Mais nos préoccupations c’est que la femme soit exportatrice, que la femme soit transformatrice de café… Qu’elle ne reste pas seulement dans les champs. Et agir maintenant pour relever la filière, il faut vraiment investir sur les femmes. C’est clair que les femmes ont une façon d’agir, elles sont vraiment le point sur lequel notre gouvernement devrait s’appuyer et il faut que le gouvernement puisse prendre l’exemple de ce qui se passe ailleurs dans les autres pays producteurs. Les pays aujourd’hui qui n’ont pas de problème dans le cadre d’une bonne production. Leurs femmes sont bien encadrées et traitées différemment parce qu’on sait qu’elles vont sortir une production en qualité et en quantité. Comme on a vu ailleurs, il ya des associations qui encouragent justement les femmes parce que ces associations et ces institutions internationales savent que les femmes peinent beaucoup dans les plantations ou dans la filière café sans revenu. Alors leur objectif c’est de n’acheter que le café produit par les femmes. Et c’est pour ça qu’au Cameroun, du moment où on est organisée pourquoi pas en arriver à avoir un café des femmes du Cameroun ? Un café qui sera un produit des femmes rémunérées, encouragées, ça va profiter à tout le monde, à nos familles, à nos enfants au Cameroun”, se confie l’hon. Tomaino Hermine Patricia Ndam Njoya.

Les organisations partenaires, notamment, le conseil interprofessionnel du cacao et café (CICC) et l’Office national du cacao et du café (ONCC) prèsentes à ce rendez-vous se disent résolues à soutenir l’AFEC dans le cadre de ses activités afin de permettre au café de retrouver ses lettres de noblesse à travers une implication vraie et ambitieuse de la femme. En attendant bien entendu la réaction des pouvoirs publics après cette interpellation de la présidente de l’AFEC

Sébastien ESSOMBA

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