Un évènement organisé à l’initiative de la Fondation Fidepe, qui vise à sensibiliser le commun de mortel sur la nécessité de la préservation de la nature et la protection de l’environnement.

Les lampions sont éteints lundi dernier à Bafoussam sur la deuxième édition du FIECEDD, entendez Festival International de l’Education à la Culture de l’Ecologie et du Développement Durable, tenu du 02 au 06 décembre 2021 à la Commune d’arrondissement de Bafoussam 1er. Cette rencontre culturelle qui se veut éducative, est une initiative de l’éducation environnementale et de promotion des meilleures pratiques en matière de développement durable. Initiative lancée en 2014 par la Fondation Fidepe. “Nous avons fait un constat criard, le recul très drastique des populations face à la manière dont nos parents vivaient par le passé en harmonie avec la nature, en harmonie avec l’environnement et vivaient très longtemps. On a constaté que les nouvelles générations malgré la modernisation, malgré la révolution scientifique, sanitaire et industrielle, l’homme n’arrive plus à vivre sur terre autant. On s’est posé la question de savoir quelle peut être la raison. On a constaté que c’est parce que nous ne respectons plus l’Alliance avec le mariage que l’être humain avait avec la nature. On a constaté qu’il se satisfait de son présent et beaucoup moins de son avenir. Nous devons prendre conscience aujourd’hui que les actes que nous posons peuvent avoir des conséquences néfastes sur nos enfants et sur nos petits enfants. Donc nous ne devons pas laisser un environnement malsain à nos progénitures. C’est pour cela que la culture de l’écologie vise à amener les populations des milieux urbains comme du milieu rural à faire un retour en arrière afin de pouvoir adopter de bonnes pratiques qui puissent permettre d’avoir une vie saine aujourd’hui, et une vie saine aussi demain”, se confie Clovis Koagne, le Président du comité d’organisation.

ENGAGEMENT CITOYEN

La deuxième édition du FIECEDD avait pour thème : “Il n’est plus temps d’aller seul, ensemble agissons pour la réalisation des objectifs de développement durable à l’horizon 2030 avec les Nations-Unies”. Ce que l’on retient au terme de cette édition, c’est l’absence manifeste d’engouement de la part des entreprises citoyennes et des mécènes autour de l’évènement. Ils n’ont sans doute pas compris l’intérêt de soutenir des initiatives environnementales. Ce qui inquiète son promoteur qui lance un cri de cœur à cet effet. “À l’heure du bilan nous pouvons dire que malgré la rareté des ressources pour organiser à bon escient ce festival, on peut être fier parce que nous avons eu la force et la foi militante de mettre en œuvre les initiatives qu’on avait prévu, même si elles n’ont pas été toutes réalisées, parce qu’on a eu à saisir très tôt les entreprises pour un accompagnement citoyen, mais malheureusement, notre remarque est que beaucoup d’entreprises n’ont pas à cœur les préoccupations environnementales, même celles dont les activités ont un impact très négatif sur l’environnement”, ajoute pour le déplorer Clovis Koagne.

PROMOUVOIR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Cependant, en dépit des difficultés rencontrées, il n’est point question de laisser tomber le projet. Au contraire, les organisateurs veulent renforcer davantage cette initiative. Le FIECEDD sera organisé désormais chaque année. Une volonté d’impacter le vécu quotidien des citoyens de cette contrée. “Nous avions lancé le Fieced en 2014 et nous avons laissé pratiquement sept ans pour faire la deuxième édition. On a remarqué que le temps qu’on a laissé écouler a fait que les gens ont perdu l’idée de cette rencontre pédagogique qui devait permettre qu’ils soient éduqués sur la question environnementale. On a donc opté à partir de cette année, que tous les mois de décembre de chaque année il y aura une édition du FIECEDD, donc la troisième édition aura lieu en Décembre 2022. On continuera à travailler avec les artistes plasticiens, les artistes photographes, des hommes de sciences, des hommes de communauté afin qu’ensemble on puisse faire maillon ensemble pour sensibiliser les gens et encourager les initiatives qui puissent permettre à promouvoir le développement durable”, renchérit Clovis Koagne, qui milite pour l’atteinte des ODD à l’horizon 2030. Rappelons que les Nations-Unies ont adopté depuis 2015 les ODD qui sont inscrits dans l’agenda 30 de cette organisation, et qui visent à offrir un monde meilleur à partir de 2030 à la communauté mondiale. Malheureusement, si rien n’est fait, en 2030 on risque se retrouver comme en 2015 où on avait lancé les OMD qui se sont transformés en un cheval blanc.

Sébastien ESSOMBA