DOSSIER

Outrage à corps constitués et diffamation : Hon Dr Fotso Fostine rétablie dans son honneur dans l’affaire contre Christophe Bobiokono et Cie

La décision en appel très attendue a été rendue ce vendredi, 18 décembre par la Cour d’Appel du Centre à Yaoundé

La Cour d’Appel du Centre confirme le jugement d’instance condamnant Sieur Christophe Bobiokono, Dame Mbezelé et le journal Kalara à 2 ans d’emprisonnement avec sursis pendant 3 ans, à 10 millions de francs CFA de dommages intérêts à payer à l’Avocate Pénaliste Dr Me Fotso, ainsi qu’au paiement de plus de 5 millions de francs CFA d’amende à verser dans les caisses de l’état. En cas de non exécution de la peine pécuniaire, les condamnés devront écoper de deux années de prison, correspond à la durée de la contrainte par corps. Les Mandats d’incarcération ont d’ailleurs été décernés immédiatement à l’audience contre Bobiokono, présent à l’audience et Dame Mbezelé en fuite. Une condamnation considérée à tort ou à raison comme étant le salaire de l’arrogance et du cynisme, dans la mesure où, depuis le début de ce dossier, la partie civile au procès ne demandait qu’à ce que ces mis en cause reconnaissent enfin leur forfait et s’en excuser. Ces derniers ont malheureusement tenu plutôt à enfoncer le clou en aggravant davantage les faits de diffamation par voie de presse à travers le journal kalara. La parution numéro 367 du 15 décembre 2020, quelques jours avant la décision du juge en est une illustration parfaite. Une affaire pendante devant la justice s’est retrouvée dans la presse, dans le vain espoir d’influencer la décision des juges.

Les faits…

Alors que Dr Me Fotso travaille comme Avocate pour le compte de la Ministre AmaTutu Muna contre son frère le Bâtonnier Akere Muna, sieur Bobiokono, proche de l’ancien Bâtonnier, Dame Mbezele et leur journal Kalara s’invitent au procès et commencent à tirer sur l’avocate, décrétant que ce procès est un acharnement politique contre le candidat à la présidentielle 2018. Une insinuation rejetée par L’avocate. “Ce procès est une histoire purement familiale où le prévenu a imité grossièrement la signature de sa soeur majeure dans un procès verbal de conseil de famille afin de l’utiliser dans une procédure où il a caché l’existence à la plaignante Dame Ama Tutu Muna“, s’était confiée Me Fotso à l’époque des faits.

Ainsi, le dossier mis en délibéré pour la première phase pendant laquelle la partie civile doit présenter ses intérêts, Dame Ama Tutu est absente et se trouve en mission à l’étranger. C’est alors que l’Avocate se rapproche du Parquet Général afin de prévenir de ce qu’elle ne pourra pas présenter les intérêts civils de sa cliente, vu que c’est une affaire familiale pour laquelle elle avait tenté sans succès la médiation. Elle s’attendait ainsi à un prorogé de délibéré en attendant le retour de la partie civile. Il convient de noter que cette demarche est irréprochable, puisque la partie civile a même le droit de rencontrer le Ministre de la Justice si besoin s’impose.

Le délibéré fut prorogé pour absence de l’Avocate et sa cliente. Et ce n’est qu’après les élections présidentielles que les intérêts civils de la plaignante furent présentés par elle-même et le verdict rendu, Condamnant Me Akere Muna avec sursis, assorti des amendes, des dépens et des frais honoraires et de procédures. C’est ainsi que pendant l’audience des contentieux relatifs à l’élection présidentielle 2018, un Avocat de Akere Muna en défendant le cas Maurice Kamto s’est fondu dans des révélations inexactes concernant le fameux procès Ama Tutu contre Akere. En effet l’Avocat a indiqué que c’est le régime qui avait mis le stratagème de procès sur pied afin de barrer la route de la présidence au prévenu Akere et que c’est grâce à l’international que ce plan a échoué.

Ainsi, en pleine salle d’audience, des adeptes du mouvement “Now” de Me Akere ont pratiquement pointé le Dr Me Fotso comme chargée de mission de la besogne. Indignée, Me Fotso était confuse. C’est ainsi que 2 membres du gouvernement en fonction, pendant la pause, se sont rapprochés de l’avocate pour en savoir plus. Le trio s’est retiré au restaurant d’à côté pour mieux échanger. C’est ainsi que Me Fotso a rétabli la vérité des faits à la Mineresi et son collègue en leur précisant que ce dossier est un dossier familial de faux en écriture, rien de plus. Elle a ainsi expliqué les contours techniques de la procédure.

Pendant ce temps, et à leur insu, Me Fotso était enregistrée en violation flagrante de la loi. Il convient de noter qu’à l’époque des faits, le Dr Me Fotso était Députée en fonction et la Mineresi en fonction également. Que cet enregistrement illicite, transcrit avec des contre-vérités, la bande étant presqu’inaudible visait un but de chantage avéré. Que c’est ainsi que quelques jours après, la Députée est appelée par Dame Mbezele du journal Kalara afin d’avoir sa réaction sur l’enregistrement illicite.

Alors que la victime se trouvait en salle pour la proclamation des résultats des présidentielles 2018, elle prend alors rendez-vous avec son interlocutrice à 18h30 à son bureau de Tsinga ; Que cette dernière s’amene avec un bébé de 2 mois qu’elle allaite, et son patron Bobiokono, le Directeur de Publication du Journal Kalara. Le scénario du chantage démarre. Le DP de Kalara déclare vouloir mettre sous presse cette bande dans laquelle l’Avocate déclare qu’elle a touché le Procureur Général pour obtenir le prorogé du délibéré, mais la Députée réputée courageuse ne cède pas à ce chantage puisque ce n’est pas une faute pour l’Avocate de la partie civile de se rapprocher du Procureur Général ou même du Ministre de la Justice pour parler d’un dossier en cas de nécessité.

Que faisant la sourde oreille, la pénaliste ne remet que 20 000 FCFA par gentillesse pour un petit cadeau pour le nouveau né qui lui a fait la surprise de lui rendre visite à son bureau. Que la générosité de icelle est légendaire et reconnue de tous. Mais que l’Avocate a été ferme et stricte avec ses hôtes en leur disant clairement que si la bande inaudible par endroit, obtenue illégalement se retrouve transcrite dans leur journal, elle saisira les juridictions compétentes pour OUTRAGE À CORPS CONSTITUÉ et autres.

Que non content de n’avoir pas décroché le gros lot d’argent avec cette bande de fortune, le Directeur de Publication du Journal Kalara a mis son plan à exécution en mettant l’Avocate à la Une de son journal le lendemain, l’accusant de donner des ordres aux magistrats et de corruption par 2 billets de 10 000 FCFA, alors qu’ils ont empoché la symbolique somme et remercié l’Avocate pour le cadeau du bébé. Il s’agit en résumé, concernant cette condamnation confirmée en appel, de 2 ans de prison avec sursis pendant 3 ans, pour Bobiokono et Mbezelé. 2 000 000 de fcfa d’amendes pour sieur Bobiokono, 2 000 000 de fcfa pour son journal Kalara, 1 000 000 de fcfa pour Dame Mbezele, 50 000 fcfa de dépens et 10 000 000 de fcfa à verser à la partie civile Dr Me Fotso Chébou pour réparation, assorti d’un Mandat d’incarcération de deux ans de prison ferme en cas de non-execution des peines pécuniaires.

Il est juste d’indiquer que l’appel de principe interjeté par l’Avocat de Me Fotso pour son compte a été déclaré irrecevable pour défaut de déclaration d’appel. En allant sous presse, il nous revient de source sûre que sieur Bobiokono n’a pas pu rassembler le montant de la condamnation pécuniaire et à pris les clés du champ. Le Directeur de Publication de Kalara et sa collaboratrice en fuite. Affaire à suivre…

(c) Merveille Patricia MABOPDA

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