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Exclusif : Des cadres du MRC démissionnent et annoncent la création d’une nouvelle formation politique

C’est la substance de la conférence de presse organisée ce jour à Bafoussam par les militants déchus des opérations de renouvellement des organes de base du parti.

Relever les manquements intentionnels observés dans les opérations de renouvellement des organes de base du parti, Dénoncer la dictature au sein du parti justifiant le recours auprès de l’administration judiciaire, Annoncer la position des militants du MRC présents, tels sont les points inscrits à l’ordre du jour de la conférence de Presse des militants déchus et déçus du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun ce mercredi, 03 août 2022 à Bafoussam dans la région de l’ouest.

Les opérations de renouvellement des organes de base au MRC a en effet laissé des plaies béantes dans la région de l’ouest. Des militants, cadres du parti, une dizaine au total, courroucés par ce qu’ils ont qualifié de dictature, ont fait constaté par un huissier de justice leur démission, au cours de cette conférence de Presse très courue par l’ensemble de la Presse nationale. “Je dépose cette carte, même comme on dit que c’est une fausse carte, et que je ne suis pas membre du MRC, solennellement je dépose cette carte, et je ne fais plus partie de ce parti des brigands”, a-t-on pu entendre de l’un des responsables.

Ces militants, pour la plupart des pionniers du parti, accusent Kamto et le directoire du MRC, d’imposer les dirigeants, au mépris des cadres du terrain. Et pour y arriver, des listes ont dû être suspendues par le directoire pour dit-on, favoriser la liste concurrente, conduite par André Marie Tassa. Les quatre motifs brandits pour écarter ces listes considérées comme des motifs passent partout, ont été utilisé dans quasi toutes les circonscriptions, qu’il s’agisse de l’unité de base, de la fédération communale, de la fédération départementale, ou de la fédération régionale. On parle par exemple de fausses déclarations sur la carte d’adhésion, des cartes inconnues dans les données du parti, des militants inconnus dans les unités indiquées et dans les données de production du parti, de la non représentativité de toutes les fédérations départementales dans la liste régionale. Le paradoxe relevé et déploré ici par ces militants déchus c’est qu’ils ont enrôlé des militants qui sont reconnus grâce à eux. Ces mêmes figures ont déjà pris part aux élections locales sous la bannière du parti. Les législatives et municipales de 2013 par exemple. Mais subrepticement et contre toute attente, ils ne sont plus reconnus par le parti.

Séance tenante, ils ont dit leur ras-le-bol contre Maurice Kamto et sa volonté de faire du MRC le parti des avocats, avant d’annoncer leur départ et le rebondissement dans un autre mouvement en gestation, le PSG, Pacte Social pour la Gouvernance. “Nous ne sommes qu’une poignée ici pour représenter l’Ouest. En réalité, tous ceux que vous voyez là ont souffert de la même douleur que nous, et ont la rage de se venger. Si de façon formelle ils n’ont pas démissionné aujourd’hui, c’est normal, la nature a horreur du vide. Ils se demandent, désormais quel est notre avenir politique ? Eh bien, la réponse est celle-ci, votre avenir politique sera désormais assuré au PSG, Pacte Social pour la Gouvernance. Voilà le nom du nouveau parti politique. Nous voulons désormais agir différemment que le parti duquel nous venons de partir. Désormais nous voulons signer les contrats avec les militants de base, avec le peuple le plus démunis, Pour être certain de tenir compte de leur proposition dans la manière de gérer ce pays”, renchérit Emmanuel Kueka, candidat déchu au poste de régional.

Ce dernier annonce d’ailleurs une action judiciaire contre Kamto et son directoire pour “Escroquerie en bande organisée”. La raison, ils ont payé les cautions pour une élection à laquelle ils n’ont pas pris part, parce qu’ils ont été exclus.

Sébastien ESSOMBA

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