DOSSIER

Droit de l’homme en milieu carcéral : La société civile souhaite plus de collaboration avec les acteurs de la chaîne judiciaire

À l’initiative de la Ligue des Droits et Libertés (LDL) et ses partenaires, un atelier de renforcement des capacités des OSC sur le monitoring des organisations de la société civile en Droit de l’homme en milieu carcéral vient de tenir à Bafoussam, à l’effet de favoriser la synergie d’action entre les OSC et les acteurs de la chaîne judiciaire.

L’atelier de renforcement des capacités des OSC tenu ce mercredi, 18 septembre 2019 à Bafoussam dans le chef-lieu de la région de l’ouest Cameroun, mobilisant plus d’une dizaine d’organisations de la société civile, rentre dans le cadre d’un programme mis en œuvre en 2016 par la Ligue des Droits et Libertés (LDL), appuyée par plusieurs partenaires à savoir AEDH et le fond Canadien d’initiatives locales. Un atelier qui, au-delà d’une simple formation, vise à créer une synergie d’action entre les acteurs de la chaîne judiciaire et ceux de la société civile. “L’objectif c’est de renforcer les capacités des organisations de la société civile en matière de monitoring en milieu carcéral, de dissiper un certain malentendu que la société civile rencontre avec les officiers de police judiciaire qui considèrent que les organisations de la société civile sont les empêcheurs de tourner en rond, ou des organisations qui n’ont pour objectif que de revendiquer et qui ne mettent jamais en exergue ce que ces officiers font de bon. Il est donc question de mettre tous ces acteurs ensemble et de trouver les voies et moyens pour une bonne collaboration ou une bonne synergie entre ces différents acteurs”, se confie Charlie Tchikanda, directeur exécutif de la Ligue des Droits et Libertés.

Avec pour facilitateurs les acteurs même de la chaîne judiciaire, notamment les officiers de police judiciaire et les magistrats, les travaux ont été axés sur les dispositions du Code de Procédure Pénale en matière d’enquêtes préliminaires et de garde à vue, les dispositions du Code de Procédure Pénale en matière de détention provisoire, les Forces de l’Ordre et Société civile : quelle collaboration pour une bonne application de la loi en matière de garde à vue et, enfin, le monitoring et l’assistance en droits de la personne en milieu carcéral. Les différentes phases d’échanges vont permettre aux participants de mieux assimiler les leçons. Tous sont partis avec grand espoir d’une nouvelle ère en ce qui concerne la collaboration entre les OSC dont ils représentent et les acteurs de la chaîne judiciaire.

Sébastien ESSOMBA

Share:

Leave a reply

Résoudre : *
36 ⁄ 18 =