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D2 régionale football/Ouest : Le Noun règne mais ne concrétise pas

Ces dernières années le département du Noun a carrément pris le football régional de l’ouest en otage mais sans jamais voir l’élite. Non seulement ils sont plus nombreux les clubs de ce département qui sont affiliés à la ligue régionale de l’ouest, mais surtout aussi sont les plus nombreux au carré d’as lors des barrages.

Fédéral et Renaissance pour la ville de Foumban, Volcan, Rizière et AS Noun dans la ville de Foumbot, mais également Unité de Koutaba et l’école de football de Kouoptamo (EFOKO) pour chacun des arrondissements éponymes, sont tous les sept clubs du Noun qui sont régulièrement affiliés au championnat régional. Depuis près de cinq ans, au moins deux clubs de ce département prennent part aux barrages: Volcan du Noun de Ramani Mouliom et Rizière du Noun de El Adji Amadou Roger Mbomiko sont les plus réguliers à cette phase de compétition, crédités d’au moins une phase des interpoules pour chacun mais avec une élimination précoce. Fédéral FC du Noun, seul club de ce département à avoir joué l’élite, mais également l’un des clubs mythiques réputés au Cameroun, a renoué cette saison après huit ans avec les barrages, mais éliminé de sitôt. Renaissance football club, équipe de feu docteur Adamou Ndam Njoya est actuellement en train de goûter pour sa première fois aux délices des barrages. Les poulains du coach Amidou Ngouloure Kansen ont effectué une très belle phase de poule dont le fruit direct est sa victoire aux quarts de finale des barrages face à AS Menoua de Dschang dimanche dernier (2#1). Unité de Koutaba quant à lui se débrouille au quotidien, sans oublier les plus jeunes AS Noun et EFOKO qui ont aussi leur mot à dire au championnat.

Seulement cette domination quantitative et même cette régularité au dernier carré du championnat semble ne pas valoir la peine, si chaque année l’on doit assister au même scénario. Dans les chaumières, certains amoureux du football n’ont de cesse de se questionner : “Pourquoi le Noun ne concentre pas toutes les énergies derrière un seul club pour le faire monter ?”, Lâchent-ils souvent. Pour d’autres, les dirigeants des clubs du Noun “manquent de véritable projet sportif”, hypothèse peut-être validée à 50% si l’on met sur la balance les différents parcours de Volcan et celui de Rizière. On peut le penser pour Volcan au regard de tout le potentiel qu’ils a souvent eu mais sans suite favorable, mais émettre des reserves pour le cas de Rizière où la gestion semble être un peu plus professionnelle. La structuration et le management chaque saison en sont les preuves.

Par contre dans les autres clubs on se demande bien ce que veulent réellement les dirigeants. Sont-ils là pour des raisons politiques, des intérêts personnels ou alors pour quel dessein au final ? Qui bien malin celui qui y répondra ! Même le club communautaire Fédéral pour le nommer a lui été “lâché” par la communauté. Toute l’attente d’un son de cloche royal est restée lettres mortes depuis des années. On est également tenté de se demander si la prolifération du nombre de club aussi n’est pas un frein pour l’épanouissement d’un de ces clubs ? Ou alors faut-il accuser la providence qui peut-être ne le veut pas pour le Noun actuellement ? Le passage d’un fils du Noun , notamment l’actuel sénateur du Noun Seydou Mbombo Njoya à fecafoot n’aura pas était favorable sur quelque plan que ce soit au département. Pourtant la passion, le soutien que portent les fils et filles du Noun aux leurs dans les stades sont à louer. On aurait souhaité voir l’un jouer le championnat d’élite, réaliser la passion que ce sport déchaîne dans le Noun, tel lorsque Bamboutos de Mbouda joue. On a qu’à voir cette foule innombrable à Bamenzi dimanche dernier.

En attendant de trouver des vraies solutions à ces préoccupations, l’on croise tout de même les bras en espérant voir le signe indien se briser cette saison, pour le simple fait que Renaissance du Noun, Rizière et Volcan du Noun sont encore en course pour le titre de champion de l’ouest 2023.

Césaire MOULIOM

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