DANS L'ACTUDOSSIER

Crise à la mairie de Bangangte : L’Udc prend fait et cause pour le candidat Éric Niat

Ahidjo Mongbet, cadre politique de l’Union Démocratique du Cameroun, convoque la nécessité du respect de la discipline du parti qui, selon lui, est la règle première pour l’adhésion à une formation politique.

La Commune d’arrondissement de Bangangte dans le Nde est sur le grill. Elle est le théâtre d’une bataille des clans, en vue la succession du Maire Kouamou Jonas, décédé il y a un peu plus de deux mois. Parmi les candidats en lice pour ce fauteuil très convoité, se trouve Niat Éric dont la candidature avait eu l’onction de la majorité des conseillers municipaux le 02 mai dernier lors du processus de désignation en interne au Rdpc. Il était question selon toute vraisemblance, d’officialiser ce vote le jour dit. Sauf que le lendemain, les mêmes conseillers municipaux avaient on se souvient, brillé par la politique de la chaise vide. Sur les 40 conseillers municipaux attendus au conseil municipal consacré à l’élection du Maire, seuls 16 étaient présents en salle, soit 24 absents. Le préfet du département du Nde s’est alors trouvé dans l’obligation de reporter lesdites assises pour quorum non atteint. La deuxième tentative n’a toujours pas été fructueuse. Les 40 conseillers attendus étaient pourtant présents. Mais le préfet, évoquant l’hypothèse d’un éventuel trouble à l’ordre public au regard des tensions à l’extérieur de la salle, décide de renvoyer à nouveau ledit conseil à une date ultérieure.

Dans ces tractations qui s’apparentent à une guerre des réseaux au sein du parti des flammes dans le Nde, des voix se lèvent pour dénoncer ce scénario qui met en mal la cohésion sociale. Certaines figures politiques des autres formations politiques ont des avis partagés sur la question. C’est le cas de Ahidjo Mongbet, cadre politique de l’UDC et responsable de la communication dudit parti. Pour lui, le trouble vient des 24 conseillers ayant boycotté le conseil municipal du 03 mai. Il pense d’ailleurs que ces conseillers doivent être sanctionnés pour non respect de la discipline du parti. “Le futur Maire doit être celui qui s’est dégagé lors des consultations à la permanence du Rdpc la veille de la Session entre les Conseillers et les plénipotentiaires de la Direction de ce parti quelqu’il soit. Quand on adhère à un parti politique, on se soumet à la discipline de l’institution ou on démissionne. Le Conseiller Municipal par qui survient le trouble à la sérénité électorale doit être sanctionné. Monsieur le Préfet a péché dans sa démarche pour reporter la 2e session, Celle du Jeudi en ne faisant aucun effort de trouver un motif de droit sur lequel s’appuyer” , indique le cadre de l’UDC.

Le 12 mai dernier cependant, un courrier de la délégation permanente départementale du Rdpc du Nde invite le préfet à organiser à nouveau le conseil le 19 mai prochain. Dans cette correspondance, il est clairement indiqué que le choix du Rdpc porte sur le candidat Niat Éric, victorieux lors des consultations en interne. “La lettre du Délégué de la Direction du Rdpc sur entête du parti, demandant à mots Presque non voilés à Monsieur le Préfet de convoquer une autre session est très maladroite, et dessert cette formation politique qui a du mal à convaincre les Camerounais sur la non caporalisation de l’Etat par ce parti” , relève pour le déplorer, le cadre politique de l’UDC. La bataille est loin d’être terminée à Bangangte.

Sébastien ESSOMBA

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