DOSSIER

Coopération bilatérale : Pas de nuages dans le ciel entre Yaoundé et Washington !

C’est ce qui découle de l’audience accordée ce lundi, 18 Mars 2019 au palais de l’unité, par le président de la République, Paul Biya, à Tibor Nagy, l’envoyé spécial de la maison Blanche.

Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a reçu en audience ce lundi, 18 janvier 2019, le sous-secrétaire d’État américain en charge de l’Afrique. Tibor Nagy puisqu’il s’agit de lui, arrive au Cameroun dans un contexte particulier, marqué par des exactions terroristes dans les régions du nord-ouest et du Sud-Ouest, et la détention des manifestants politiques dont le leader du MRC, Maurice Kamto et ses alliés.

Avant son arrivée au Cameroun, Tibor Nagy faisait savoir à travers les médias internationaux, sa détermination à intimer l’ordre au pouvoir de Yaoundé de libérer tous les détenus qu’il qualifiait de ”prisonniers politiques” et de trouver très rapidement des astuces pour mettre fin à la crise dite anglophone.

Yaoundé gronde !

Très remonté par les sorties épistolaires du diplomate américain, le porte-parole du gouvernement camerounais, René Emmanuel Sadi, avait alors effectué une sortie pour critiquer cette attitude qui n’honore pas aux principes de la diplomatie.

Du coup, la visite de Tibor Nagy s’est voulue très attendue. Notamment, par les militants pro Kamto, qui fondaient l’espoir de voir leur leader libre après ce passage de l’envoyé de Donald Trump. Mais c’était mal connaître les réalités des coopérations internationales, fondées essentiellement sur les intérêts.

On se souvient qu’après la mise aux arrêts de l’ex ministre d’État, marafa Ahmidou Yaya, la pression américaine était forte, à travers l’ambassadeur de l’époque, Robert P. Jackson, qui rendait régulièrement visite à ce dernier en prison, et qui, en partant du Cameroun pour les nations unies, convoqua une conférence de presse au cours de laquelle, il avait déclaré officiellement que marafa était un prisonnier politique, et que son pays allait tout faire pour sa libération. Mais malgré les lobbies développés à cet effet par Washington, rien n’a changé et marafa a été condamné conformément à la loi camerounaise. Un cas d’école qui devrait inspirer certains.

La réaction de Tibor Nagy au sortir de l’audience avec le président Biya a donc laissé sans voix plusieurs personnes qui ont vu leurs rêves s’envoler. “Les dispositions diplomatiques sont toujours confidentielles…Nous avons échangé de points de vue, j’ai apprécié la Sagesse et l’intelligence du président Biya qui est un homme d’État exceptionnel”, s’est confié Tibor Nagy au sortir de l’audience. Une position qui dit tout, de la relation entre les Nations-Unies et le Cameroun, au-delà des préjugés.

Sébastien ESSOMBA

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