DANS L'ACTUSociété

Message à georgette : Dr Fotso Fostine pleure son amie d’enfance emportée par la grande faucheuse

Un message plein d’émotions à la dimension de l’illustre disparue.

“La charmante Georgette, mon amie d’enfance, on s’est rencontré on avait à peine 11 ans toutes les deux, en classe de CM1. Je sortais de Bafoussam pour venir passer les vacances chez ma tante feu Maman Élise Simo, la maman de Jeannine , ma cousine. C’était au lieu dit Montée Aurore à Yaoundé. On s’était naturellement intéressée l’une à l’autre et on avait scellé notre amitié. On se voyait pendant les grandes vacances. C’est moi qui montait à Yaoundé. Devenues majeures on a fondé des foyers. Tous à Douala. Moi je vivais à Bonapriso et toi à Bonaberi. On se fréquentait et partageait nos peurs et nos angoisses. Ma confidente, ma sœur tu as eu une oreille attentive pendant toutes mes souffrances morales, tu m’as soutenue quand ma mère, mes frères et sœurs m’ont lâchée pendant la maladie de mon feu père et après son décès. Mille merci pour la sœur que tu as été pour moi pendant ces 16 années, abandonnée à moi même et à ma chaleureuse petite famille nucléaire, sans mère, ni frères et soeurs, devenue orpheline de père, mais sous la protection de notre Dieu tout puissant. Moi à mon tour je t’ai apporté mon soutien total pendant toutes tes épreuves difficiles, du moins celles que tu choisissais de partager avec moi. Avocate au Barreau du Cameroun, j’ai accepté de me constituer pour gérer au mieux la succession de feu ton père. Comment dois-je pouvoir gérer ton propre jugement d’hérédité ? Je m’interroge. Non ce n’est pas vrai. Je rêve. Comme aucune œuvre humaine n’est parfaite, on a eu 1 à 2 fois au trop des incompréhensions qu’on a fini par transcender grâce à maman Esther, ta douce et tendre mère. Geor, ma chérie tu es partie sur la pointe des pieds sans me dire aurevoir. Sans vouloir que je sache que tu étais souffrante. Ce fût un mauvais choix, injuste pour moi qui avais un seul cœur envers toi. Te souviens tu il y a 6 ans tu m’avais appelée urgemment à ton chevet de lit de malade à Bonaberi, je suis arrivée au pas de courses et on avait pu gérer la situation grâce à Dieu. Cette fois-ci tu as failli, mon adorable soeur. Tu n’as pas permis que je t’assiste comme dans le passé, pourtant j’étais à Yaoundé, la ville qui t’a vu naître et mourir. Mais les morts ont toujours raison. Tu es pardonnée ma grande. Je suis arrivée à l’hôpital de la caisse la veille de ton décès grâce à Bertrand ton petit frère à qui je dis grandement merci pour m’avoir fait confiance. Trop tard je suis arrivée. En soins intensifs on ne m’a pas permis de te voir, meurtrie et les larmes aux yeux j’ai rebroussé chemin la peur de te perdre au ventre. Ce que je redoutais tant est arrivé. Oui la mort. Mami, je te fais la promesse de rester être disponible pour tes deux enfants et ta famille nucléaire tant qu’ils me solliciteront. Vas ma soeur, vas ma confidente, vas mon amie d’enfance, vas ma cliente. Que la terre de nos ancêtres te soit légère. L’homme propose et c’est Dieu qui dispose. Nul ne connaît ni le jour, ni l’heure, ni comment. L’Eternel l’a voulu ainsi. Mes prières t’accompagneront et nous garderont connectées. Repose en paix, ma chérie, mon ange. Je t’aime!”

(c) Hon. Dr Me Fotso Fostine

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