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Foumban : Réouverture de la mosquée centrale après quatre mois de fermeture due au COVID-19

L’événement a eu lieu ce vendredi, en présence du sultan sénateur, S.M Ibrahim Mbombo Njoya

Le guide spirituel du peuple Bamoun, El Hadji Ibrahim Mbombo Njoya, a procédé ce vendredi, 24 juillet 2020, à une importante cérémonie à Foumban, la réouverture de la mosquée centrale. La principale mosquée de la cité des arts, la mosquée départementale, est restée fermée depuis quatre mois, pour l’observance des mesures barrières de lutte contre la pandémie meurtrière, le Corona virus. Ce fut une grande première d’assister à ce type de scénario dans ce département constitué à plus de 80% des musulmans.

Sa Majesté Ibrahim Mbombo Njoya, en procédant à cette réouverture et au regard de la situation qui prévaut, le COVID-19 étant toujours d’actualité, recommande au conseil supérieur islamique du Noun et sa diaspora “de prendre toutes les mesures appropriées” afin que les fidèles y effectuent leur prière dans le strict respect des mesures édictées par le gouvernement pour barrer la voie à la pandémie du COVID-19. Notamment, le port obligatoire de cache-nez, le lavage systématique des mains à l’entrée et le respect de la distanciation physique dans l’enceinte et l’environnement de la mosquée.

Le sultan prescrit en outre au Directeur Général du conseil supérieur du Noun et sa diaspora d’instruire les délégués et les imams d’arrondissement de se rapprocher des autorités administratives de leur ressort territorial respectif aux fins de la réouverture de leurs mosquées et de l’application stricte des mesures barrières et, encourage par la même occasion la communauté chrétienne du Noun à la réouverture des Églises dans les mêmes conditions.

Cette décision qui intervient à une semaine jour pour jour de la fête de Tabaski est un ouf de soulagement pour nombre de fidèles qui pourraient célébrer dans la quiétude la fête de sacrifice vendredi prochain. On a encore en mémoire la fête de fin du Ramadan il y a un peu plus de deux mois, qui avait était simplement interdite au Cameroun, au nom de la propagation du COVID-19. Rappelons à toutes fins utiles qu’il y a quelques mois, le Noun caracolait en tête des départements les plus touchés à l’ouest, d’où une mise en garde du gouverneur à cette époque. Cette première place est désormais occupée par la Mifi. D’où la nécessité d’assouplir un temps soit peu, ne serait-ce que pour rendre grâce au père céleste.

Sébastien ESSOMBA

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