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Crise sociale du NOSO : Le SDF conditionne sa participation au dialogue annoncé par le président Biya

C’est ce qui ressort de la réunion de concertation tenue à l’immeuble étoile il ya quelques jours entre la délégation du SDF et le premier ministre.

Les consultations en vue du grand dialogue national ont été lancées immédiatement, au lendemain de l’annonce par le chef de l’État Paul Biya, dans son discours à nation le mardi 10 septembre dernier. Et c’est le social democratic front (SDF) du chairman Ni John Fru Ndi, première formation de l’opposition camerouanise qui ouvrira le bal à travers une importante délégation, conduite par son premier Vice-président national, Hon. Joshua N. Osih, qui est allée à la rencontre du premier ministre, chef du gouvernement.

Au cours de cette rencontre, les responsables politiques du parti de la balance vont exposer au Premier ministre pour transmission au chef de l’État, les conditions préliminaires pour leur participation à ce grand rendez-vous historique de la vie nationale qui se doit de satisfaire profondément les aspirations des populations anglophones.

Ainsi, le SDF exige que le dialogue national inclusif soit présidé par une personnalité neutre. Ce dialogue réitère le SDF, doit élucider les racines profondes de la crise anglophone et, la forme de l’État doit être inscrite dans l’ordre du jour dès l’entame du dialogue pour débat en plénière en vue de l’adoption d’une nouvelle Constitution pour le Cameroun et ce point doit être prégnant dans l’agenda de ce dialogue national. Du fait que ce dialogue national résulte essentiellement de la crise anglophone, les responsables politiques du social democratic front estiment que les anglophones doivent occuper une place centrale dans les discussions et une pré conférence entre anglophones doit être organisée à cet effet pour éviter dit-on, les scénarios du référendum de 1972 et de la rencontre tripartite de 1991. Ils ajoutent que les forces de défense et de sécurité ne sauraient faire partie du dialogue national inclusif qui, selon eux, est essentiellement politique.

“Nous avons relevé sans équivoque que le dialogue national inclusif annoncé ne saurait efficacement prospérer sans un environnement serein à savoir : La déclaration d’un cessez-le-feu ; La garantie d’une amnistie générale pour tous ceux impliqués à quelque niveau que ce soit dans la crise anglophone afin qu’ils participent sans crainte aucune à ce dialogue national inclusif. Nous avons favorablement accueilli et apprécié le fait que le Premier ministre nous a fait part de ce que l’ONU et de l’Union africaine et du Commonwealth ont manifesté leur volonté de participer à ce débat national inclusif et nous souhaitons que des pays tels que les USA, la Grande Bretagne et l’Allemagne participent également, comme troisième bloc des pays amis, à ce débat national inclusif. Pour terminer, nous avons mentionné que le conducteur de ce débat national inclusif soit au préalable clair sur des points précis notamment : Le timing et les différentes séquences qui doivent être consensuels ; Une définition claire et nette du contenu de ce dialogue national, y compris les structures et les mécanismes mis en place ; L’assurance que les protagonistes majeurs participeront de bout en bout aux différents processus à savoir la phase préparatoire, le processus de prise de décision ainsi que celle d’implantation sur le terrain des conclusions arrêtées de commun accord à l’issue de ce dialogue. Pour un retour effectif et efficient et durable de la paix dans ces deux régions”, a-t-on pu lire dans le communiqué signé de l’Hon Joshua Osih au sortir de la rencontre avec le premier ministre, chef du gouvernement le 12 septembre 2019. Les consultations se poursuivent à l’immeuble étoile, le dialogue étant fixé à la fin de ce mois. Pour l’instant, les responsables du SDF croisent les doigts et attendent le sort qui pourra être réservé à leurs conditions de participation.

Sébastien ESSOMBA

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