Trajectoire : L’hon. Tomaino Ndam Njoya, une femme au destin singulier !

La députée du Noun à l’Assemblée Nationale du Cameroun matérialise son existence par une batterie d’actions citoyennes qu’elle mène au quotidien. Déterminée et engagée, l’honorable Tomaino Ndam Njoya est comptée parmi les femmes camerounaises les plus en vue.

Les femmes camerounaises se joignent ce jour, 08 Mars 2019, à la communauté internationale, pour commémorer la 34e édition de la journée internationale à elles consacrée. Cette commémoration qui constitue un moment essentiel d’évaluation des avancées, en ce qui concerne le respect des droits de la femme et la parité genre.
Au Cameroun, ces avancées sont plus ou moins remarquables, même si beaucoup restent à faire. Parmi les femmes qui font la différence au Cameroun, l’honorable Tomaino Hermine Patricia Ndam Njoya, députée de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC).

Femme atypique

Femme politique, entrepreneure et auteure camerounaise, Hermine PatriciaTomaino Ndam Njoya, née le 26 janvier 1969 à Yaoundé, est le porte-parole des députés UDC à l’Assemblée Nationale. Elle est à la tête d’une entreprise caféière et occupe depuis 2016 le poste de présidente de l’association des femmes camerounaises dans le café (AFECC).

Mariée au Dr Adamou Ndam Njoya, président national de l’UDC, ancien ministre et maire de la commune de Foumban, Hermine PatriciaTomaino est une femme de foyer accomplie. Mère de trois enfant, elle est très active dans le domaine social. Notamment dans sa base électorale, le département du Noun, où elle coordonne plusieurs associations des femmes, avec pour mission l’entraide. Elle a en outre mis sur pied il ya quelques années une maternité école au quartier Njinka à Foumban, pour pallier à un certain nombre des difficultés auxquelles faisaient face les femmes.

Son parcours scolaire est un atout majeur qui explique son succès dans la vie active. Il s’agit en effet d’une femme à la tête bien faite qui, avant de poser un acte, analyse préalablement tous les contours. Ainsi, au terme de son cycle primaire, elle entame en 1980 son cycle secondaire au lycée bilingue Sultan Ibrahim Njoya de Foumban où elle obtient en 1987 un baccalauréat littéraire. S’ouvre alors les portes des enseignements supérieurs. La jeune bachelière, très ambitieuse, opte pour le droit. Elle va donc rejoindre la faculté de Droits et des Sciences économiques de l’université de Yaoundé, où elle obtient sa licence en droit en 1990 et une maîtrise en droit public en 1992.

Une tête pensante !

Outre sa formation universitaire, Patricia Ndam Njoya bénéficiera d’autres formations supplémentaires. Toute chose qui lui a permis de s’imposer dans la société. Elle est spécialiste en formation des organisations et a coordonné plusieurs programmes et projets dont la Task Force VIH/SIDA et enfants à la World Conference of Religions for Peace/Hope for African Children Initiative et le programme PACDDU, de la coopération Cameroun–Union européenne. Passionnée comme son époux de l’agriculture, elle est à la tête d’une des plus grandes plantations privées du Cameroun. Sa plantation de café, dénommée ANJ, est située à Koutié dans l’arrondissement de Koutaba, Région de l’Ouest. En plus de l’association des femmes camerounaises dans le café (AFECC) dont elle est présidente, Hermine Patricia Tomaino assure depuis 2013 la fonction de présidente du Comité pour la Promotion du Genre à l’Agence des Cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM). Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages dont L’Enfer rose, Les élections bancales et Les Coquelicots de l’Espoir, paru en 2016 et qui retrace l’histoire de son grand-père Angelo Tomaino, d’origine italienne. Ouvrages somme toute passionnants.

L’engagement politique de Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya débute en 1991, une année importante de l’histoire politique au Cameroun. Elle participe alors à des marches de l’opposition pour un retour au multipartisme, et rejoint l’UDC à la création même année. Elle est élue députée à l’Assemblée nationale pour la première fois en 2007. Outre son poste de de porte-parole des députés UDC à l’Assemblée Nationale, elle officie depuis le début de cette législature comme secrétaire dans la commission des lois constitutionnelles, des droits de l’homme et des libertés, de la justice, de la législation et du règlement de l’administration.

Moulée à l’école africaine d’éthique (EAE) du Dr Adamou Ndam Njoya, Hermine Patricia Ndam Njoya a du mal à accepter les écarts de comportement, surtout lorsqu’il s’agit des intérêts communautaires des citoyens et des biens publics de l’État. On l’a souvent vu dans tous ses états au parlement, imposer sa personnalité pour se faire entendre, dans un parlement acquis à la cause du parti au pouvoir, le Rdpc.

Sébastien ESSOMBA