DOSSIER

Soupçonné d’avoir financé le MRC : “Congelcam” sous la menace du rouleau compresseur du pouvoir de Yaoundé

Le sénateur Rdpc, PDG de congelcam est sur la braise. Il est soupçonné d’avoir financé l’opposition lors de la présidentielle 2018. Malgré son plaidé non coupable, le richissime homme d’affaires de la Mifi subit des pressions fortes venant de sa propre famille politique qui met tout en œuvre pour mettre en ruine sa société

Le Rdpc dans la Mifi est au bord de l’implosion. Depuis la présidentielle du 07 octobre 2018 et sa chute vertigineuse, avec la montée en puissance des jeunes formations politiques de l’opposition, notamment, le mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) dans ce département siège des institutions de la région de l’ouest, le parti de Paul Biya est en perte de sérénité. En cause, une guéguerre généralisée au sein de la famille politique, entachée des soupçons et des accusations. Des manœuvres qui ne visent qu’un seul objectif, trouver les boucs émissaires pour cette débâcle.

Dans ce mauvais vent, celui qui semble payer le plus lourd tribut s’appelle Ngoushingue Sylvestre. Le PDG de la société congelcam est indexé à tort ou à raison, d’avoir financé le MRC du professeur Kamto lors de la présidentielle d’octobre 2018. Ce qui justifie l’acharnement grandissant contre sa personne et sa société.

On se souvient des derniers résultats d’enquête de la commission nationale anticorruption (conac) qui faisait de congelcam une société insolvable qui ne payait pas les impôts, et dont redevable à l’État. Résultats dénoncés par les responsables de l’entreprise qui avaient démentie preuve à l’appui cette information, menaçant d’ailleurs de traduire en justice la conac. Aujourd’hui, à travers des réseaux bien huilés, congelcam est incriminé pour la qualité de son poisson qui fait débats actuellement.

Les dénonciations !

Le malheur de l’hon Ngoushingue Sylvestre et sa société commencent lorsqu’au cours d’une réunion du comité central, l’un des membres déclare officiellement détenir la liste des soutiens à Maurice Kamto, alors candidat à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018. Dans cette liste annoncée par le professeur Pettang Crispin, selon une information tenue de Ngoushingue en personne, l’un des plus grands financiers n’était autre que le patron de congelcam.

Une dénonciation dont l’impact ne s’est pas fait attendre, au regard des fortes pressions et l’acharnement observés contre sa personne. “Il ya quelques temps, le professeur Pettang Crispin, l’un des chargés de mission de la délégation permanente regionale du comité central de l’ouest, déclarait au cours d’une réunion au comité central, avoir en sa possession, une liste de nos militants qui ont financé le MRC. Depuis lors, je suis pointé du doigt partout où je passe, comme principal acteur d’une telle traîtrise. J’ai le sentiment profond d’être persécuté par mes propres camarades du Parti. Oui, je fais l’objet d’autres attaques quotidiennes et d’hostilités de la part de certaines personnes de ma famille politique”, s’indignait alors publiquement Ngoushingue Sylvestre au cours d’une réunion de crise tenue récemment à Bafoussam, sous la conduite de Jean Nkuete, secrétaire général du comité central du Rdpc.

Congelcam plaide non coupable

Dans cette affaire dont l’objectif visé n’est autre que la chute ou la déstabilisation de l’homme d’affaires de la Mifi, plusieurs fils et filles du département sont cités comme étant des personnes qui, tapis dans l’ombre, pactisent pour mettre à genoux l’Empire congelcam. Des personnes insoupçonnables de toutes les façons. Il est cependant difficile de réaliser à l’heure de vérité, que des personnages d’une autre classe sociale peuvent avoir le toupet de tirer à la chute une société qui emploie des milliers des camerounais, dans un contexte où trouver un emploi relève d’un exploit.

Clamant son innocence dans cette affaire, l’hon Ngoushingue pense que le soupçonner pour des telles pratiques serait faire preuve de la malhonnêteté, considérant ses réalisations multiples dans la région de l’ouest, à mettre à l’actif du Rdpc. Notamment la réfection de la maison du parti de Bafoussam, le financement de la campagne présidentielle, l’octroi des bourses scolaires et universitaires aux enfants de la Mifi et de l’ouest, le financement consistant du plan d’assistance humanitaire pour les régions du nord-ouest et du Sud-Ouest, la construction d’un pavillon pour les consultations externes à l’hôpital régional de Bafoussam, la rétrocession à l’État des 118 salles de classes, pour ne citer que ces quelques exemples. Il serait alors judicieux pour la haute autorité de l’État et même le sommet du parti, le Rdpc, de trouver le juste milieu pour juguler cette crise qui pourrait créer du tort à un pourvoyeur d’emploi camerounais et par ricochet à plusieurs familles qui vivent aux dépens de la société congelcam, dont certains veulent détruire au nom de la politique et du pouvoir, afin d’imposer les opérateurs étrangers. Mais quel cynisme !

Sébastien ESSOMBA

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