Racing de Bafoussam : Ndjie Biba remonté face aux allégations d’Alphonse Koagne
La séparation entre le coach du Racing de Bafoussam et l’administration s’avère n’avoir pas été faite à l’amiable comme annoncée par le club. La récente sortie de Boniface Ndjie est révélatrice des zones d’ombres ayant masqué son limogeage. Entre l’objectif de la montée en élite one et le contrat de performances, l’incompréhension s’est installée.
Quelques jours après son limogeage, l’ancien patron du banc de touche du TPO rompt le silence. Celui dont la parole est souvent rarissime s’est lâché ce dimanche dans une plateforme du club dénommée “TPO pour la vie”, via un voice. Avant d’en aborder le sujet, il est bien de rappeler que Boniface Ndjie Biba avait été présenté à la presse le 14 septembre 2022 par le président du conseil d’administration d’alors, Me Amadou Talla Tamto. Lors des échanges avec la presse ce jour, l’objectif fixé avait été le retour en élite one au terme de cette saison. En outre, le président du Racing précisait tout de même que le contrat était celui de performance, ce qui suppose que le limogeage pourrait subir à tout moment en cas de manque de résultats. Ces quelques faits restitués, il faut également signifier que Ndjie Biba s’est engagé avec le club, a connu une nouvelle administration conduite par Alphonse Koagne, désigné par consensus Président du comité transitoire en présence du mandataire de la fecafoot en octobre dernier.
Au terme de la phase aller du championnat, le Racing avec Ndjie Biba est classé cinquième avec 18 points. Ce que lui a valu son limogeage par l’administration. Dans une sortie médiatique au micro de nos confrères de Vitrine sportive, (presse sportive en ligne ndlr) Alphonse Koagne évoque comme principale raison de ce limogeage « la non atteinte des objectifs avec l’entraineur, à savoir terminer premier de la phase aller » et surtout « un arrangement à l’amiable avec le coach ».
Outré par cela, Ndjie Biba brise le silence et rejette en bloc ce qu’il appelle « mensonges » : « Déjà je rappelle que j’avais signé le contrat avec Monsieur Amadou Talla Tamto et non monsieur Alphonse Koagne. Notre objectif était de rejoindre l’élite one et jamais je n’en ai signé un autre avec le nouveau>>. Le naturel « sauveur » estime que ces allégations sont mensongères et que l’on devrait au moins respecter e travail qu’il a abattu au sein du club : « Je sais que le Racing va monter parce que je connais le travail que j’ai abattu. Je ne suis pas content, pas parce que je suis séparé du Racing mais à cause des raisons évoquées par le PCA». Ndjie Biba aurait voulu terminer pour réaliser le challenge qu’il a toujours pour ce club.
INSOLVABILITE ET CONFISCATION DES LICENCES
En se faisant remplacer par Libih Thomas, Boniface Ndjie Biba crie à une autre escroquerie. Le désormais ex entraineur dit réclamer beaucoup d’argent à son ancien employeur : « Le contrat que j’ai signé avec le Racing n’a jamais été respecté. J’ai eu une avance de 50% de ma signature et le reste devait m’être reversé à la reprise du championnat », explique-t-il. Ndjie Biba ajoute que l’administration étant continue, tout ce qui avait été signé au départ avec Amadaou Talla Tamto avait été acté par son replaçant Alphonse Koagne. Seulement selon lui, rien n’a été respecté à ces jours. Par contre, il révèle que les choses avaient plutôt été revues à la baisse sans son consentement, alors que ni les primes ni toute autre rémunération n’a suivie. Ce qui laisse croire que son limogeage aura été simplement une chasse à l’homme, surtout qu’on sait que son adjoint Serge Emaleu n’a pas été viré. Boniface Ndjie Biba menace de ne pas remettre les licences du club qui se trouvent entre ses mains. On lui aurait promis remettre son argent afin d’en récupérer, seulement à ce jour ce n’est pas le cas. Ce « sacrifié » du TPO reste avec un cœur plein d’amour pour le club, et a du mal à maintenir sa position, car il ajoute : « S’ils trouvent qu’ils ne peuvent pas remettre mon argent comme ils ont souvent fait qu’ils me disent. Mais je souhaite bonne chance au Racing », conclut-il.
Césaire MOULIOM