C’est le fait majeur à retenir du spectacle donné samedi dernier par le rappeur Camerounais Valsero, au Zénith de Paris.

La prestigieuse salle de spectacle, le Zénith de Paris, était pleine à craquer ce samedi, 18 septembre 2021. Le rappeur Camerounais, l’un des plus prolifiques de sa génération, le “général” Valsero, a mobilisé une foule immense, venue des quatre coins du monde. C’était de l’inédit en réalité, avec la participation d’autres icônes, à l’instar du célèbre Richard Bona, de la talentueuse Kareyce Fotso, du patriarche André Marie Talla, pour ne citer que ceux-là. Cet évènement aurait pu être l’instant majeur de célébration de la culture camerounaise et africaine au sens propre du terme, n’eût été sa politisation à outrance par un certain nombre d’acteurs.

DES POMPIERS PYROMANES

En effet, depuis l’annonce de ce spectacle, les militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) en ont fait leur affaire. En collaboration avec les éléments de la brigade anti Sardinard, mouvement pro Kamto et hostile au régime de Yaoundé, ils ont travaillé d’arrache-pied pour cette mobilisation historique. Un engagement qui aura suscité des interrogations, quand on sait que des artistes Camerounais ont été pourchassés en Europe par ce même mouvement au nom de leurs opinions politiques.

Et comme il fallait s’y attendre, le spectacle du Zénith était animé par les militants du MRC en présence de leur Président Maurice Kamto et de son épouse, des membres de la brigade anti Sardinard et des sécessionnistes Ambazoniens. À côté du drapeau Camerounais, était dressé fièrement celui de l’État imaginaire de l’Ambazonie. Ce qui aura traduit l’Alliance parfaite entre les trois entités, à savoir le MRC, la BAS et les sécessionnistes.

ACCÉDER AU POUVOIR À TOUS LES PRIX

Cette aberration se passe au moment où le Cameroun porte le deuil, après le décès d’une dizaine d’éléments de son armée, tombés dans un embuscade à eux tendu par les séparatistes dans le nord-ouest. La posture du Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun remet aux goûts du jour sa volonté de pactiser avec le diable, à condition d’accéder au pouvoir. On se souvient encore de la mise à sac des ambassades du Cameroun le 26 janvier 2019 par les éléments de la BAS, à la suite d’un appel à la manifestation par les cadres du MRC. Manifestation qui s’inscrivait dans le cadre des contestations des résultats de la présidentielle 2018 qui avait donné Paul Biya largement vainqueur. Les effigies du Président de la République en fonction avaient été saccagées au profit de celles du Pr. Kamto, qui avait à l’époque nié toute collusion avec ces éléments.

De plus en plus, la thèse d’une conspiration contre l’État du Cameroun se confirme, puisque lors de toutes les manifestations organisées, les trois entités sont présentes et se comprennent véritablement. Aussi se souvient-on, au lendemain de la présidentielle évoquée plus haut, le prof Kamto avait déclaré qu’il rendrait le Cameroun ingouvernable. Le spectacle de Valsero n’aura permis que de réitérer ce qui a été toujours dit de cette coalition nocive qui semble n’avoir pour seul objectif que de ternir l’image du Cameroun et de le voir plonger dans un chaos.

Sébastien ESSOMBA