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Njikam Adamou Lavoisier : “Les actes que les contribuables vont poser seront traçables numériquement”

Le chef de centre divisionnaire des impôts de Bafoussam réagissait à la faveur du séminaire de formation sur les téléprocédures, tenu le 02 juin 2021 à Bafoussam.

“Il faut dire qu’une nouvelle ère s’ouvre dans le département de la Mifi et plus précisément à Bafoussam. Ce séminaire concerne l’implémentation des téléprocédures et la vulgarisation des nouvelles modalités de paiement des impôts, droits et taxes. Évidemment, ce qu’il faut relever en première ligne c’est que nous sommes de pleins pieds dans la modernité. Il est question de la digitalisation du centre divisionnaire des impôts de la Mifi. La modernité a ses éléments de soutien. La digitalisation a des éléments de soutien, que sont la pose de la fibre optique, le cablage informatique et la réhabilitation du centre des impôts. Vous allez voir au niveau de l’immeuble habitant les services du CDI l’immeuble est en plein chantier, en pleine réhabilitation. Pour revenir plus concrètement aux caractéristiques définitoires de la dématérialisation, il faut relever, que désormais, les contribuables ne viendront plus au CDI à l’effet de souscrire leurs déclarations ou de payer leurs impôts. Les contribuables feront cela étant chez eux, à travers, soit un téléphone Android, soit un laptop, soit un desktop. Il s’agira d’entrer dans le site de la direction générale des Impôts, souscrire sa déclaration et de se laisser conduire. Dès que la déclaration est souscrite l’avis d’imposition est généré et le contribuable aura le choix entre payer par virement bancaire ou alors payer en espèces au niveau des guichets des banques, ou enfin, payer par mobile taxe. Pour ce qui est des impacts positifs, le premier concerne la sécurisation des recettes de l’État, le deuxième impact concerne la réduction du risque. Il y a le risque d’accident quand le contribuable vient, le risque sur le transport, les contribuables avant parcouraient des longues distances pour venir payer leurs impôts, désormais ce ne sera plus le cas. Également, le risque de perte d’argent, le risque même de se faire agresser. Cela sera désormais rangé aux oubliettes. Il y a également l’économie temporelle. Désormais, les contribuables ne perdront plus trop de temps soit pour venir, soit pour arpenter les longs rangs dans le CDI aux fins de souscription et de paiement de leurs impôts. Il y a également l’économie matérielle. Désormais, les contribuables vont manipuler peu de papiers, nous également au niveau de l’administration fiscale nous allons travailler sur peu de documents. Évidemment, l’impression qu’on avait de nous, celle de l’administration paperassière sera désormais battue en brèche. Il y a également la transparence. Alors, désormais, le travail sera transparent, les actes que les contribuables vont poser seront traçables numériquement, digitalement. De la même manière, le travail que le fisc va faire désormais sera traçable. Un agent du fisc qui fait une opération en ligne, on aura la possibilité de donner le nombre d’opérations, de dire à quel moment précis l’opération a été menée. En dehors de cet aspect transparence, il y a le volet stabilité psychologique. Il est question ici de parler de rapports plus fluides, plus sécurisants, plus rassurants, entre l’administration fiscale et les contribuables. Notamment, au niveau des humeurs. Désormais les contribuables ne feront plus face aux humeurs de certains agents du fisc qui ont du mal à se détacher de ce qui est convenu d’appeler les nuances caporalistiques. Le contribuable désormais sera à l’abri des nuances caporalistiques, des nuances d’humeurs non orthodoxes. Voilà ce qu’on peut dire par rapport aux impacts”.

Sébastien ESSOMBA

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