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Messe de requiem : La mémoire de papa Kamdem Philippe Robert honorée !

Dr Fotso Kamdem Fostine dit “Tchemo Mafinko”, a célébré la mémoire de son défunt père samedi dernier. C’était au cours d’un culte œcuménique qui aura drainé plusieurs personnalités à Banka-Baham.

Décédé en effet le 11 juin 2004, ça faisait exactement 18 ans jour pour jour samedi dernier, 11 juin 2022, que le patriarche, Kamdem Philippe Robert, est parti du monde des vivants pour l’au-delà. Cette date est restée à jamais mémorable pour ses proches, en l’occurrence, sa fille, Hon Dr Fotso Kamdem Fostine, chef de ladite qui, depuis lors, n’a jamais dérogé à la règle, celle d’organiser en sa mémoire, des cérémonies de prières commémoratives. Cette année particulièrement, la commémoration intervient au lendemain de la mort de maman Simo Bernadette épouse Kamdem, décédée le 16 Mars 2022 et dont un hommage digne de ce nom lui avait été rendu un mois plus tard, c’est-à-dire le 16 Avril, d’où la particularité et la grandeur de la commémoration cette année.

Cependant, plusieurs personnalités ont effectué le déplacement de Banka ce samedi, à l’effet d’apporter leur soutien à l’Hon Dr Fotso Kamdem Fostine dit “Tchemo Mafinko”. Personnalités au rang desquelles, le gouverneur de la région de l’ouest, Awa Fonka Augustine, l’Hon Sylvain Patassé, fils de l’ancien président centrafricain, homme politique et député à l’Assemblée nationale de son pays, l’honorable sénateur Ngoushingué Sylvestre, le PDG de congelcam, par ailleurs chef de la délégation permanente du comité central du Rdpc pour la Mifi, le Pass bâtonnier de Bangui, les personnalités judiciaires et religieuses, entre autres. Ce culte d’hommage qui a connu la forte mobilisation de la famille et des amis, sera marqué par des séquences d’adoration, d’instruction et de prière, présidé par la Révérende Jacqueline Bekima, Présidente de la région synodale EEC hauts-plateaux, assistée dans cette mission pour la circonstance  d’une bonne fourchette de prêtres et pasteurs parmi lesquels, l’Abbé Nicolas Ntamack, venu de l’archidiocèse de Yaoundé, qui lève l’équivoque sur la notion de messe d’action de grâce. “La messe d’action de grâce est une messe de merci. Action de grâce veut dire merci. Dire merci à Dieu pour ce que nous sommes, pour ce que nous avons, pour ce que nous sommes appelés à devenir. Dire merci à Dieu pour tout ce qu’il nous donne chaque jour. Et, ensuite une reconnaissance, puisque nous dépendons de lui, notre avoir et notre être. Nous lui disons donc merci, pour tous les bienfaits qu’il accorde à chacun de nous dans sa vie. La substance de cette célébration œcuménique, c’est un message à l’endroit de la famille, message de la promotion des valeurs, c’est à dire que, nous devons œuvrer pour cultiver des valeurs entre nous. Si les graines de blé qui meurent ne portent pas de fruits, il reste à lui tout seul”, explique l’Abbé Nicolas, avant de lancer un message à la famille, quelque peu dans une situation d’incompréhensions permanentes. “J’invite la famille, chacun en ce qui le concerne de mourir de lui-même, mourir de son orgueil, mourir de la méchanceté, mourir du désir de la vengeance, c’est ça la mort en fait, pour pouvoir porter les fruits. Celui de l’amour, celui de la communion, celui de l’unité, et c’est ce à quoi la famille est appelée. Vous avez suivi quand la responsable de la famille faisait l’autopsie de la famille tout à l’heure. C’est une famille qui a des difficultés particulières, que nous accompagnons, pour qu’elle puisse trouver l’harmonie et l’unité. C’est pourquoi mon message a été axé sur la promotion des valeurs, et non pas les anti valeurs”.

DE LA DÉNONCIATION !

Dans son intervention au cours de la cérémonie, l’Hon Dr Fotso Kamdem Fostine en sa qualité de chef de la famille “Tchemo Mafinko” n’a pas été tendre vis à vis de l’administration. En présence du gouverneur de la région, elle dénoncé amèrement le rôle trouble joué récemment par la justice après le décès de sa maman, ainsi que l’ingérence de l’autorité traditionnelle qui n’aura pas aidé sa famille à retrouver le chemin de la Paix. “Nous ne sommes pas une famille des notables. Ni mon père, ni ma mère n’était notable. Donc Tchemo Mafinko que je représente est libre de ses mouvements. Il n’est pas notable. Je voudrais donc envoyé un message aux notables, de s’intéresser simplement aux familles des notables, et de venir dans notre concession quand nous les invitons. Je voudrais également lancer un message à l’administration, et au ministère de la justice notamment, de faire attention quand il s’agit de la gestion des familles des gens, parce que la famille c’est l’unité de base de la nation. Dans chaque famille il y a un chef, comme dans chaque arrondissement il y a un sous-préfet. Comme dans chaque département il y a un préfet, comme dans chaque région il y a un gouverneur. À chaque fois quand les membres rebelles d’une famille approchent l’administration centrale pour la justice, on devrait les renvoyer à leurs chefs de famille, ou du moins à leurs patriarches, parce que, la famille c’est le socle de la nation”, clame Dr Fotso, visiblement très remontée.

Déjà, la veille de cette cérémonie et en présence des piliers de la famille convoqués pour la traditionnelle réunion familiale, Dr Fotso a, dans l’optique de taire définitivement les différends liés à la succession, décidé de remettre en compétition son fauteuil de chef. Mais à l’unanimité, ce pouvoir lui a été remis. Un geste plein de symboles qui ne saurait laissé indifférente cette dernière. “Je voudrais remercier ma famille qui est venue nombreuse la veille pour la traditionnelle réunion familiale. Je suis chef de la famille “Tchemo Mafinko” depuis 18 ans et chaque deux ans, et parfois chaque année, je réuni les membres de ma famille. Hier on a siégé. Et je voudrais annoncer que j’ai mis mon chapeau que voici en compétition, parce que nous avons quelques frères qui tentent de discuter le trône. En Républicaine, en légaliste, j’ai donc remis ce chapeau en compétition hier, et toute la famille entière que voici, m’a remis le chapeau sur la tête, et m’a prié de continuer à les gérer. Celui qui prétendait particulièrement à ce trône, à brillé par son absence comme d’habitude. Parce que notre concession c’est une famille noble. Et je voudrais profiter pour leur dire grand merci pour cette confiance renouvelée 18 ans après. Et je promets à ma famille de faire l’effort, de rassembler tous les autres, même les quatre qui sont dans la rébellion. Avec mon amour de sœur, de mère et de père, et surtout avec les prières, je réussirai à avoir tous mes enfants auprès de moi, bien que la majorité soit déjà là. Voilà, nous sommes les quatre piliers, quand les quatre piliers se réunissent dans cette concession, on ne peut plus avoir un autre match possible”, a-t-elle ajouté.

DES ÉMOTIONS VIVES

Très détendu et satisfait de l’accueil à lui réservé, Honorable Sylvain Patassé, n’est pas resté insensible. “Je suis venu assister l’Hon maître Fotso, pour la cérémonie commémorative du décès de son papa. J’ai été très bien accueilli et je remercie très sincèrement le peuple camerounais, parce que je vois que le peuple camerounais est un peuple hospitalier. Ce que j’ai eu à suivre de long en large dans les discours ici, notamment celui de l’Hon Dr Me Fotso, je pense qu’aujourd’hui la famille a besoin d’être soudée. Tant qu’une famille est soudée, tant qu’une famille est unie, elle a une grande bénédiction. Je pense que le papa là où il est aujourd’hui il a le regard sur ses enfants, parce qu’on dit que les morts ne sont pas morts. Je pense que le peuple camerounais avec le Président Biya est toujours un peuple uni, donc je veux qu’au sein de la famille Kamdem, qu’il y est vraiment cette harmonie, cette alliance, cet amour entre eux”, a-t-il lancé.

C’est par la pose de la gerbe de fleurs que va s’achever ce culte œcuménique. La suite ce sera avec le repas offert par l’organisatrice, Hon Fotso Kamdem Fostine dit “Tchemo Mafinko” et ce gigantesque gâteau marquant l’anniversaire du décès de son papa.

Sébastien ESSOMBA

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