Le ministre camerounais de la communication était face à la presse ce lundi, 13 juillet 2020, en compagnie du Minpostel, Minette Libom Li Likeng.

Le ministre de la Communication et sa collègue des Postes et télécommunications ont donné un point de presse cet après-midi à Yaoundé. Cette sortie conjointe visait à dénoncer les mauvaises pratiques journalistiques, ce qu’on appelle généralement la Presse à gages, et le phénomène des Fake news devenu monnaie courante sur les réseaux sociaux. “Le journaliste n’est ni un aventurier, ni un tireur à gages(…) à la solde d’idéologies honteuses et nocives”, rappelle René Emmanuel Sadi.

Le porte parole du gouvernement condamne avec véhémence « ces contre-vérités et autres informations généralement inventées de toutes pièces ou délibérément biaisées » qui pilulent sur la toile, mettant généralement en péril et de manière permanente la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Ainsi, préconise-t-il: “Le journaliste doit demeurer cet historien du présent, dont la seule matière première réside dans le caractère factuel du traitement qu’il fait de l’actualité et des situations qui l’entourent avec, à chaque fois, une considération scrupuleuse des impératifs qui fondent la société et des valeurs structurantes de la communauté”.

De la leçon du journalisme

S’il est clair que la société camerounaise aujourd’hui est en proie à des aventuriers de tout ordre, il n’en demeure pas moins que les éléments évoqués par le Mincom au cours de cette conférence de Presse, rentrent dans le cadre de ce qui convient d’appeler les canons du métier. Malheureusement aujourd’hui, c’est la chasse aux scoops pour faire du sensationnalisme qui prime sur les bonnes pratiques. “En tout état de cause, le journalisme, le vrai et le bon journalisme, doit rester noble par excellence”, renchérit René Emmanuel Sadi.

Sébastien ESSOMBA