La coordonnatrice de l’organisation de la société civile Tomorrow Children estime qu’il ne faut pas de gros moyens pour se lancer dans les œuvres sociales, mais la volonté et la détermination. Elle s’est confiée en marge de l’atelier de formation des médias communautaires pour la lutte contre les changements climatiques, tenu à Koutaba, en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer.

“Le séminaire de formation sur les changements climatiques destinés aux responsables et représentants des médias communautaires des régions de l’ouest, du nord-ouest, du Centre et du Littoral pourquoi ? Parce que nous nous sommes rendus compte qu’il y a une urgence avec les variations des températures, les saisons qu’on ne maîtrise plus et le degré de dégradation de l’environnement qu’on observe un peu partout. Nous nous sommes dits, pourquoi ne pas utiliser le canal par lequel nous avons la possibilité de mieux transmettre notre message, c’est à dire, les médias communautaires avec qui nous collaborons depuis plusieurs années déjà ? Pourquoi ne pas utiliser ce canal pour amener les populations, les communautés, du plus petit au plus grand à comprendre qu’il ya une urgence et que chacun à son niveau doit agir ? Agir dans le sens de protéger l’environnement, dans le sens de protéger les ressources qui sont naturelles et disponibles. Également agir dans le sens de promouvoir les actions de sensibilisation et de transformation des déchets. Nous nous sommes dits, l’atelier de formation des médias communautaires va faciliter la communication”.

De la question financière, les médias s’en plaints

“Personnellement je n’ai jamais pensé que les moyens puissent constituer un frein aux actions de développement. Je pense qu’il faut d’abord la volonté, l’engagement et le dynamisme. Avec peu de moyen vous pouvez faire de grandes choses. La preuve, Tomorrow Children n’a pas de partenaires financiers, ni de bailleurs de fonds. Mais depuis presque un an que nous sommes installés dans la commune de Koutaba, nous essayons avec peu de moyen de réaliser des petites choses qui impactent positivement dans les combats que les autorités et les populations locales mènent au quotidien. Je me dis qu’il faut d’abord la volonté et c’est ce que nous voulons inculquer aux autres acteurs de développement. Aujourd’hui nous avons pu bénéficier d’un appui financier de la fondation Konrad Adenauer pour former les médias sur les questions de l’environnement et de lutte contre les changements climatiques, demain ce sera un autre partenaire qui, à travers nos actions saura qu’il peut nous faire confiance. Initiez, soyez entreprenants, faites des propositions, je vous assure, à un moment donné vous aurez suffisamment de moyens qui ne viendront que compléter tout ce que vous auriez comme stratégie déjà élaborée”, s’est confiée Mariama Njayou.

Sébastien ESSOMBA