Réunis au sein de l’association des journalistes et communicateurs du Noun (ACN), les acteurs du secteur des médias du département du Noun sont sur le terrain. L’objectif étant de sensibiliser les citoyens sur le respect des valeurs, de promouvoir la Paix et la cohésion sociale.

Le département du Noun vient d’être secoué par des vives tensions. Les populations, sous le prétexte de la vie chère, avec notamment le coût des produits de grandes consommations en hausse sur le marché, ont tenu à exprimer leur ras-le-bol à travers des mouvements d’humeurs. Une situation qui, pendant près d’une semaine, aura paralysée les activités dans plusieurs arrondissements du département. L’étape la plus retentissante et la plus marquante de ce mouvement fut celle de malantouen. En plus de la vie chère déplorée, il a été question ici de tordre le coup aux tracasseries policières. Dans tous ces mouvements, des actes inciviques ont été posés. Certains grévistes, par ignorance, ont posé des actes sans mesurer l’ampleur, au mépris des valeurs républicaines.

Cependant, l’association des journalistes et communicateurs du Noun, en tant que mouvement citoyen, n’est pas restée les bras croisés. Une descente musclée de sensibilisation est sur le terrain depuis la semaine dernière. Le mouvement sillonne les neuf arrondissements du département et sensibilise la couche de la population la plus exposée à la manipulation et aux intoxications de toutes sortes, en l’occurrence les transporteurs par moto, entre autres. “Il s’agit pour nous d’une démarche tout d’abord citoyenne. L’ACN, association des journalistes et communicateurs du Noun, s’est résolue de se concerter avec le préfet du Noun, afin d’apporter sa modeste pierre à l’édifice de la paix presque troublée récemment dans le département du Noun. C’est ainsi que le 8 mai 2022 nous avons commencé à nous déployer à travers les arrondissements de ce département, pour inviter en plus de transporteurs par moto, les uns et les autres à plus de retenue, face à toute forme de revendication”, explique Moustapha Mama Monkouop, Président de l’association des journalistes et communicateurs du Noun.

À toutes les étapes, le message véhiculé est le même : éviter les revendications de la rue et faire recours aux autorités en cas d’incompréhensions pour d’éventuelles clarifications. “Nous leur faisons savoir que nos rues  barricadées pour quelque raison que ce soit, n’apportent aucune solution à nos problèmes, et que toute forme de vandalisme, peu importe la motivation, n’apporte aucun bénéfice. Pour nous, seule l’approche du dialogue est recommandée, surtout que les portes des autorités sont ouvertes, pour des échanges responsables (…) En réalité c’est en quelque sorte un contrat de paix, de non violence, de non revendication farouche ou barbare, que nous nous sommes évertués à signer avec tout cet ensemble. Notre souci étant celui d’accompagner les autorités dans leurs missions d’œuvrer pour la Paix, le vivre-ensemble dans la cohésion sociale. Nous invitons tout le monde à être mendiant de la Paix”, renchérit Moustapha Monkouop.

Sébastien ESSOMBA