Un atelier de formation des médias communautaires vient de s’achever à Koutaba dans le département du Noun. Une initiative de l’Osc Tomorrow Children soutenue par la Fondation Konrad Adenauer.

“Nous subissons les menaces climatiques à tout moment. Dans notre localité il ya quelques jours, les populations de Bangourain ont été victimes des caprices du climat”. Cette déclaration est de Arsène Biya, le deuxième adjoint au préfet du Noun, à la faveur de l’ouverture mercredi dernier, de l’atelier de formation des responsables des médias communautaires à Koutaba dans le Noun. Le représentant du préfet indiquait par là, l’importance de la tenue de cette session dans ce département. Non sans reconnaître le rôle indispensable des médias dans la lutte contre les changements climatiques. “Il est donc question que les représentants des médias qui sont des plaques tournantes pour ce qui est de l’information puissent s’impliquer de manière essentielle pour que les populations soient mieux sensibilisées et pour qu’elles puissent prendre à bras le corps ce problème de changement climatique”, a-t-il ajouté.

Placé sous le thème : “communication pour le changement de comportement”, les participants venus des quatre régions du pays, notamment les régions de l’Ouest, du Nord-ouest, du Littoral et du Centre, ont été édifiés sur la communication pour le changement de comportement : techniques et outils ; Actions humaines et dégradation de l’environnement : impact dans le processus de communiquer ; Cadre juridico légal sur la protection de l’environnement au Cameroun ; L’élaboration d’une stratégie de Communication entre autres.

De la qualité d’enseignements !

Il a également été question au terme de l’atelier, de la production d’exemples d’articles de presse sur l’atelier et la production d’outils de sensibilisation. Des échanges entre formateurs et participants, il ressort que les médias, malgré la bonne volonté d’œuvrer pour les changements climatiques, se heurtent parfois à la lancinante question financière pour faire le terrain et assurer une production de qualité. Un aspect que ne partage pas pas la coordinatrice de Tomorrow Children. “Personnellement je n’ai jamais pensé que les moyens puissent constituer un frein aux actions de développement. Je pense qu’il faut d’abord la volonté, l’engagement et le dynamisme. Avec peu de moyens vous pouvez faire de grandes choses. La preuve, Tomorrow Children n’a pas de partenaires financiers, ni de bailleurs de fonds. Mais depuis presque un an que nous sommes installés dans la commune de Koutaba, nous essayons avec peu de moyen de réaliser des petites choses qui impactent positivement dans les combats que les autorités et les populations locales mènent au quotidien. Je me dis qu’il faut d’abord la volonté et c’est ce que nous voulons inculquer aux autres acteurs de développement. Aujourd’hui nous avons pu bénéficier d’un appui financier de la fondation Konrad Adenauer pour former les médias sur les questions de l’environnement et de lutte contre les changements climatiques, demain ce sera un autre partenaire qui, à travers nos actions saura qu’il peut nous faire confiance. Initiez, soyez entreprenants, faites des propositions, je vous assure, à un moment donné vous aurez suffisamment de moyens qui ne viendront que compléter tout ce que vous auriez comme stratégie déjà élaborée”, se lâche Mariama Njayou.

L’atelier national de formation des médias communautaires sur la communication pour le changement de comportement tenu les 02 et 03 Octobre 2019 dans la salle des Actes de la Commune de Koutaba qui a reçu l’onction des autorités locales, s’inscrivait en droite ligne du projet ” Mon environnement, Ma vie” de Tomorrow Children, mis en œuvre dans le département du Noun depuis quelques mois, en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer.

Sébastien ESSOMBA