Libreville/Gabon : La relance de la filière café au centre de l’Assemblée Générale de l’Acram
La 8eme Assemblée Générale de l’Agence des Cafés Robusta de l’Afrique et de Madagascar (ACRAM) s’est ouverte ce mercredi par le ministre gabonais de l’agriculture, représentant du premier ministre.
Les travaux de la 8eme Assemblée Generale de l’Agence des Cafés Robusta de l’Afrique et de Madagascar se sont ouverts ce 22 Janvier 2020 à Libreville par Biendi MAGANDA MOUSSAVOU, le Ministre Gabonais de l’Agriculture, de l’elevage, de la pêche et de l’alimentation, représentant le Premier Ministre. Après cette articulation majeure de la séquence protocalaire, on a écouté le Directeur Général de la Caisse de Stabilisation et de péréquation du Gabon, MBOUTSOU Thierry et Edgard KOFFI KOUAME de l’Organisation Internationale du Café (OIAC). Comme par le passé, tous ont déploré la crise qui a frappé la filière caféière de l’Afrique. La solution se trouve dans les initiatives de l’ACRAM, ont ils mentionné. D’où le thème : “Amélioration de la productivité et la qualité du Café Robusta en Afrique de l’Ouest et du Centre: État d’avancement du projet régional et perspectives”.
L’Afrique est la région du monde qui dispose plus de producteurs de café, soit 25 pays. 8 et 11 pays respectivement en Amerique de Sud et en Asie. Les pays africains qui présentaient une capacité de 25 millions de sacs dans les années 80 peinent à se situer à 17 millions de sacs, très en deça de la production vietnamienne. En terme de valeur d’exportation, les pays membres de l’ACRAM ont entrainé 119 milliards de francs cfa en 2015 contre 263 milliards de francs cfa en 2000. L’OIAC a estimé le manque à gagner à 114 milliards/an.
Le Cameroun est passé à 156 tonnes en 1990 soit de 12e mondial à 31e avec 25 tonnes alors que le Gabon a regressé entre 2017 et 2018 de 7,2 points. Comme causes andogènes sur lesquelles on devra actionner entre autres, le retard dans l’encadrement technique des producteurs et la reduction des budgets alloués à la recherche. Comme autre solution suggerée par L’OIAC et bien avant par la COOPAGRO du Noun, c’est la stratégie Brésilienne. C’est à dire mettre un accent sur la transformation et la consomation locale. ” Nous avons élaboré un programme de relance de la filière qui est en train d’être mis en œuvre “, a déclaré Koffi KOUAME de L’OIAC.
Quant au ministre Gabonais de l’Agriculture, il faut mettre l’accent sur des projets de relance fiable. ” Nous annonçons la création très prochaine d’un vaste projet agricole sur 13 000 hectares dans les environs de Bitam afin d’assurer la survie et le positionnement des Cafés Robusta sur le marchés”, a-t-il indiqué. Les maladies sont aussi une entrave à la relance de la filière caféière. Le colloque scientifique qui réuni une bonne brochette d’experts africains s y est penché. Le acolyte du caféier( Hypothenemus hampeiFerrari) l’objet des recherches du Pr Pamphile NGUEMA NDOUTOUMOU était au centre des échanges.
On retiendra de cette rencontre, la participation très active de la delegation camerounaise conduite par Honorable Patricia Ndam Njoya et encadrée par l’ONCC et le CICC. ” Le Cameroun a une responsabilité historique en matière de café. Il a eu les premiers plants avant la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo. L’apport du Cameroun dans l’ACRAM est incontestable. Nous avons la grâce divine de pouvoir produire à la fois du Robusta et du Arabica. Avant la relance de la filière, l’espoir renait ” a indiqué Honorable Patricia Ndam Njoya, présidente des femmes camerounaise dans le Café (AFECC) qui devra présenter le rapport du comité genre au cours de l’AG proprement dite.
(C) Alexis YANGOUA
A Libreville