Laurent Jotio Zebazé : « Nous voulons honorer la région de l’ouest pour son grand nombre des athlètes CUBA »
La première édition de la coupe internationale inter-CUBA se tiendra à Bafoussam le 27 janvier prochain. Un événement qui sera organisé sous la coordination de la ligue régionale de boxe de l’ouest. Les athlètes attendus viendront du territoire national et même de la scène internationale. A quelques jours de l’événement, notre rédaction a accordé une interview au comité d’organisation, afin d’en savoir davantage sur ce concept. Le secrétaire général de CUBA, Laurent Jotio, répond à nos questions.
Bonjour monsieur Jotio et merci de nous accorder cet entretien ! C’est quoi exactement CUBA et pouvez-vous amplement nous parler de cet événement qu’attend la ville de Bafoussam ?
CUBA c’est Champion United Boxing Academy, c’est une association créée il y a plus de cinq et légalisée au niveau de la préfecture du Wouri et c’est une association qui vise à promouvoir et à valoriser les arts martiaux et les sports de combats en général parce que vous le savez, avec le temps le noble art était en voie de disparition. Maintenant, CUBA avec l’accord de certaines fédérations civiles nationales, vient restructurer, susciter ou redonner l’amour de la pratique du noble art. Et pour son premier regroupement, CUBA organise le samedi 27 janvier 2024 à la maison de parti de Bafoussam la toute première édition de l’évènement appelé Coupe Internationale Inter-CUBA. L’évènement va regrouper plusieurs pays : le Tchad avec plus de 12 athlètes, la Guinée Equatoriale avec une délégation de plus de 25 athlètes, le Cameroun pays hôte où on a plusieurs pratiquants à Santchou , à Douala, à Yaoundé, à Bafoussam et dans le septentrion. C’est une grande fête qui va s’ouvrir à Bafoussam.
Pourquoi le choix sur la ville de Bafoussam ?
Bafoussam parce que les petits regroupements que CUBA a déjà faits c’est souvent à Yaoundé et à Douala. Cette fois-ci le comité d’organisation a préféré la ville de Bafoussam parce que c’est une zone qui a un nombre important d’athlètes. On a préféré lui faire honneur pour accueillir cette première édition. Et avec la proximité des boxeurs CUBA qui viendront du Nord Ouest et du Sud Ouest, la ville de Bafoussam est mieux placée pour les accueillir ; il y a également la maison de parti qui a été pour nous un espace accueillant, on a donc jugé nécessaire de l’organiser dans cette ville.
Les amoureux du noble art à l’ouest sont habitués à la boxe anglaise qu’ils connaissent le mieux, et également ils savent que la ligue régionale, à l’image de la fédération est en berne avec l’actualité que l’on connait. Est-ce que CUBA se soucie de cette actualité de la boxe camerounaise en général, et quel est l’apport qu’il offre à cette discipline ?
Oui ! Si vous avez vu les affiches de l’événement qui circulent sur la toile, l’évènement est conjointement organisé par la ligue régionale de Boxe de l’ouest et l’association sportive pour la promotion de la boxe arabe. Donc la ligue est un démembrement de la fédération même elle est sous comité provisoire de gestion actuellement. Pour dire que nous travaillons en collaboration avec le comité provisoire de gestion et donc son démembrement de l’ouest. Sur ce plan nous sommes dans l’objectif de CUBA c’est d’accompagner la fédération camerounaise de boxe pour valoriser de plus en plus la discipline. Je pense que sur ce point il n y a pas de soucis. Ce n’est même pas le cas unique avec la fédération de la boxe ; nous travaillons avec d’autres qui sont aussi dans la même situation. Nous nous sommes donc accordés avec la ligue regionale de l’ouest ; l’événement est organisé conjointement avec ces deux structures, et nous les accompagnons à promouvoir cette discipline au Cameroun à travers nos compétitions. Ça ne va pas s’arrêter là ; on va finir Bafoussam et programmer d’autres villes. Ça pourra être Yaoundé, N’Gaoundéré ou même hors du Cameroun parce qu’on a CUBA au Tchad, au Gabon.
Quelles seront vos attentes concrètes au terme de cet événement?
Nous voulons susciter la pratique du noble art autour des athlètes qui avaient déjà perdu espoir, parce qu’on a plusieurs enfants qui ont du talent mais qui n’ont pas toujours la possibilité de s’exprimer lors des compétitions. Nous leur donnons l’occasion de croire en leur noble art qu’ils ont choisi. Vous voyez un peu le cas de Francis Nganou (ndrl champion du monde de MMA) aujourd’hui par exemple, ça suscite beaucoup d’intérêt, ça suscite beaucoup d’engouement, beaucoup de curiosité. Avec CUBA nous voulons donner non pas de jouer le rôle de fédération, mais de redonner l’amour aux boxeurs et athlètes qui n’étaient plus en activité qu’ils peuvent s’entrainer et qu’à travers CUBA ils peuvent espérer pratiquer une fois de plus et dans les bonnes conditions le sport qu’ils ont choisi.
Interview réalisée par Césaire MOULIOM