Inoussa Amadou : « Je pense que nous avons beaucoup de talents qui peuvent aider notre pays »
La première édition du Finatawa a connu son apothéose dimanche dernier. Après quatre jours d’intenses activités, c’est le lieu de faire un état de lieu et de se pencher déjà sur les prochaines échéances. Le jeune promoteur du festival culturel fulbé du Cameroun, Inoussa Amadou, nous dresse son bilan au soir de ce premier coup d’essai.
Quel bilan faites-vous au terme de cette première édition ?
Le bilan que je vais faire c’est d’abord sur le plan de la mobilisation ; c’est positif ! Vous avez vu toutes les délégations qui ont pu effectuer le déplacement de Koutaba. D’autres sont mêmes logées hors de Koutaba, notamment au centre ville de Bafoussam. Je pense que j’ai eu des coups de fil où d’autres encore étaient logées plutôt à Banganté. Je pense que c’est déjà un pas.
C’était une série d’événements de près de cinq jours. Qu’est-ce qui vous a marqué le plus ?
Il y a eu plusieurs activités effectivement mais je pense que j’ai été beaucoup plus flatté par le talent de mes footballeurs. Je pense que j’étais assez attentif là, pour voir si nous avons dans notre communauté des talents qui peuvent accompagner notre pays. On a assisté à une grande finale de football et je pense que nous avons des gars qui peuvent aider notre équipe nationale.
Dites-nous, qu’est-ce que ça vous fait de savoir que le tout premier événement Fulbé du Cameroun soit organisé par vous et que désormais ce peuple aura une aura nationale et même internationale ?
Je pense que d’autres suivent le discours du président de la République mais quand nous on suit on exploite. Il a dit d’oser et de créer et je pense que c’est dans ce sens que j’ai essayé et j’ai crée ce festival pour également accompagner la république.
Quelles auront été les grandes difficultés que vous avez racontées ?
Je l’ai dit, c’est sur le plan humain. Je pense que vous-mêmes vous avez constaté. Beaucoup de difficultés sur ceux qui peuvent m’accompagner parce que, organiser un tel événement ça demande beaucoup de patience et de réflexion. Il ne faut pas bousculer les étrangers qui viennent, les délégations, la famille, les autorités administratives, traditionnelles et religieuses, il faut également veiller sur eux ; les médias aussi comme vous. Je pense que si je mets quelqu’un qui ne maitrise pas par exemple la presse, vous allez venir et retourner. C’est pour ça que je me bats depuis quatre mois pour que chacun ait le minimum.
Dites-nous, l’acte I est désormais sur le rétroviseur et ce qui veut dire que désormais il faut penser à la prochaine édition. Que pensez-vous déjà de l’avenir du Finatawa ?
Je l’ai dit au départ, c’était l’idée qui m’est venue comme promoteur ; aujourd’hui c’est un événement qui concerne toute la communauté Fulbé du Cameroun. Je pense que je ne suis pas le seul Fulbé, il y a en a qui ont plus d’idée que moi on va mettre sur la table, réfléchir ensemble et essayer de voir la suite.
On vous a vu remettre un cheval pour Samuel Eto’o (président de la fecafoot, ndrl), quelle est la symbolique de ce cadeau ?
Je pense que c’est une marque de confiance. On l’a invité et il nous a fait honneur. Il était question que nous lui fassions un geste. C’est ce qu’on a trouvé de mieux pour notre président de fédération.
Interview réalisée par Césaire MOULIOM