Hôpital de District de Nylon : Allégations et diffamations contre le Directeur
La triste actualité de mutilations des organes génitaux dans cette formation sanitaire est sur toutes les lèvres, pourtant, dans le fond, il n’en est rien du tout, après une enquête profonde menée sur le terrain.
Des allégations mensongères sont relayées sur les réseaux sociaux faisant état des mutilations des organes génitaux d’un cadavre à la morgue de cet hôpital dans la ville de Douala. Les auteurs de cette funeste cabale ont pour objectif de ternir l’image du Directeur de cette formation hospitalière. La levée de corps du feu Mbé David s’est déroulée dans un climat peu ordinaire à la morgue de l’Hôpital de Nylon à Douala. Comme cause de ce pseudo scandale, des revendications d’une famille accusant l’administration de cette formation hospitalière de pratique de mutilation sur le cadavre d’un proche. Arrivé pour préparation de la dépouille avant levée, les membres de la famille du disparu sans même avoir vu le corps dans son entièreté se sont fondus en pleures et accusations sans preuves.
Informé de la situation, le Directeur, le Pr Noel Emmanuel Essomba entouré du staff administratif est descendu sur les lieux pour s’imprégner de la situation.
Curieux sabotage
Face à une foule grondante, le Directeur a demandé à ce que la famille désigne un membre pour vérifier la dépouille concernée. Après cette opération menée avec l’équipe de la morgue, rien d’anormale n’a été constaté. Le corps du feu Mbé David était intact et présentait quelques goutes de sang laissées lors de la formolisation. Face à la gravité des accusations non fondées, la famille a tenu à présenter ses excuses au Directeur de l’hôpital à travers une lettre signée par le Sieur Foko Tchinda Boniface avec pour objet : « demande d’excuse ».
On peut clairement lire dans cette lettre écrite en toute lucidité : « Au nom de toute la famille Feukou Boniface, suite à la colère causée par le deuil du feu Mbe David, un mouvement involontaire s’est produit ici à l’hôpital par les amis et connaissances du feu Mbé, toutefois la famille vient auprès du Directeur de l’hôpital Tergal par cette note, demander les excuses à l’endroit de ce mouvement involontaire.
Tout en vous souhaitant longue vie à tout le personnel de l’hôpital, nous vous adressons nos remerciements les plus sincères ».
Sans tenir rigueur à l’auteur pour le style, il est clair que le fond renseigne à suffisance sur un mea culpa de la famille. Après les excuses publiques et l’intervention d’un membre de la famille face aux siens, des journalistes et curieux présents, l’on a été surpris du traitement de cette information par une certaine presse ainsi que des activistes vivant hors du pays. Ce qui était un malentendu est devenu autre chose au point où la presse à gage parle d’un énième cas de mutilation depuis l’arrivée du Pr Essomba dans cette formation hospitalière, il y a trois ans.
Les posts et articles ont été relayés sur les réseaux sociaux avec pour objectif de ternir l’image de cet hôpital dont la réputation exemplaire ne souffre d’aucune contestation. Son Directeur est visé en premier.
Les reformes qui gênent
L’on ne cessera de s’interroger sur les proportions que prend cette affaire qui était pourtant terminée dès la présentation des excuses et la remise de la dépouille à la famille devant les Forces de Maintien de l’ordre comme indique une vidéo expressément ignorée par les confrères au service des forces tapis dans l’ombre.
Toutefois, il est important de signaler que le Pr Essomba visé est auteur de plusieurs réformes depuis son arrivée à l’Hôpital de District de Nylon. Des innovations ont été faites sous lui dans le souci d’améliorer les conditions de travail du personnel et la qualité des soins administrés aux patients.
Les vues extérieures et intérieures de l’hôpital de District de Nylon ont considérablement changés. D’importants matériels ont été acquis et les anciens bâtiments refaits. Le personnel est plus que jamais motivé à donner le meilleur de lui-même. Pour Edwige Mandi rencontrée, « Nous avons maintenant une motivation à venir dans cet hôpital. Avant, nous préférions l’automédication. Il y a eu une amélioration notoire ici ».
Joint au téléphone, le Pr Essomba nous a dit être préoccupé par la mission qui lui a été confiée par sa hiérarchie, celle de suivre avec toutes les attentions possibles les préoccupations de ses compatriotes en matière de santé. Pour lui, il s’agit d’un fait divers qui est désormais dans le passé.
Patricia DIPANDA