Hon TOMAINO Ndam Njoya : “Nous voulons faire de Manounshi un lieu de pèlerinage”
Le Maire de Foumban entend réaliser la dernière volonté du Dr Adamou Ndam Njoya, celle de faire de ce domaine, un lieu de convergence des prières
Face aux hommes de médias ce samedi, 18 juillet 2020, Hon TOMAINO Ndam Njoya a saisi l’occasion de la tournée du président Shanda TOMNE pour présenter de fond en comble ces domaines chargés d’histoires, et le plan d’action visant à maintenir en vie, la mémoire du Dr Adamou Ndam Njoya. “Nous sommes à Manounshi, c’est un domaine que le Dr Adamou Ndam Njoya a créé en 1974. Il était tout seul ici parce que la ville n’était pas assez grande. Il a choisi de se retirer, de venir créer. Nous étions au pavillon worship, le pavillon pour la méditation parce qu’il ne s’agit pas de la dernière demeure. Son intention était de faire de cette colline une promenade où tous ceux qui veulent méditer, réfléchir, prier peuvent venir à volonté. Parce qu’il était un symbole de dialogue inter religieux nous allons pouvoir mettre sur pied des temples pour les chrétiens, les mosquées pour les musulmans. Une espèce de site pour la médiation. Manounshi dès 1974 a été un centre de la créativité avec des ateliers où il a expérimenté beaucoup de choses. La pluri dimension du Dr Adamou Ndam Njoya, un diplomate, il était juriste, un homme de culture, un homme religieux. Il a été dans le dialogue interreligieux comme pionnier. Il a voyagé à travers le monde pour porter le message de l’Inter religion et de la cohabitation. Ce que l’on doit retenir c’est que ses fondements idéologiques et philosophiques se sont résumés à travers le livre qui l’a d’abord inspiré qui s’appelait le MANIFESTE DE L’ETIQUE qui est vraiment le creuset de sa doctrine. Pour lui, il fallait que le êtres humains, ou les institutions que nous créons, que nous puissions respecter les valeurs et les principes, que nous puissions, avant d’agir, nous poser la question de savoir est ce que les actions que je pose sont des actions qui vont protéger, qui vont mettre au centre des préoccupations l’être humain ? Pour lui il ne fallait pas respecter ces principes et valeurs de façon épisodique, mais il fallait en faire des éclairages et des dynamiques permanentes. Il avait créé ce qu’il avait appelé la loi de l’éthique, c’est à dire, une société qui respecte ces valeurs et ces principes de façon à en faire une dynamique est une société qui prospère. Une société qui ne les respecte pas de façon que ce soit une dynamique n’avance pas. C’est une société qui régresse et qui va tomber. C’est pour cela que j’ai été heureuse d’avoir l’accompagnement du Pr Shanda, par rapport à l’œuvre, par rapport à ce qui nous oblige, que de pouvoir être à la base, que de pouvoir avoir accompagné cet érudit comme je le dis souvent, parce qu’il était de la trame des Messagers de Dieu. Il était de la trame des personnes qui sont là parce qu’elles ont une mission (…) C’était un voyageur, c’était un environnemenaliste, c’était un sportif, il a conduit une délégation de la commune de Foumban trois fois aux ascensions du Mont Cameroun. Ce n’est pas facile d’arriver au sommet, mais il est arrivé au sommet. C’est pour vous dire que quand il avait un objectif à atteindre il faisait tout pour l’atteindre. Nous allons continuer son œuvre, et c’est un héritage grandiose, du point de vue culture, institutions, social… Il était le chantre de l’inter génération. Il était d’une vision, il a fait ce que beaucoup de personnes aujourd’hui ne comprennent pas. Mais je pense qu’avec ce comité pour des œuvres du Dr Adamou Ndam Njoya on va pouvoir illuminer le Cameroun. Nous sommes chanceux d’avoir un pays extraordinaire et nous voyons que nous avons des personnages extraordinaires et alors nous devons prendre les responsabilités en main et continuer, jusqu’au jour où nous allons transmettre aux générations futures. C’est pour cela que le Dr Adamou Ndam Njoya pensait toujours que l’éducation était le meilleur investissement. On n’a qu’à voir ce qu’il a fait au niveau de l’éducation au Cameroun quand il a été nommé ministre de l’éducation nationale”, s’est-elle confiée.
Sébastien ESSOMBA