Hon. Tomaino Ndam Njoya : “Monsieur le préfet, veuillez nous laisser nous organiser en Paix”
Le Maire de Foumban dénonce les interférences répétitives du préfet Bonyomo Donatien dans la gestion de la municipalité, notamment, la mise en place de la police municipale qui se heurte à une opposition farouche de ce dernier. En intégralité, la lettre ouverte et pas tendre du Maire au préfet du département du Noun.
A Monsieur le préfet du Noun ;
Objet : Lancement Officiel de la Formation en vue d’un Service de Police Municipale dans les Communes du Syndicat des Communes du Noun
Monsieur le Préfet,
A une semaine de la fin de la prorogation de la date de votre admission à la retraite, croyez-vous que nous allons nous laisser distraire ? Nous sommes nous, au début de notre mandat, et, sommes conscients des lourdes responsabilités qui nous incombent, entre autres, celle de la mise sur pied d’un Service de Police Municipale dans nos Communes. Nous allons y arriver, pour le bonheur de nos populations, ce pourquoi
nous avons prêté serment.
Il se trouve hélas, que nous vous avons retiré notre confiance, au regard de votre mauvaise foi dans la gestion de plusieurs dossiers nous concernant : par exemple, depuis 2013, vous avez gardé par devers vous, toutes les délibérations de nos Communes membres du Syndicat, relatives à l’adhésion au Syndicat, à la Police Municipale et bien d’autres intérêts. Nos délibérations pour ce nouveau départ, nous allons les porter au Ministre. Comment expliquez-vous que vous autorisiez les Services de la Police Municipale quand il s’agit d’une Mairie RDPC dans le Noun et face aux Mairies UDC, vous avancez qu’elles forment des milices ? Dois-je vous rappeler que la Police Municipale est un Service Délégué aux CTD par l’Etat en vue d’assurer selon les textes : le bon ordre, la sureté, la tranquillité, la sécurité et la salubrité publique ?
Monsieur le Préfet,
Nous avons saisi le Ministre de la Décentralisation et du Développement Local pour lui faire savoir que, au regard de la disponibilité des formateurs, nous commencions une formation qui va durer 3 mois. Entre temps, les délibérations qui ont déjà été votées auront tout le temps de lui parvenir, de sorte qu’en Novembre, on espère avoir un corps bien formé qui va prêter serment et entrer en fonction. Est-ce si difficile à comprendre que c’est une démarche plutôt prospère ?
Évidemment, « vous » et « nous » savons que votre problème est ailleurs ; sinon, on ne saurait accepter une telle « agitation » autour d’un Lancement Officiel, lieu par excellence où tout le monde : population, candidats, médias, doivent être imprégnés des missions que le Syndicat s’est assigné. L’heure étant au bilan de votre Tutelle dans le Noun, je dois déjà en attendant circonstance plus indiquée, vous faire savoir que pour les populations, le taux de criminalité n’a jamais atteint les proportions aussi importantes dans le Département comme sous vous: crimes, trafics de toutes sortes, réserves forestières de Melap et Metab détruites, justice populaire accrue, gestion calamiteuse de la collaboration avec les élus…Les intrigues que vous avez passé le temps à développer ont desservi le Noun.
Veuillez nous laisser nous organiser en paix.
(c) Hon. TOMAINO NDAM NJOYA