En marge des obsèques de sa génitrice, maman Simo Bernadette épouse Kamdem, Dr Fotso Kamdem Fostine a lancé un message particulier à l’endroit de ses frères. Nous vous proposons un extrait sélectionné par la rédaction.

Je suis émue. Les larmes aux yeux, je suis satisfaite. Tout ce que je peux dire, ce qu’il n’y a pas de vainqueur en famille. Et je souhaite que tous mes enfants reviennent me retrouver. Je suis avec ma grande famille Tchemo Mafinko, celles-là même, qui a fait de moi il y a 18 ans, successeur de leur père. C’est un message fort, que nous lançons à nos frères, qui pensent que le trône là les appartient. C’est ici, dans la concession Tchemo Mafinko que tout se passe. Je ne peux pas être petite sur ma femme. Une poule ne peut pas être petite sous ses œufs. Et je dis merci à tous ceux qui sont venus ici me soutenir, soutenir la famille Tchemo Mafinko dont je suis le chef. Il y a de celà 18 ans, je disais que s’il y a des femmes chefs d’États, pourquoi pas des femmes chefs de famille ? Je le redis aujourd’hui, et je me réjouis, que le Pasteur, qui a présidé les obsèques de ma mère, soit une femme. Le chauffeur qui a conduit le corbillard de ma mère jusqu’ici à Banka c’est une femme. C’est un message fort, que je lance à mes frères. Qu’ils viennent s’agenouiller devant leur père que je suis, pour que je les bénisse et les laisse commander. Je voudrais dire merci à ma maman chérie, pour m’avoir donné son corps et son esprit. Je voudrais dire merci à ma mère qui, aux derniers jours de sa vie, est venue mettre la propriété ici dans la concession, alors qu’elle m’avait dit : “depuis quand les femmes succèdent ? Et que quand tu seras là je ne ferai jamais de ménage ici”. Mais ma maman les six derniers mois est venue faire le ménage partout pour accepter qu’elle est ma femme. Mes frères n’ont pas seulement compris le message. Je voudrais dire, maman chérie, je t’ai donné tous les honneurs, les honneurs dus à la mère de l’Hon Docteur que je suis. Oui maman, c’est toi qui m’a donné la vie. Ne serait-ce que pour celà, je dois te célébrer. Je vais lancer un vibrant appel à mes frères mes enfants, de venir pour que je les laisse commander. Nous sommes dans la période des Pâques. Mourir pendant la période des Pâques c’est un appel à la réconciliation. Oui, maman a voulu que tous ses enfants se réconcilient, que toute la famille se réconcilie. Mais les gens n’ont pas saisi ce message.

Propos recueillis par Sébastien ESSOMBA