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Hon Dr Fotso Fostine : “Le Président Paul Biya est l’homme du jeu politique équitable”

L’an 39 du renouveau sera célébré le 06 Novembre 2021 sous le thème : “Renouveau National : 39 ans après”. Dans une interview accordée à la télévision vision 4 dont nous vous donnons la teneur, Dr Fotso magnifie les réalisations du Président Biya en 39 ans de magister.

Cela fera effectivement 39 ans que le  Président Paul Biya est à la tête de notre pays par la confiance que le peuple camerounais lui a toujours accordée à travers les urnes, pour continuer à guider le bateau  Cameroun. Parler donc des 39 ans du règne du Renouveau, c’est faire une sorte de bilan. Il faut dire déjà que l’histoire retiendra toujours que le Président Paul Biya arrive au pouvoir le 6 Novembre 1982 par les mécanismes d’évolution constitutionnelle, en sa qualité de Premier Ministre à cette époque.  Maintenant, quel bilan les Camerounais(es) honnêtes peuvent objectivement faire des 39 de pouvoir de : “l’Homme du Renouveau”?

Le terme “renouveau” nait d’abord du fait que le Cameroun était dirigé depuis les indépendances par une main de fer de son prédécesseur. On ne va pas revenir dessus de long en large, l’histoire est là, tout le monde la connaît. De ce fait, le Président Paul Biya se présente comme l’option de rupture. Il commence par décréter la : “rigueur et la moralisation”, afin de mettre fin au clientélisme, l’un des maux qui existaient avant lui. Mais, mal perçu par les nostalgiques et autres aigris, le Président Paul Biya essuie une sanglante tentative de coup d’État le 6 avril 1984. Malgré tout cela, il ne baisse pas les bras dans sa poursuite de la construction large du Cameroun, comme nous le constatons jusqu’à ce jour, 39 ans plus tard. Quels faits d’armes donc pour le Président Paul Biya au profit du peuple camerounais ?

SUR LE PLAN POLITIQUE

Le premier coup d’éclat du Président Paul Biya c’est l’avènement de la démocratie au Cameroun dans les années 1990. Ainsi, le multipartisme qui va naître, et viendra rompre avec le monolithisme  (parti unique) d’avant son accession au pouvoir. Ce qui fait de 1992 la première élection multipartite  au Cameroun. À ce jour, le pays compte plus de 200 partis politiques. Cela est de la volonté d’un démocrate, S.E Paul Biya. Il l’a d’ailleurs relevé :” je voudrais que le Cameroun retienne de moi, l’homme qui lui a apporté la démocratie…”. Cette même année (1990), les lois sur les libertés sont promulguées par le président Paul Biya. De nos jours, l’expression est libre partout, sur la place publique ou privée. On n’a plus besoin d’aller dans le maquis pour s’exprimer. Bon nombre de Camerounais qui étaient en exil avant le régime du Renouveau sont revenus au pays. Certains sont membres du gouvernement jusqu’à nos jours. Le Président Paul Biya a libéré la parole de telle sorte que d’aucuns pensent qu’au Cameroun, la liberté est synonyme de libertinage. On s’exprime ce jour en direct de votre télé Vision 4, chacun avec un ton libre sans inquiétudes. C’est grâce à Paul Biya. Dans d’autres cieux, ce n’était pas, ce n’est pas possible.

Vision 4 et les autres chaînes de télévision évoluent dans un secteur libéralisé : La communication. Grâce à S.E Paul Biya, le Cameroun compte plus de 150 chaînes de TV, plus de 200 organes de presse écrite, des centaines de chaines de radio. Tout ceci c’est pour libérer les canaux d’expression au Cameroun. Le Président Paul Biya est l’homme du jeu politique équitable, parce qu’il est à l’écoute attentive des sollicitations de ses adversaires politiques. Tenez par exemple, à la demande des partis de l’opposition relativement à l’amélioration du système électorale camerounais, il est passé de la gestion étatique des élections par le MINAT, à ONEL 1 et 2, maintenant à un autre organe indépendant, ELECAM. Aujourd’hui, beaucoup d’hommes politiques honnêtes objectifs reconnaissent le résultat de ces réformes dont le but est l’équitabilité dans le jeu politique.

Si nous revenons sur la crise sécuritaire qui sévit au NOSO, le Président Paul Biya a pris des décisions politiques importantes qui permettent de garder un et indivisible notre nation. Il a organisé le grand dialogue national. Il a créé les centres DDR pour accueillir les repentis, il a créé un statut spécial dans le NOSO, une commission nationale de reconstruction du NOSO….. Ce sont ces sages décisions politiques qui permettent d’espérer de  de voir l’horizon se dessiner sous de meilleures auspices dans ces régions. Nous n’oublierons pas la lutte contre la mauvaise gouvernance. Certains  organes ont été créés : L’ANIF, LA CONAC, LE CONSUPE, LE TCS…. Pour combattre les “voleurs à col blanc”. D’autres décisions politiques sont à venir.

SUR LE PLAN SANITAIRE

Il est important de relever que la carte sanitaire du Cameroun est reluisante. Ce secteur a aussi été libéralisé par le Président Paul Biya. Le but étant de rapprocher les soins de santé de la population. Si nous prenons le secteur privé, le pays regorge d’un nombre indomptable des structures sanitaires privées. Sans oublier les instituts d’enseignement privé. Le Chef de l’État veut aussi faire exprimer le talent des camerounais diplômés en soin de santé dans les formations externes et internes.

Le public compte des hôpitaux de qualité. Les hôpitaux de référence, de district, les centres des urgences… Actuellement il est créé et construit des hôpitaux régionaux dans chacune des 10 régions au Cameroun. Il est question d’améliorer l’offre de santé et le plateau technique au Cameroun. Avant 1982 le Cameroun comptait-il tant de formations hospitalières ? Les personnes honnêtes répondront par non. Le projet sur le  système de santé universel est en train d’être finalisé. Vous pouvez vous rapprocher du Minsanté pour confirmer ce que je dis. L’homme étant au centre de la politique sanitaire du Président Paul Biya, on voit comment tout est mis en œuvre pour lutter contre les impacts du corona virus. C’est vrai qu’il y a inévitablement des morts. Mais c’est le chemin de tout être vivant. Il faut tout de même préserver au maximum, la vie des Camerounais. Ce à quoi s’attelle l’homme du Renouveau.

SUR LE PLAN ÉCONOMIQUE

Le constat est que, malgré les turbulences (crises économique et financière mondiale et autres), l’économie camerounaise : “n’a pas été ébranlée dans ses fondements”, relevait le Président Paul Biya dans l’une de ses adresses à la nation en 2011. Elle fait preuve d’un résilience remarquable. Les Camerounais honnêtes et objectifs savent que le Cameroun est en chantiers grâce au programme politique du Président Paul Biya. Il est passé des grandes ambitions aux grandes réalisations, et à ce jour, nous sommes à la phase des grandes opportunités, issues des réalisations.

De ces réalisations, on peut citer les infrastructures énergétiques existantes (barrages : Mekin, Memvele, Lom Pangar) et en cours de réalisation comme le barrage de bini à warrack pour résorber le déficit énergétique du pays, le barrage Natchigal, les infrastructures portuaires (Kribi), Limbé en cours de construction, les infrastructures de transport (pont sur le wouri), l’autoroute Yaoundé-Douala dont la première phase sera ouverte à la circulation d’ici décembre (cf assurance de l’ingénieur de contrôle). Et la cerise sur le gâteau est l’infrastructure sportive (Les stades). Ces réalisations de haute facture ont été offertes par le Président Paul Biya à la jeunesse sportive africaine, mondiale en général, et camerounaise en particulier. Les témoignages de nombreux spécialistes et autres stars du football mondial lors de la tournée d’inspection des dites infrastructures dans la suite du SG/PR, sont confirmatifs.

SUR LE PLAN DIPLOMATIQUE

La discrétion du Président Paul Biya a marqué la vitalité visible de la diplomatie camerounaise. Le Cameroun, par ses fils a toujours occupé des places importantes dans les institutions régionales, sous- régionales et mondiales. Vous avez par exemple l’une de ses braves filles au prestigieux poste de Secrétaire Permanent de  l’Organisation internationale de la protection civile (OIPC), en la personne de Madame YAP… Grâce à cette diplomatie, le Cameroun a évité un affrontement militaire avec son frère et voisin le Nigeria, dans le conflit de la péninsule de Bakassi. La voie de droit proposée par le président Paul Biya à son frère le Président Obasanjo, a prévalu. C’est resté dans les annales de droit pour la prospérité. Une première dans l’histoire de la gestion de conflit frontalier dans le monde. Les ennemis communs à la paix avec nos voisins sont combattus par tous, du fait de la diplomatie du Président Biya.

Tenez ! Des ennemis de la nation, avides du pouvoir suprême ont dernièrement, à travers des journaleux et des tabloïds, dans leur jeu de semer le chaos pour prendre le trône, tenter de mettre  à dos la France, un partenaire historique. Mais le Président Biya, en fin diplomate a su préserver ces relations chères à notre patrie, dans le respect intangible de notre souveraineté, il a su respecter le géant français, vous n’avez qu’à voir le nombre d’audiences accordées par l’homme Lion à l’Ambassadeur de France au Cameroun, par rapport aux  représentants des autres pays amis. Sacré BIYA, grand stratège !

Il faut dire en conclusion de cette première partie  que ce sage d’Afrique qu’est S.E Paul Biya a beaucoup apporté à l’épanouissement général de sa population, comme nous venons de le démontrer. C’est grâce à cette clairvoyance qu’il a l’admiration de certaines hautes personnalités politiques, à l’instar de l’ancien chef d’État ivoirien, S.E Laurent Gbagbo. D’ailleurs dans son dernier  ouvrage, il rend un vibrant hommage à S.E Paul Biya, en faisant un plaidoyer pour la ”  l’enseignement  de la sagesse du Président Paul biya dans les écoles en Afrique”. Mais comment en bon intellectuel et  honnête patriote, ne pas relever les mauvais points du Renouveau national, dans le but de lancer une bouteille à la mer ?

Toute œuvre humaine viable doit avoir pour cible le bien-être de l’homme, Dieu se suffisant à Lui-même. Toute pensée humaine, toute entreprise politique doit, devrait tendre à l’épanouissement du citoyen. La politique visant l’aisance sociale à travers les diverses initiatives du gouvernement et de l’administration : c’est sous cet angle que j’autopsierai volontiers le Renouveau dans cette deuxième partie. Pour ce faire, je vais suivre  les premiers nés de la politique du Renouveau, qui seraient dans la quarantaine d’âge au jour d’aujourd’hui. Quel est donc le vécu quotidien d’un Camerounais lambda de 39  ans en ce moment ? Sans se situer dans les extrêmes ?

Je vois un  diplômé de l’enseignement supérieur, qui depuis 20 ans est au chômage déguisé, se livrant au système D, vivant donc d’expédients pour joindre les deux bouts. Peut-être célibataire, faute de moyens, ou vivant en concubinage sans avoir pu payer la dot, avec un ou plusieurs enfants à charge. La grande majorité des jeunes est dans ce schéma, ne nous voilons pas la face. Qu’est ce qui n’a pas marché ? Le Président BIYA a mis sa confiance en plusieurs Commis d’Etat, qui dans leur égoïsme viscérale exacerbée et dans leur cleptomanie  compulsive l’ont déçu, pauvre Président. Une seule main ne peut malheureusement pas attacher un paquet, et S. E Paul Biya n’a pas le don d’ubiquité.

Il faudrait le reconnaître, La Rigueur et moralisation, Les Grandes ambitions, Les Grandes réalisations n’ont pas atteint la cible escomptée. Pourtant généralement bien pensé, ces thèmes sont restés quasi invisibles dans la réalité. Leur traduction dans les faits n’aura pas   été à la hauteur, la coupe étant loin des lèvres:  défaut de suivi, laxisme, mercenariat, clientélisme,  gabegie, détournements des fonds publics, corruption,  lourdeurs et lenteurs administratives, favoritisme, bureaux-boutiques… Il y a eu comme un sentiment d’inachevé, des grands projets lancés tambour battant, abattus en plein vol (port de Kribi), abandonnés dans la broussaille (usine des tracteurs d’Ebolowa)… On peut en citer des dizaines. Tout ceci, facilité et encouragé par un  sentiment d’impunité généralisé, qui a laissé penser à une proie dépecée de toutes parts et à qui mieux mieux, par des charogne sans état d’âme.

Autant de projets qui n’ont pas procuré les emplois escomptés aux jeunes. Seule l’infime minorité  qui avait des godasses a pu tirer son épingle du jeu. Il y a certes eu des arrestations de temps à autre de prédateurs, mais, pour la plupart d’entre eux, pour  crime de lèse-majesté  en raison d’ambitions politiques. Ils se sont dits, ces fossoyeurs, qu’on se retrouve sur un bateau fou, sans gouvernail, sans capitaine véritable, voguant à vau-l’eau. Pourtant le Président BIYA n’a pas encore dit son dernier mot. Le baroud d’honneur se pointe à l’horizon, selon ceux qui savent lire la météo. Le Cameroun a bien son avenir devant lui. Voilà les causes de l’échec du Renouveau. Généralement de bonnes idées, de belles initiatives qui n’ont pas été suivies dans leur exécution, ou alors déviées carrément de leur noble objectif de départ. La gourmandise de bon nombre, le nombrilisme, le je-m’enfoutisme, l’absence de patriotisme ont achevé le tableau.

Soyons claire, il y a eu des initiatives, de gros chantiers engagés. Mais pour quels résultats ? A quoi ont-ils servi, sinon à assécher les finances publiques, endetter les générations futures, sans produire de retour sur investissement ? Ces déboires sont-ils vraiment étrangers à la guerre du NOSO ? Pas sûr. Le recrutement des jeunes de ces régions dans les forces armées nationales ou dans des sociétés publiques ou para aurait certainement privé les sécessionnistes de bras martiaux, ceci entraînant cela; la finalisation à temps de la Ring road aurait tempéré aussi  certaines récriminations et ardeurs. De gouttes d’eau en gouttes d’eau, le vase a débordé, faisant boule de neige .

Une réalisation économique en général, je l’ai dit, vaut surtout par son pesant de valeur ajoutée sociale, et pas nécessairement économique. Elle doit transcender le présent et se projeter dans le futur pour servir aussi et les générations à venir. Sur ce plan, rares sont les investissements du Renouveau qui ont tenu ce pari. Il faut bien rester lucide et ne pas se mettre des œillets ou des brides. Bien  d’erreurs stratégiques énormes ont été commises, et  peuvent difficilement être corrigées. La preuve, le bâteau continue de tanguer, mais le Président BIYA bien que  n’ayant plus sa vigueur et sa santé d’antan va certainement en  surprendre plus d’un. Jusqu’où ira l’embarcation ? Wait and see.

Des élections à double tours ne feront pas du mal à ce pays, il faut oser pour un jeu démocratique  effectif  pourquoi pas? En attendant, un gouvernement de ravalement obsolète et à la limite illégal reste aux affaires, malgré l’urgence d’un toilettage en  profondeur. En dépit de tout, l’espoir reste permis. Il n’y a pas de raison de ne pas croire en la destination Cameroun.

(c) Hon Dr Fotso Fostine, Nov 2021

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