Invitée comme conférencière à l’Institut Français du Cameroun à Yaoundé dans le cadre de la JIF 2022, l’Hon Fotso Fostine a fait remarquer les avancées significatives en matière de promotion du genre au Cameroun. En intégralité cet exposée de la Conférence-Débats, à Institut Français du Cameroun à Yaoundé, le 05 mars 2022.

La 37ieme édition de la journée internationale de la femme le 08/03/2022 est placée sous le thème : “Egalité femmes-hommes aujourd’hui pour un avenir durable”. Ce thème n’est pas choisit ex-nihilo. Il s’agit d’une lutte de tous les temps dans la recherche par la gente féminine, d’une plus grande considération dans les relations et  considération d’avec l’homme qui est ici l’être humain de sexe masculin.

L’égalité comme définition est une absence de toute discrimination entre les êtres humains, sur le plan de leur droit dans plusieurs domaines. Ainsi, la question que l’on se pose est celle de savoir si l’égalité hommes-femmes telle qu’on l’observe de nos jours, participe effectivement au renforcement d’un avenir meilleur. La réponse à cette question permettra de mettre l’emphase sur la perception de l’égalité sur quelques plans.

Nous célébrons dans quelques jours la traditionnelle Journée Internationale de la Femme (JIF). Une fois de plus, cette célébration va prôner l’égalité entre l’homme et la femme, jusqu’à une période récente considérée comme seulement la côte de l’homme, c’est-à-dire son éternelle adjointe.

La femme demande mieux aujourd’hui et monte au créneau dans des domaines variés pour s’affirmer et surtout, apporter sa contribution durable dans les challenges de l’avenir, dont la protection de l’environnement.

Cette année, il est question de l’adaptation et de la réponse de la femme aux changements climatiques, leur atténuation pour un avenir plus durable. Docteur en Droit Pénal de l’Environnement, Avocate au Barreau du Cameroun, Ingénieur Technico-Commercial en Informatique, ancienne Députée de la Nation et ancienne Maire,  le Docteur Fotso Fostine avec ces multiples casquettes est la femme, la mère, l’épouse et la fille mieux placée pour vous parler de ce  thème. Coordinatrice Exécutive de l’Association « SAVE THE NATURE PLEA » c-à-d  « Plaidoyer pour la protection de la Nature »  votre sœur Maître Fotso est en tête de cette association qui œuvre pour la préservation de l’environnement  de la nature.

Qui mieux que la femme pour se faire l’ambassadeur d’un tel noble programme ? Il convient d’ores et déjà de noter la présence de plusieurs femmes de science dans les domaines de l’océanographie, de la climatologie, de la faune, de la flaure, de la géographie, de l’histoire naturelle, de la pluviométrie et j’en passe. Toutes donnent largement et dignement la réplique aux hommes dans les études, enquêtes et programmes destinés à préserver l’environnement et sécuriser la nature à terme (déforestations, tsunamis, ouragans, inondations, sécheresse…). On compte de plus en plus de femmes primatologues, ornithologues, hydrologues, résolument engagées dans la sauvegarde de la nature.

Il en est de même dans des organisations établies telles que l’Unesco (Audrey AZOULAY, Directrice générale), l’Organisation de la Francophonie (Louise MUKISHIWABO, Secrétaire générale) qui ont à leur tête des femmes qui portent le même combat dans les nus. Idem dans une foultitude d’organisations non gouvernementales, qu’elles ont souvent contribué à créer, par ailleurs. Autant dire que la femme répond valablement et fortement présente dans toutes les luttes multiformes visant à pérenniser notre environnement naturel. Il y en a aussi qui ont payé de leur vie leur lutte contre le braconnage. Paix à leurs âmes, la lutte doit continuer pour que leurs sacrifices ne restent pas vains. Tous ces efforts et volontés de nos douces compagnes méritent d’être relevés et célébrés avec emphase le 8 Mars prochain. Plus que jamais, la femme sort du cadre de son confort intérieur et de ses fourneaux, pour se projeter dans des défis, on ne peut, très valorisants comme l’agriculture bio, l’élevage bio, la pisciculture bio, toutes choses qui respectent la nature et préservent la santé de l’homme. A tous les niveaux, dans toutes les couches sociales, nos valeureuses femmes répondent avec ferveur présentes dans la célébration et la préservation de Dame Nature. En tant que mère et éducatrice, la femme est tout à fait indiquée pour transmettre le virus de la protection de la nature aux enfants, à la postérité donc. C’est dire la place prépondérante de la femme dans les enjeux de l’offensive, de l’adaptation et de la réponse aux défis climatiques dans le monde.

Dans notre cas spécifique au Cameroun cependant, la femme a sa place, mais des efforts restent à faire. Si dans le domaine environnemental on relève notamment quelques femmes juristes comme Dr Me FOTSO, qui s’intéressent au droit de l’environnement en général, du chemin reste  à faire cependant, pour  atteindre les sphères de responsabilités nationales (au niveau du ministère de céans notamment), ou internationales, pourquoi pas ?

1- SUR LE PLAN POLITICO- ADMINISTRATIF

Le Cameroun est l’un des pays au monde qui se démarque dans la promotion de l’approche genre en politique. Certains partis politiques, par le biais de leur Président National, ont intégré l’approche genre dans la constitution des différentes listes des échéances électorales : législatives  et municipales par exemple. C’est une sorte de reconnaissance de la place de la femme dans sa participation dans la prise de décisions au sein des organes politiques. Le non respect de Cette règle de l’aspect genre a vu certaines listes rejetées par les organes juridiques nationales lors des contentieux, ou même les instances dirigeantes des partis politiques en l’occurrence les comités centraux de ces partis.

L’administration Camerounaise dans son ensemble applique l’aspect genre. C’est ainsi que depuis des années jusqu’à nos jours, certaines fonctions et postes de responsabilité jadis appartenir aux hommes, sont occupés au même titre par les femmes. Le Cameroun compte les femmes préfet, sous-préfet, colonels, directeurs et sous directeurs de l’administration centrale, Directeurs Généraux … Cela démontre à travers cette politique que, les femmes ont compétence et par ailleurs seraient des meilleurs managers la preuve en est qu’au Cameroun les prisonniers de l’opération épervier (lutte contre le détournement des deniers publics) ne comptent pratiquement pas des femmes. Or celles-ci sont aussi des ordonnateurs des crédits publics.

Cette visibilité de l’égalité femmes-hommes sur le plan administratif participe à la bonne gouvernance telle que le relève toujours le Président de la République S.E.  Paul Biya. Nous attendons donc impatiemment des femmes à tête des Ministères de souveraineté comme les Forces Armées pour une paix durable, la Justice pour stopper les abus et les inégalités en bonne mère, des Finances pour mieux assainir. Oui la femme peut, we can Monsieur le Président de la République. Une femme aux commandes des Ministères comme l’Environnement, la Forêt, à la tête de la Gendarmerie ou de la Police dans ce pays, c’est possible. Il faut essayer les femmes partout et ce sera justice égalitaire. Faut rêver grand. Quid de l’égalité sur le plan social ?

2- SUR LE PLAN CIVILO-SOCIAL

La femme, communément appelée : “mère de l’humanité” joue un rôle important sur le plan de la famille et la société en général au même titre que l’homme.
La législation civile par exemple a fait d’elle l’une des pièces maîtresses dans la maintenance de l’équilibre de la famille et du couple en général.  La femme à travers ses moyens assiste et secourt son époux, la famille dans les charges du ménage, du couple. Elle participe à l’éducation morale des enfants,  et le fait plus que l’époux qui est parfois tout le temps absent pour les occupations. D’aucuns ont prêté le nom de “ministre de l’intérieur ” à la femme.

En définitive, cette place que la femme occupe sur le plan administratif, politique et social contribue à un avenir radieux comme il a été démontré : la bonne gouvernance, l’harmonie et le développement au sein de la famille.

En attendant, Vive la femme, vive la JIF 2022, vive le Cameroun.
Je vous remercie !

(c) Dr Me   Fotso Chebou Kamdem Fostine V.
Docteur en Droit Pénal de l’Environnement de l’Ecole Doctorale de Droit de l’Université de Lyon 3 Jean Moulin- France.
Avocate au Barreau du Cameroun, Informaticienne.
Ancienne Députée de la Nation, ancienne Maire. Coordonnatrice Exécutive de l’Association « Save the Nature Plea »
Officier de l’Ordre de la Valeur.

B.P. : 33114 Yaoundé  Tél. : 00237 694996713.
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