La députée du département des Hauts-plateaux vient de rendre une visite de compassion à la chefferie Bangou qui venait de perdre son roi et ensuite chez le Préfet, décédé il y a deux semaines.

« Le chef TAYOU Marcel était un chef juste. C’était un chef droit. C’était un chef qui savait voir qui fait le développement. Quelque soit la grandeur ou la petitesse de l’oeuvre qu’on fait, le chef bangou savait l’apprécier. Voilà une de ses dernières paroles: «monsieur le préfet, avant de descendre à ma chefferie, venez voir ce que madame la députée nous a offerte». Alors c’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris la mort du chef. En dépit des tensions juridiques, des petits tiraillements qui existent dans toutes les familles, papa TAYOU mérite d’être pleuré de la bonne manière. On appelle ceci chez les Bamiléké chasser le deuil. J’ai chassé le deuil parce qu’il le mérite. Je peux comprendre les tensions dans cette concession, dans cette chefferie parce qu’il y a la légalité et il y a la légitimité. Je puis vous rassurer que chaque camp a raison. Mais il faut laisser Dieu résoudre les problèmes ». Ainsi s’exprimait le week-end dernier à Bangou, l’honorable FOTSO Fostine, députée des Hauts-plateaux à l’Assemblée nationale.

En compagnie des membres de son association baptisée «Flamme d’amour, de Justice et de paix», l’élue du peuple est allée essuyer les larmes de la grande famille du défunt roi Bangou, celui-là qui avait toujours et à chaque fois démontré son amour et sa reconnaissance, vis-à-vis de l’honorable FOTSO dont il saluait sans réserve ses réalisations multiples pour le développement de tout le département et singulièrement le groupement Bangou. Aux orphelins et veuves du chef, l’hôte du jour invite à la raison, laquelle raison devrait permettre d’enterrer les haches de guerre et entreprendre les funérailles sans heurts. En soutien à la grande famille, en plus d’une enveloppe symbolique, les produits de grandes consommations ont été remis pour soulager les veuves et orphelins. Après cette étape, l’équipe à l’honorable Dr FOTSO Fostine s’est déportée à la résidence du défunt Préfet Bilonougou Félix des Hauts-plateaux à Baham pour le même rituel, essuyer les larmes de la famille éplorée.

L’épouse du Préfet sort de sa réserve !

Des chants des cantiques animés par la fanfare fan club de l’honorable Fostine, des prières, ont été dites en la mémoire de l’illustre disparu qui aura été plus qu’un ami pour la députée. Un geste très significatif salué par madame Bilonougou qui, dans sa prise de parole, déclare que son époux a été assassiné, et que lumière doit être faite sur cette triste et subite disparition. « Dr FOTSO Fostine est une maman. Elle est venue nous essuyer les larmes que les camerounais nous ont triplement poignardé. Les réseaux sociaux nous ont sauvagement insultés, les larmes que certaines personnes ne sont pas prêtes à nous essuyer. Je ne sais pas si monsieur le Préfet que nous pleurons aujourd’hui, que ses enfants pleurent, que son épouse pleure, que sa famille pleure, que Dr Fostine pleure, n’a pas été prudent. Je ne sais si c’est la prudence qui a manqué à monsieur le Préfet(…) Je crois que l’acte de l’honorable Dr Fostine FOTSO vient de poser est un acte à féliciter. Elle a été vraie envers le Préfet. Elle a dit, vous le rejetez même jusqu’à la tombe, je vais l’accompagner, je vais aller assister sa famille. Je voudrais que l’opinion publique comprenne que quelqu’un ne peut pas décéder à 18h30, le ventre ballonné, les tâches de vomissements sur ses vêtements et du sang et qu’à moins de 30 minutes tout le Cameroun est alerté. Vraiment, que ceux-là même qui ont fait l’autopsie, qu’ils nous donnent un compte rendu fiable», s’est donc confiée l’épouse du Préfet qui brûle d’impatience de connaître la cause véritable de la mort de son époux, au-delà des élucubrations des réseaux sociaux

Leprince SONORE NGOUPAYOU