Grève des enseignants : L’UDC soutient la cause des enseignants et fait pression au régime de Yaoundé
Dans une déclaration signée de l’Hon Tomaino Hermine Patricia Ndam, Présidente nationale du parti, l’Union Démocratique du Cameroun invite les décideurs à l’action pour une sortie de crise. Ci-dessous la déclaration de l’UDC.
DÉCLARATION DE L’UDC SUR LA GRÈVE DES ENSEIGNANTS ET À L’ISSUE DE LA RÉUNION TENUE SUR CE SUJET HIER À LA PRIMATURE
L’Union Démocratique du Cameroun, UDC, observe avec une attention particulière depuis le 21 février 2022, le mouvement de grève lancé par les Enseignants qui dénoncent la négligence et le mépris de leur corps de métier par le Gouvernement et revendiquent l’ amélioration de leurs conditions de vie et de travail avec entre autres :
• Le paiement des arriérés des primes de corrections des examens et concours officiels ;
• Le paiement des arriérés d’avancement;
• L’intégration de nombreux enseignants qui, malgré leurs présentations dans des établissements scolaires, sont toujours laissés en marge du corps de la fonction publique camerounaise ;
• L’application du statut particulier des Enseignants resté aux oubliettes plusieurs années depuis son adoption.
Après la réunion de concertation présidée hier, 1er Mars 2022, par le Secrétaire Général des Services du Premier Ministre sur instructions du Chef du Gouvernement, L’UDC, Parti politique créé par le Dr Adamou Ndam Njoya, et dont le Projet de société met l’Enseignement et l’Enseignant au sommet des piliers prioritaires pour le développement du pays ; Relevant que le Gouvernement développe une approche dominée par le dilatoire et la fuite en avant dans la gestion de cette crise suffisamment préoccupante :
1- Réitère son soutien total aux Enseignants dans la revendication pacifique de leurs droits légitimes acquis, et de l’amélioration de leurs conditions de travail ;
2- Prend note de la réaction du Collectif OTS, qui ne se reconnaît pas dans la signature du Communiqué ayant sanctionné la réunion tenue hier, 1er Mars 2022 à la Primature, ce qui dénote une tentative de manipulation de la part du Gouvernement ;
3- Prend bonne note de la reaction du Syndicat des Enseignants du Supérieur, Synes, au collectif OTS, ainsi que de l’adhésion massive et progressive des Enseignants à ce Collectif
4- Condamne l’attitude du Gouvernement visant à minimise l’ampleur et la gravité de la situation et son impact sur l’année scolaire et le rendement académique dans le pays ;
5- Demande au Gouvernement de prendre immédiatement les mesures concrètes pour une véritable réunion de concertation avec les principaux et vrais acteurs en vue de trouver des solutions concrètes assortie d’un chronogramme de réalisation sous le contrôle d’un Comité paritaire mixte chargé de son suivi ;
6- Soutient qu’en dépit du principe de l’unicité de caisse, le Gouvernement doit veiller à ce que les primes de correction des examens et concours, normalement inclus dans les frais de dossier soient versés en amont.
7- En cette veille du 8 Mars, Journée Internationale de la Femme, le Visage de l’Enseignant au Cameroun, de la Maternelle au Primaire, Collège et Lycée étant majoritairement au FEMININ, l’UDC, soucieuse de l’effectivité de la prise en compte de l’Egalite du Genre dans les Politiques Publiques, exprime sa solidarité avec les Enseignantes qui, non seulement sont les plus nombreuses, mais aussi, sont en proie, en l’absence d’un Code de la Famille, aux violences sexistes, domestiques en plus de ces traitements inappropriés dénoncés dans le cadre général de tous les Enseignants ; Par conséquent, en appelle à des aménagements tenant compte de ces discriminations.
(c) Hon. TOMAINO NDAM NJOYA