Foumban : Vers une probable réconciliation entre le Sultan Ibrahim Mbombo Njoya et le Maire Tomaino Ndam Njoya ?
L’édile de Foumban est annoncée en grande pompe à la cérémonie d’inauguration de la porte des tranchées que projète sa Majesté Ibrahim Mbombo Njoya.
Les relations entre le Sultanat Bamoun et la municipalité de Foumban n’ont jamais été conviviales, du moins depuis le retour au multipartisme et la récupération de la commune de Foumban par l’UDC du feu Adamou Ndam Njoya en 1996. Ce climat délétère entretenu depuis des décennies est monté d’un cran, à la faveur de ce qui convient d’appeler affaire porte d’entrée de Foumban. En effet, victime d’un incendie en fin Novembre 2020, ce monument historique situé sur la voie publique et qui sert de porte d’entrée de la ville a fait l’objet de chaudes empoignades entre le Sultan Ibrahim Mbombo Njoya et le Maire Tomaino Ndam Njoya au sujet de sa réhabilitation. Une affaire qui était à un doigt de créer un incident grave dans la ville de Foumban. L’on annonce aujourd’hui, après la réhabilitation aux forceps par le sultanat, la cérémonie d’inauguration dudit monument pour le dimanche, 14 Février 2021.
Cependant, dans le programme officiel qui circule depuis quelques jours, il ressort que les autorités de tout ordre sont conviées à cette cérémonie qui va se dérouler en deux temps, notamment au lieu dit porte d’entrée ou porte des tranchées et au Palais. Parmi ces autorités, Madame le Maire de la ville est annoncée avec emphase. Elle est cité plusieurs fois dans le communiqué rendu public par le sultanat à cet effet. Ce qui ne passe inaperçu, surtout dans les milieux Bamoun où l’on voit en celà une brèche tendue pour une décrispation du climat politique dans le Noun. Ce département, pourtant le plus important de la région en terme de superficie (plus de la moitié de la région de l’ouest) et la densité de sa population, est resté à la traîne à cause des guéguerres politiques et politiciennes qui plombent le développement. Une sortie de crise ferait du bien à ses enfants, et ce sera tout à l’honneur du nouveau préfet du département du Noun, Oum Donacien, qui semble jusqu’ici s’en sortir plutôt très bien dans ce département. En tout état de cause, trouver par tous les moyens possibles le consensus dans le Noun serait le plus grand héritage que le Sultan pourra laisser à la prospérité. Cela pourra épargner à la génération future ces guerres de nerfs qui ne profitent pas au département du Noun.
Sébastien ESSOMBA