DOSSIER

Fidélité et abnégation : LA LOYAUTE ET LE TRAVAIL C’EST LORENZO

A limage du roseau qui plie mais ne rompt jamais, le Ministre dEtat Garde des Sceaux, chargé de la Justice résiste et résistera aux complots qui se cachent sous les mutineries dans les prisons de Kondengui à Yaoundé et de Buea.

Tout au long de la journée du 22 juillet 2019, un mouvement dhumeur initié par des détenus bien identifiés, a créé un climat de tension au sein de la Prison centrale de Kondengui à Yaoundé. Contre toute attente, une fois la nuit tombée, ce mouvement sest rapidement transformé en une insurrection très violente.
Dans une démarche savamment planifiée, ces prisonniers mutins se sont attaqués à certains quartiers sensibles de la prison. Il en a résulté dimportants dégâts matériels : la bibliothèque de la prison, latelier de couture des femmes et le bureau du responsable de discipline des détenus ont été incendiés. Bien plus, de petits commerces internes au pénitencier ont été pillés. Par ailleurs, deux détenus ont été grièvement blessés. Ils ont été conduits dans un centre hospitalier de Yaoundé pour leur prise en charge.
Pour éviter le pire, face à lampleur des menaces et des violences, les Forces de sécurité ont été mises à contribution pour ramener le calme au sein de la prison, en usant des méthodes et des outils modernes de dissuasion. Cent soixante-dix-sept détenus repérés parmi les meneurs, qui se recrutent parmi les activistes anglophones et ceux du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ont été interpellés.

Le lendemain, à la Prison centrale de Buea, dans le Sud-Ouest, lune des deux régions anglophones où les Forces de défense et les sécessionnistes terroristes saffrontent depuis près de trois ans, lon a assisté à une nouvelle mutinerie. Comme à Yaoundé, les meneurs, qui sont essentiellement des personnes arrêtées puis placées en détention provisoire dans le cadre de la crise anglophone, ont été interpellés.

Deux éléments des Forces de sécurité ont été blessés et quarante-trois détenus &également blessés. Une vingtaine de prisonniers ont immédiatement été pris en charge par linfirmerie de la prison et un autre a été transféré dans un hôpital de la ville de Buea. Vingt insurgés identifiés comme meneurs ont été placés à la disposition des services de la Police judiciaire de la région du Sud-Ouest pour enquête.

Contrairement à un kaléidoscope d’approximations aussi grossières que futiles, basées sur quelques opinions éparses et servies dans les réseaux sociaux, aucun mort na été enregistré à Yaoundé et Buea. Par ailleurs, les interpellations faites dans ces deux pénitenciers font lobjet de procédures dans le strict respect des lois de la République confirme le porte parole du Gouvernement.

COMPLOTS DE BAS ETAGE

Au lendemain des mutineries de Yaoundé et Buea, le pays a tôt fait de retrouver ses vieux démons : polémiques, controverses, sabotage et sinistrose. Aidé en cela par le génie destructeur de ceux-là qui se sont donné pour mission principale de répandre la chienlit sur toute initiative du Ministre dEtat Garde des Sceaux, chargé de la Justice.
Ces disrupteurs, que nous appellerons aussi torpilleurs ou pyromanes ne réussiraient pas leur funeste dessein sans la complaisance intéressée de certains médias, toujours friands de confrontations et de déflagrations. Médias complaisants et torpilleurs invétérés, étrange alliage de circonstance qui constitue pourtant un vrai danger, dans la mesure où il séchine à présenter des contre-vérités très offensantes pour le Ministre dEtat, Garde des Sceaux, en charge de la Justice, Laurent Esso.

MANIPULATIONS

Les jongleries et une certaine masturbation intellectuelle observées ces dernières semaines autour des mutineries de Kondengui et de Buea ne peuvent que surprendre. Les mutineries ne sont pas une exclusivité camerounaise. Quelques exemples parlent deux-mêmes : la mutinerie dans une prison au Brésil, il ya quelques jours, a fait au moins 52 morts. Un soulèvement dans une prison en Ukraine en avril dernier a fait 07 blessés parmi les agents du pénitencier. En mai dernier, 7 détenus sont morts et 17 autres blessés au cours dune mutinerie survenue dans une prison de haute sécurité dans la Caroline du Sud aux Etats-Unis. Tout récemment à la Prison de Maubeuge, dans une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France, une mutinerie a été menée par des prisonniers incarcérés. Cest lintervention des équipes régionales dintervention et de sécurité qui a permis un retour au calme.
Et pourtant, en se précipitant dans les médias et les réseaux sociaux pour jeter lopprobre sur le Ministre d’État en charge de la Justice comme principal responsable des mutineries aux Prisons principales de Kondegui à Yaoundé et de Buea, les pyromanes se sont découverts très tôt. Et les Camerounais ne sy tromperont pas. Ils ont bien vu en eux ce quils sont : des ennemis de la République, eux qui entendent agréger subitement, chose curieuse, tous les mécontentements autour des problèmes des prisons camerounaises dans le but inavoué den tirer un gain politique.
Rien détonnant donc quune certaine presse à gage se fasse lécho de propos désobligeants et malpropres à lendroit du fidèle et dévoué Laurent Esso. Une campagne hideuse qui vise sans aucun doute à ternir sa belle réputation auprès du Chef de lEtat. Au Ministère de la Justice, cest motus et boule de gomme. Le Ministre dEtat Laurent Esso, qui nest pas friand en déclarations, a préféré se taire et inviter ceux qui laccompagnent au quotidien dans la haute mission que lui a confiée le Président de la République au Ministère de la Justice, à ne pas se laisser distraire, à redoubler dardeur au travail, à faire preuve de plus de motivation et dengagement pour confondre davantage les détracteurs et autres esprits retors.

REALITE DES FAITS

Avant la mutinerie à la prison centrale de Kondengui, le Ministre dEtat chargé de la Justice avait pourtant anticipé en donnant lalerte. En date du 26 juin 2019, le Ministre de la Justice Garde de Sceaux avait adressé un pli confidentiel au Secrétaire Général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, pour lui signifier le danger que courait la surpopulation carcérale à la prison centrale de Kondengui.
Dans cette correspondance, Laurent Esso affirmait avoir été saisi le 25 juin 2019, par Armand Fredy Medjo, jadis régisseur de ladite prison, au sujet d’un « mouvement d’humeur imputé à certaines personnes incarcérées dans ladite prison dans le cadre de la crise anglophone et de l’affaire dite “MRC” ». Ladite correspondance est restée lettre morte.

Par ailleurs, le gouvernement de la République nest pas indifférent face aux conditions de détention dans les prisons du Cameroun. Il sagit notamment de la vétusté des infrastructures, de la surpopulation etc

Sagissant de la surpopulation, le Ministre dEtat a engagé des chantiers partout dans le Cameroun pour palier à ce problème. Notons que ces travaux sont aux ralentis par endroit et arrêtés à dautres endroits à cause de la conjoncture économique très difficile.
Au cours dun Conseil de Cabinet en date du 28 août 2015, Laurent Esso avait clairement affiché sa réelle volonté de mettre en uvre une véritable politique pénitentiaire, dont lobjectif était daméliorer dans les meilleurs délais, les conditions de détention des prisonniers.
Ce jour-là, le Garde des Sceaux avait relevé certaines avancées enregistrées depuis le rattachement de ladministration pénitentiaire à la Chancellerie. Il en est par exemple de la coopération internationale qui a permis de réaliser dimportants progrès sur le plan infrastructurel. En témoignent : la construction de six nouvelles prisons, dont trois sont déjà fonctionnelles à Ngoumou, Ntui et Baham ; la réhabilitation et lextension des dix prisons centrales et 47 prisons principales et secondaires ; la construction et léquipement des infirmeries en leur sein ; la réalisation des forages ; lacquisition des camions de ravitaillement et camions cellulaires, ainsi que la création de petites unités de formation et de production dans 60 prisons principales et secondaires.
Parallèlement, les ressources du budget de lEtat et des dotations spéciales ponctuelles ont été mises à contribution pour consolider ces infrastructures, revaloriser la ration pénale et renforcer lencadrement des détenus grâce au programme de recrutement quinquennal de 305 personnels pénitentiaires.
Les efforts de lEtat ont par ailleurs visé à améliorer la couverture sanitaire grâce au recrutement de 23 médecins, 37 infirmiers, 120 aides soignants et 37 agents techniques médico-sanitaires. Une attention particulière a été accordée à lencadrement des détenus mineurs, dont le nombre de ceux qui obtiennent leurs diplômes est en augmentation constante.
Traçant les perspectives, le Ministre de la Justice avait annoncé la poursuite des recrutements, la réhabilitation des prisons et laménagement des quartiers féminins et mineurs dans les prisons qui nen disposent pas encore. Non sans plaider pour la revalorisation des dotations budgétaires relatives à la prise en charge alimentaire et sanitaire des détenus, au renouvellement du parc automobile des délégations régionales, à lacquisition darmes et matériels de sécurité adéquats, ainsi quà la création dun fonds dintervention durgence.
Cinq ans après, il convient de relever, chose malheureuse, que les actions entreprises afin de réduire de manière significative la surpopulation carcérale ne sont pas intensifiées. Et pour cause : la faiblesse et lirrégularité du budget de fonctionnement de ladministration pénitentiaire au Cameroun. Les ressources budgétaires ne sont pas l’objet d’un budget autonome. Elles proviennent d’une dotation forfaitaire à partir du budget du ministère de la Justice et concernent aussi bien le fonctionnement du système pénitentiaire que les investissements dont il a besoin. Le budget alloué au fonctionnement des prisons a régressé au fil des années.
Il en résulte donc une dégradation des conditions de détention du fait de l’irrégularité et de la faiblesse des budgets de fonctionnement. La modicité des allocations budgétaires du fait des problèmes de trésorerie, dit-on au ministère des Finances, ne tient pas toujours compte des exigences dhumanisation des conditions de détention ni celles liées à la réhabilitation des infrastructures dincarcération. L’institution carcérale est donc fortement dépendante des actions caritatives.
En conséquence, sans moyens financiers, que peut bien faire le Ministère de la Justice dans lhumanisation des lieux de détention au Cameroun ? Sans la moindre référence statistique crédible, ni aucun indicateur pertinent, on peut donc sétonner de la démarche de certains journaux, ces procureurs de linstant devenus coutumiers de linvective et de lacharnement systématique contre le distingué Ministre de la Justice, Laurent Esso.

(c) Michel Ange HOPE (Équation)

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