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Fête du sacrifice : Rev. Djouneid Essalik Noureddine Sine évoque la symbolique de la Tabaski

À quelques jours de la commémoration de la fête du sacrifice, l’Imam principal de la mosquée centrale numéro 2 de Bafoussam et président du Conseil des Imams et Dignitaires Musulmans du Cameroun pour la Mifi se penche sur la question et donne quelques orientations aux fidèles.

L’Aïd El Kebir ou fête du sacrifice, la plus importante fête du calendrier musulman, sera célébrée probablement mardi, 20 juillet 2021. Les fidèles musulmans du Cameroun vont se joindre à cet effet à l’ensemble de la communauté mondiale pour réécrire l’histoire d’Abraham, le père du monothéisme pur qui, selon les Saintes écritures, décida d’immoler son fils unique Ismaël, en guise de sacrifice pour honorer son créateur. Une célébration qui est le couronnement du Hadj à la Mecque, le cinquième pilier de l’islam. “Cette célébration s’appelle aussi l’Aïd el-Adha (la “fête du sacrifice”). Elle commémore un épisode recueilli dans le Coran, celui du sacrifice d’Abraham.  En résumé, le récit coranique décrit la situation suivante : Abraham se voit, en songe, en train de sacrifier son fils. Il s’apprête ensuite à obéir à cette vision, mais son geste sera stoppé au dernier moment par l’ange Gabriel, envoyé par Dieu, avec la substitution de l’enfant par une immolation généreuse (sourate 37, verset 107). Les interprètes musulmans classiques, rapporte Le Monde dans sa rubrique Religion, identifient cette immolation généreuse à un bélier. Cet épisode symbolise deux notions pour les musulmans : la confiance absolue d’Abraham en Dieu et la miséricorde divine”, indique l’imam Ahmat Djouneid Essalik Noureddine Sine.

La célébration de l’Aïd el-Kébir mêle une grande prière et des sacrifices traditionnels de moutons qui ont lieu dans le monde entier, donnant lieu à un repas de partage avec les proches et des personnes dans le besoin. “L’Aïd elkebir est aussi une fête de partage. On partage avec ses amis, ses frères et aussi le voisinage musulman et non musulman, l’occasion pour le croyant de personnifier le vivre ensemble enseigné par le prophète de l’islam qui collaborait avec les non musulmans, les aidait et recevait de l’aide venant d’eux”, ajoute l’Imam Djouneid.

Un contexte économique et sanitaire particulièrement difficile

La célébration cette année intervient dans un contexte particulier. Au-delà de la crise sanitaire dû au Covid-19, les difficultés financières et la flambée des prix des bêtes à sacrifier rendent la tâche pas du tout facile aux fidèles qui voudraient bien se soumettre aux rituels sacrificiels. D’où le crie du cœur qui interpelle les pouvoirs publics. “Pour ce qui est de la bête de sacrifice, les prix sur le marché sont exorbitants, un peu au dessus des moyens de beaucoup de fidèles désirant obéir a Allah par le biais du sacrifice. Nous souhaitons pour les années à venir une implication du ministère du commerce dans ce domaine pour que les uns les autres puissent s’en  offrir un sacrifice”, souhaite l’imam avant de conclure en donnant quelques orientations pertinentes à l’endroit des fidèles, singulièrement ceux du département de la Mifi : “Le ralenti de l’expansion du COVID 19 et le vaste campagne de vaccination menée par le minsante permettra aux fidèles cette année d’effectuer la prière de l’Aïd aux lieux habituelles c-a-dire dans un espace autre que l’enceinte de la mosquée, mais mesure barrière oblige. Dans le cas de la mosquée centrale no2 de Bafoussam, la prière sera effectuée à la place des fêtes sise derrière la BEAC a partir de 8 heures précises. Le kit COVID sera installé très tôt et n’accèdera a la place de prière que celui qui aura son masque. Le lavage des Mains et la distanciation sera de rigueur”, conclut-il.

Samira NADRA N.

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