Festival du cinéma/Bafoussam : Hon Dr Fotso Fostine met les petits plats dans les grands
La marraine de la neuvième édition du Festival International du Cinéma Indépendant de Bafoussam a décidé de transcender toutes les difficultés pour un succès éclatant de l’événement.
Depuis le mercredi, 24 mars 2021, Bafoussam, chef-lieu de la région de l’ouest Cameroun, est sous les feux de projecteurs. Elle abrite en effet la neuvième édition du Ficib, entendu festival international du cinéma indépendant de Bafoussam. Une neuvième édition qui aura connu un sacré coup, notamment, la disparition subite d’un des piliers de l’organisation, l’artiste comédien dramaturge, le nommé Sylvain Wakeu Fogaing, arraché brutalement à la vie à quelques heures du coup d’envoi de l’événement. Il a fallu une bonne dose de courage et de détermination à l’équipe d’organisation pour ne pas tout abandonner à la dernière minute.
À l’ouverture mercredi dernier, la marraine de l’événement, a rendu un hommage appuyé à l’illustre disparu. “Un malheur vient de nous frapper, oui l’Artiste Comédien Sylvain Wakeu Fogaing est mort, le socle de ce festival s’en est allé dimanche dernier, sur la pointe des pieds (…) C’est avec une douleur énorme que je prends la parole devant vous en cette circonstance tragique que nous traversons tous. C’est pour vous dire que je sais ce que vous vivez. Je connais la douleur que vous endurez pour avoir perdu des membres très chers de vos familles de suite de la maudite pandémie. Ceux-là n’ont pas eu cette magnanimité de la main de Dieu tout puissant qui nous a permis d’être ici ce jour. Mais notez que tout ce que Dieu fait et bon : “Il a donné, il a repris”, le puissant maître du temps. Ne vous lancez point dans des explications et considérations inutiles. De votre vivant, vous continuerez à pérenniser la mémoire des membres de vos familles disparus, la mémoire de Sylvain, mon frère, oui mon frère Baham, mon frère camerounais” , lance Hon Fotso Fostine dans ses propos de circonstance. “Je suis venue essuyer vos larmes, j’ai failli fuir cette cérémonie, mais j’ai repris courage car c’est Dieu seul qui connait le jour et l’heure pour chacun de nous. Soyons tout de même prudents et observons scrupuleusement les mesures barrières dictées par le gouvernement afin de limiter les décès” , a-t-elle poursuivi.
Le cinéma comme vecteur de Paix et de la cohésion sociale
Le point d’interrogation de la marraine de la neuvième édition du Ficib à l’ouverture de l’événement aura été l’absence de certaines autorités importantes de la région. Hon Fotso s’est fortement préoccupée par exemple du contenu que d’aucuns entendent finalement mettre dans la décentralisation ou mieux, la régionalisation, en déplorant de ce fait la non implication du conseil régional à un tel événement dans la région, qui se veut pourtant socle de développement et même de la cohésion sociale. “Le cinéma doit désormais être un vecteur de paix, de stabilité, de cohésion sociale, de vivre ensemble etc. Parce qu’il touche une importante cible. Il traverse les frontières nationales et c’est à ce titre que de par la qualité de sa production, qu’il pourra être un outil de développement économique. Car les autres accueilleront cette production dans leurs ménages ainsi que les médias. Je vous prend toujours l’exemple du cinéma nigérian voisin à travers sa plate forme” nollywood” qui a participé à la place de 1ère place sur le plan économique en Afrique. Le Cameroun est aussi capable de créer ce genre de plate forme de production” , renchérit la marraine du Ficib acte 9.
Des projections cinématographiques, des expositions au village du festival et surtout les séances de formation sont entre autres les activités menées jusqu’ici. La cérémonie de clôture quant à elle annonce des couleurs cet après-midi dans la salle des fêtes des services du gouverneur. Il sera question entre autres, de primer les meilleurs films en compétition, et qui auront bénéficié de la faveur du jury. Le FICIB, Festival International du Cinéma Indépendant de Bafoussam, vise à promouvoir le 7e art. Une initiative de l’association ERECA (Ecran pour le Renouveau du Cinéma Africain) dont Alvine Kouambo est la Présidente.
Sébastien ESSOMBA