À quelques jours du coup d’envoi de la première édition du festival Soya, Clarisse Njikam et son équipe sont allées au secours des enfants déplacés de la crise anglophone, résidant à Koutaba.

La première édition du Festi Soya s’ouvre officiellement le 23 décembre prochain à Koutaba, cette ville carrefour, située entre les arrondissements de Foumbot et de Foumban. Le comité d’organisation, déterminé à faire vivre des moments inoubliables à ses convives et aux populations de la contrée, met les bouchées doubles pour assurer l’essentiel. Ce lundi, 16 décembre 2019 face à la presse, ledit comité que pilote Clarisse Njikam, par ailleurs promotrice du festival, s’est voulu confiant et rassurant.

Cependant, plusieurs autres activités y afférentes sont en cours depuis quelques semaines, en attendant le jour dit pour l’ouverture officielle du festival. Parmi ces activités, ce geste du cœur aux côtés des enfants déplacés de la crise dite anglophone qui secoue le Cameroun depuis trois ans. Des présents leurs ont été remis à cet effet, à l’école maternelle du Camp militaire de Koutaba. Un élan de solidarité, de générosité et de clairvoyance qui n’a laissé la directrice de l’école indifférente, elle qui s’est dite surprise par la visite. “C’est un sentiment de joie, ça a été une surprise. Nous ne nous attendions pas, nous ne pouvons que dire merci. Un grand merci parce que pendant la période des fêtes, quand les enfants reçoivent les cadeaux ils se sentent à l’aise, ils sont contents. Vraiment nous disons merci à la présidente du comité d’organisation du Festi Soya et nous prions que pareilles initiatives se multiplient. Nous sommes très fiers qu’elle ait pensé à la caserne. C’est vraiment un signe du vivre-ensemble que prône le chef de l’État, c’est vraiment touchant. Les enfants déplacés se sentiront aussi en fête. Ils ne seront pas mis à part”, s’est-elle confiée, visiblement très émue.

Renforcer la culture de la solidarité pour raffermir le vivre-ensemble

Le Festi Soya, faut-il le rappeler, est un évènement culturel biennal dont La Marseillaise Group “LM GROUP” en est l’initiateur. Il s’agit de magnifier à travers ce rendez-vous, cet
art culinaire, le Soya, considéré comme un patrimoine gastronomique que les communautés de Koutaba ont en commun. Il se veut également un cadre de promotion de la culture de la paix et du vivre ensemble, mais aussi un espace pour favoriser l’autonomisation des jeunes et des femmes de l’arrondissement de Koutaba.

Le thème principal de cette première édition est porté sur la “culture de la paix et du vivre-ensemble”, un thème qui justifie à souhait le geste posé par le comité d’organisation en faveur des enfants déplacés. “Si nous voulons donc parler du vivre-ensemble, il faut bien qu’on pense à ceux-là qui ont été obligés à partir de chez eux. Et quand on pense à ceux-là, les enfants sont plus prioritaires et ils sont parmi nous aujourd’hui. Il est donc question pour nous de leur donner du sourire, qu’ils se sentent chez-eux et qu’ils aient au moins un petit cadeau pour pouvoir passer les fêtes de fin d’année”, indique Clarisse Njikam. Le rendez-vous est donc pris pour le 23 décembre, jour du lancement officiel de l’événement.

Sébastien ESSOMBA