Le processus électoral devant connaître les nouveaux présidents des  ligues régionales de football se tiendra le 01er novembre prochain dans l’ensemble des dix régions du pays. À la ligue régionale de l’ouest, François Kouedem a officialisé sa candidature mercredi dernier lors d’une conférence de presse dans un hôtel de la ville. Ce qui porte les candidatures à deux après celle de Joseph Feutcheu. Le candidat à sa propre succession François Koudem parle de ses motivations et son nouveau projet.

Votre candidature est-elle simplement une réponse à l’appel de vos paires ou juste une volonté personnelle de poursuivre le chantier que vous avez engagé ?

Je pense que c’est les deux à la fois hein! Parce que j’ai reçu l’appel à la candidature de huit présidents des ligues départementales qui sont parties prenantes du processus électoral. Je rappelle que huit départements représentent pratiquement plus de quatre vingt cinq clubs du football amateurs. J’ai reçu également l’appel à la candidature des présidents des clubs de ligues régionales et certains d’ont fait dans les médias, d’autres sont venus me voir pour que je me re-présente. J’ai reçu l’appel à la candidature des corps des métiers qui sont aussi partie prenantes bien qu’ils ne votent pas : il s’agit des arbitres, des joueurs, des entraineurs. J’ai reçu l’appel des mécènes du football, qui n’ont à voir avec le football mais qui ont estimé que nous faisons un bon travail à la ligue. J’ai été également assez sensible lorsque le gouverneur lors des awards de la ligue m’a dit : « Monsieur Kouedem je suis fier de vous. Depuis que vous êtes là tout est calme et le travail est bien fait ». C’est fort de tous ces appels à la candidature et motivé par le travail que nous avons abattu que j’ai pensé au jour d’aujourd’hui que je peux à nous me présenter comme candidat à ma propre succession.

Quels sont les principaux axes du projet de votre nouvelle candidature ?

Déjà je dis, ce que nous avons fait est appréciable par l’ensemble des acteurs. Il y a eu au moins une stabilité à la ligue régionale de football de l’ouest. Les championnats se sont joués dans la sérénité, sans bruit, sans anicroche. Les équipes étaient compétitives jusqu’à la dernière journée. On a vu les barrages qui se sont joué dans la paix. J’ai vu les perdants embrasser leurs tombeurs à la fin du match, les supporters qui ont perdu embrasser ceux qui ont gagné. Autant de choses que nous avons apportées à cette ligue. Ajouté à ça, parce que la ligue ne s’arrête pas au championnat régional. Ainsi tous les départements ont organisé leurs championnats, courus par les médias d’ici et d’ailleurs ; le football jeune s’est tenu, le football féminin aussi ou on est part de trois équipes il y a cinq ans à quatorze club. Je pense qu’il faut simplement pérenniser ces acquis. C’est pour cela que nous sommes là aujourd’hui.

Une certaine opinion estime que la ligue a échoué arguant comme argument la non montée des champions de l’ouest tant au football féminin qu’au football masculin. Aucun Club n’arrive pas à accéder à l’élite nationale. Qu’est-ce vous  leur répondez-vous ?

Déjà deux ans on a été successivement meilleur ligue régionale sur les dix que compte la fédération. Ce n’est pas un fait du hasard, ce sont les experts en la matière qui nous ont plébiscités. Ce qui veut dire que ce que nous faisons est appréciable. Je ne veux pas entrer dans les détails parce que tout le monde le sait. Maintenant on aurait aimé que tout se clôture par la montée de nos clubs en élite. Mais c’est un travail que nous continuons à faire. Voyez-vous, la ligue aura joué sa partition il faut le reconnaitre. Le Championnat s’est joué dans la sérénité, on a produit un champion, nous avons travaillé avec l’équipe pour préparer les inter-poules. Malheureusement ça n’a pas donné. Bon le football c’est une séance inexacte, on va continuer à travailler. Mais aussi n’oubliez pas que je suis à la ligue seulement il y a trois saisons dont une année blanche, année covid-19 (ndlr). On travaille et surement dans un futur proche ça va donner.

Vous connaissez votre adversaire aux élections, Joseph Feutcheu pour ne pas le nommer. Vous étiez à la ligue départementale quand il était à la ligue régionale. Avez-vous peur de cette adversité ?

(Rire) C’est vrai que je n’aime pas parler des adversaires, le président Feutcheu c’est quelqu’un que je connais, il est président d’un club professionnel, Djiko FC (ndlr), il aime le football. Mais je me refuse de parler de lui ; Je parle de moi et de ma candidature. Et je vous rassure que quand vous travaillez bien vous ne pouvez pas avoir peur. Si  tous ceux que j’ai cités ci-haut ont fait l’appel à la candidature, cela démontre que le travail que j’ai fait en amont est bien. Pourquoi devrais-je avoir peur ? Pour moi c’est un non lieu. Je travaille pour continuer à développer le football dans la région de l’ouest.

Quels ont vos atouts ? Ou c’est un secret qu’il ne faut pas vendre ?

Non ! Les atouts comme je l’ai dis tantôt ce qu’il faut pérenniser les acquis ; après il faut mettre un accent,  comme vous l’avez relevé tantôt, travailler pour que à terme on ait des champions qui montent en élite nationale. Et au même moment il faut qu’au sortir de la CAN, que nous puissions avoir travaillé pour permettre  à nos clubs d’utiliser les infrastructures mises à notre disposition par le gouvernement.

(c) Source : Césaire MOULIOM, in Ouest-Echos