Education: Des ONG soutiennent le maintien de la jeune fille à l’école
Environ 1500 filles vulnérables dans la région de l’ouest ont reçu un appui essentiellement pour leur scolarité. C’était au cours d’une cérémonie que présidait le secrétaire général des services du gouverneur ce mercredi au Lycée classique de Bafoussam.
Venues de la Menoua, du Noun et de la Mifi, 1500 jeunes filles ont répondu présentes à l’appel de l’Organisation Non Gouvernementale “Presse Jeune Développement” , qui a reçu mandat de CAMNAFAW. En effet, ces deux structures s’inscrivent en droite ligne avec les activités relatives à la subvention du fond mondial de lutte contre certaines maladies dont le VIH/SIDA. Cette cérémonie riche en son et en couleur a permis d’une manière ou d’une autre de redonner du sourire à ces jeunes filles dont la vulnérabilité socio-économique a été le critère majeur de sélection.
« Ces filles ont été sélectionnées selon certains critères : l’extrême pauvreté » , nous confirme AYUK James ACHALE, chargé de programme prévention VIH chez les KPs Projet Fonds Mondial. Le Noun, la Mifi et la Menoua étant les principales zones de l’Ouest qui accueillent les déplacées du « NOSO », Presse Jeune Développement en a jeté le dévolu, afin de soutenir ces jeunes filles dont des besoins basiques sont de plus en plus forts. Elles ont reçu des mains des autorités présentes, des paquets de services dont une aide financière, des kits et matériels scolaires, voire des serviettes hygiéniques pour au moins une durée de trois mois.
A en croire le secrétaire général des services du gouverneur, Giles Christian SADI qui présidait la cérémonie, «La femme instruite n’est pas un fardeau pour sa famille mais plutôt le début de son atomisation économique et social». Ce projet de maintien de la jeune fille à l’école constitue une manière pour ces ONG de la mettre à l’abri des viols, de la prostitution, du mariage et de la sexualité précoces, du VIH SIDA. Une bataille que salue à sa juste valeur le délégué régional des enseignements secondaires pour l’ouest. « C’est une grosse aide que ces ONG apportent à l’éducation de la jeune étant donné que dans notre région beaucoup de jeunes filles abandonnent l’école pour le mariage forcé sous l’égide des parents », souligne le docteur François NGAPYA .
Après la région de l’Ouest, les ONG Presse jeune Développement et CAMNAFAW entendent couvrir les autres neuf régions du pays. Le projet se poursuit jusqu’en 2023.
Césaire MOULIOM