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Droits fonciers : Les femmes du centre et de l’ouest désormais considérées

Le projet femmes et foncier lancé depuis deux ans a été évalué ce mardi. Au terme de deux années du projet, le bilan se veut très satisfaisant.

La mobilisation communautaire et le plaidoyer pour la sauvegarde des droits fonciers est le projet majeur conçu par l’association Horizons femmes du Cameroun. A travers le réseau des femmes et foncier, ce projet a vu le jour le premier juillet 2018. Il s’est fixé l’objectif de plaider pour la sauvegarde des terrains en faveur des femmes et veuves des ces deux régions. Après deux ans, il était temps de faire le bilan. C’est à ce titre que les femmes se sont réunies le mardi dernier dans la ville de Bafoussam autour de la présidente nationale d’Horizons femmes.

Dans son allocution d’ouverture, Mme NGATCHU Denise s’est félicité des résultats : «Le projet a éteint ses objectifs, il est même allé au-delà de ses objectifs dans la mesure où le nombre de femmes sensibilisées a été supérieur au nombre prévu », clarifie-t-elle. Initialement, il était planifié 25 titres fonciers pour les femmes, et après deux années, elles se comptent 30 à avoir obtenu ces papiers. Ce même sentiment est partagé par plusieurs femmes : Mme Moyo Ngangue, présidente des femmes et veuves du Haut-Nkam : « Je suis très fière de mon travail, j’ai bataillé dur dans ma localité et j’ai pu soulager beaucoup de veuves dans le Haut-Nkam. Merci à Horizons femmes ».

Aux cotés des femmes étaient réunis plusieurs chefs traditionnels des tous les coins de la région hôte. C’est dire l’intérêt qu’ils portent pour la rétrocession des droits fonciers aux femmes. D’ailleurs, Horizons femmes ne forment pas les femmes à la rébellion contre les hommes, « Ce projet n’avait pas pour but de monter les femmes contre les hommes dans leurs communautés. Nous avons été animées par la volonté de faire valoir les droits humains, en général les droits des femmes, et ceux des droits fonciers en particulier » , a expliqué Mme Ngatchu Denise. C’est pour cette raison d’ailleurs que les femmes ont été accompagnées tout au long du projet par l’ensemble des administrateurs dédites régions, au premier rang les gouverneurs.

Parmi les réalisations au cours de ces deux années, deux rencontres de plaidoyer ont été organisées dans les services des gouverneurs ; des rencontres avec les autorités traditionnelles, dans les arrondissements sur l’égide des sous-préfets. Dans la foulé, plusieurs femmes leaders ont été formés et ont participé activement à la défense et la sauvegarde des titres fonciers avec le concours des para juristes acquises pour la cause. C’est grâce à ces rencontres que les femmes leaders et para juristes ont pu faciliter l’obtention des titres fonciers à une trentaine de femmes.

En somme, il faut rappeler que le projet femmes et foncier est né de la frustration que connaissent les femmes et les veuves en matière de droit foncier. Pourtant elles qui s’occupent pratiquement de ces terrains qu’elles cultivent au quotidien. Il était donc temps qu’elles rentrent dans leur droit en récupérant juridiquement et avec la compréhension des hommes ce qui leur est dû.
Césaire MOULIOM

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