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Droits des femmes et des jeunes filles : WILPF Cameroon déploie sa clinique d’assistance juridique dans les Bamboutos

Un atelier de sensibilisation sur les droits des femmes et des jeunes filles a mobilisé ce vendredi, 10 décembre 2021, les leaders communautaires de ce département.

Les leaders communautaires du département des Bamboutos, notamment les autorités administratives, les acteurs du secteur judiciaire, les présidents d’associations, n’ont pas boudé l’invitation de l’ONG WILPF Cameroon. Ils ont répondu massivement présent à l’atelier de sensibilisation sur les droits des femmes et des jeunes filles, tenu ce vendredi, 10 décembre 2021 à Mbouda dans le chef-lieu du département des Bamboutos à l’Ouest Cameroun. Il était d’avantage question pour cette organisation de la société civile de présenter sa clinique d’assistance juridique et judiciaire, un instrument de son programme d’éducation à la Paix et à la non violence, mis en place dans le cadre du projet Women and Youth Right Education, dont l’objectif est d’éduquer les femmes et les jeunes à la connaissance de leurs droits et à mieux les défendre pour améliorer leur participation à la vie publique.

“Les cliniques juridiques c’est un ensemble d’activités qui regroupent essentiellement des juristes, qui vont parcourir les arrondissements, les villages, les départements de notre pays, pour apporter un enseignement aux droits, sur les droits des populations. Parce qu’une population qui est éduquée sur ses droits c’est une population qui est armée pour défendre ces droits là, c’est une population qui va le moins possible violer les droits, on aura moins des conflits dans la société. Et moins on a les conflits dans la société, mieux la société se porte bien. Wilpf Cameroon dans les Bamboutos a d’abord pour mission d’éduquer les leaders communautaires sur les droits des femmes et les droits des filles. Nous avons choisi cette rubrique “droits des femmes, droits des filles” parce que, les filles et les femmes constituent ce qu’on appelle personnes vulnérables. C’est des personnes qui sont de part leur sexe régulièrement brimées dans notre société par les hommes (…) Nous nous proposons aujourd’hui d’éduquer les leaders communautaires sur les droits des femmes et nous pensons qu’à l’issue de cet atelier, les leaders communautaires, les chefs traditionnels, les présidents des associations seront suffisamment outillés pour aller donner ces enseignements là dans leurs communautés respectives. Le cas des jeunes concernant particulièrement les établissements scolaires, que ce soit le primaire ou le secondaire, où on rencontre énormément le viol des filles, le harcèlement sexuel des jeunes filles etc, c’est des fléaux pour lesquels nous devons nous organiser avec les partenaires communautaires du département pour parcourir les établissements scolaires, parcourir les villages et les quartiers et sensibiliser les jeunes filles, de manière à ce que Wilpf Cameroun apporte sa contribution réduire ce fléau, à défaut de le détruire entièrement”, indique Me TSAPY Joseph Lavoisier,  coordonnateur de WILPF Cameroon et par ailleurs Avocat au Barreau du Cameroun.

VOLER AU SECOURS DES PERSONNES DÉMUNIES

Au-delà de l’exposé sur la Clinique d’assistance juridique et judiciaire par maître Tchana John, Avocat au Barreau du Cameroun, des échanges  autour de l’ampleur du phénomène de viols et de la violation du droit foncier des femmes dans le département des Bamboutos : nature, risques et conséquences ; Obstacles liés à l’accès à la justice des victimes de viol et violation du droit foncier dans les Bamboutos ont permis aux participants de mieux comprendre la démarche de Wilpf. Puis, s’en est suivi les travaux en groupe ayant débouché sur les perspectives de la clinique et engagement avec les parties prenantes. “Nous sommes très heureux d’accueillir Wilpf Cameroon, comme nous le sommes à chaque fois que nous accueillons les accompagnateurs de l’État. Tant que nous avons la chance d’avoir avec nous à nos côtes un organisme qui peut appuyer l’État dans ses missions régaliennes, nous ne pouvons que nous sentir heureux”, déclare Ateba Jean Petit, représentant du préfet à cet atelier.

Après les leaders, l’organisation non gouvernementale WILPF Cameroon, reçoit les bénéficiaires pour le même exercice ce samedi. Il sera davantage question de recueillir des préoccupations des populations cibles pour des solutions éventuelles. Rappelons que l’atelier de ce vendredi à Mbouda, tel que souligné dans son mot de circonstance par dame Sylvie Jacqueline Ndongmo, représentante régionale Afrique de WILPF Cameroon, s’est tenu un jour spécial, le 10 décembre. Une journée instituée par les Nations-Unies comme journée mondiale des droits de l’homme.

Sébastien ESSOMBA

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