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Culture: Ndedi Eyango ne veut pas de la nouvelle loi sur les associations culturelles

Ce dernier appelle d’ailleurs tous les artistes camerounais à s’unir pour obtenir l’annulation de ce texte qui attend sa promulgation par Paul Biya, le président de la République du Cameroun.

Sur Radio Balafon, une station privée émettant depuis Douala au Cameroun, le musicien Prince Ndedi Eyango marque son indignation. «Je suis venu ici pour démentir le fait que j’ai été accusé. Je n’ai jamais été consulté. Et pour ceux qui me connaissent très bien, je ne suis pas celui qui se rabaisse devant les autorités bien que j’aie des amis dans le gouvernement, ils connaissent ma position. On ne m’a jamais vu lécher les bottes. Sinon je n’aurai pas eu de problèmes avec Ama Tutu Muna. Je ne vis pas des biens ou des aides du gouvernement», explique ce dernier.

Un pied de nez, à ceux qui l’accusaient de soutenir le ministre de la culture, Pierre Ismael Bidoung Mkpatt dans son projet de loi qu’il a initié. Pour l’artiste, «cette loi est quelque chose de compliquée pour des hommes libres comme les artistes. J’ai lu des extraits qui parlent de peines d’emprisonnement, d’amendes. Ce n’est pas artistique. Nous ne sommes pas habitués. Devant le ministre des Arts et de la culture je l’ai dit », indique-t-il.

Covid-19

« J’ai dit que nous sommes libres et indépendants. On reconnaît au premier abord que cette loi est compliquée à partir du moment où elle nous empêche de rester libres. C’est fondamental ! Nous ne sommes pas habitués à la bureaucratie, à certaines lois. Encore que nous les artistes avons beaucoup de problèmes. Je peux dire que cette loi n’avait même pas lieu d’être. C’est une autre crise qui commence», analyse la virtuose de la musique camerounaise.

D’après lui, l’urgence réside pour le moment dans l’amélioration des conditions de vie des artistes. «Dans d’autres pays les artistes sont soutenus pendant cette période de Covid-19. Les artistes ne travaillent pas. Ils ne vivent de rien. Les gens meurent tous les jours et on apporte d’autres problèmes alors que depuis près de 30 ans, nous sommes dans des guerres de droits d’auteurs et autres qui ne sont pas résolus. J’en ai profité quand j’étais là-bas pour dire au ministre que les fonctionnaires sont responsables de tout ce que nous vivons », conclut-il.

Gabriel KOM

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